Mamoudou Bocoum, president de l’Union des radios et télévisions libres du Mali : “L’Urtel n’approuve pas la fermeture des radios.. “

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Le président de l’Union des radions et télévisions libres du Mali (Urtel), Mamoudou Bocoum, était face à la presse le lundi 30 octobre dernier à la Maison de la presse pour apporter des clarifications aux propos avancés par le président de la Haute autorité de la communication (Hac) sur la fermeture des radios pour retard de paiement de redevance.

Pour la circonstance, il était accompagné par son secrétaire général, Daniel Dembélé, Almamy Samory Touré, ancien président de l’Urtel et promoteur de Radio Liberté, ainsi que plusieurs membres de son bureau. Dans ses explications, le président de l’Urtel a indiqué qu’ils ont appris avec étonnement et incompréhension la déclaration du président de la Hac suite au communiqué de l’Urtel sur la notification par des préfets de la fermeture inopportune de certaines de ses radios membres.

“Dans la déclaration la fermeture de certaines radios concerne trois catégories de médias : la première catégorie concerne les radios et télévisions qui émettent sans autorisation, la deuxième concerne les radios et télévisions autorisées non fonctionnelles et la troisième concerne les radios et télévisions qui sont en retard de paiement des redevances. Les deux premiers points ne figurent pas dans notre communiqué qui a fait l’objet de la sortie de la Hac. Il faut préciser que pour être membre de l’Urtel, la radio ou la télévision doit être autorisée et fonctionnelle. L’Urtel est là pour défendre les intérêts de ses membres sans lesquels l’Urtel n’existerait pas. Et l’existence de la Hac dépend également en grande partie de celle des radios et télévisions”, a-t-il rappelé. Il a ensuite précisé que dans sa déclaration la Hac affirme que les radios évoluant dans les zones profondément affectées par l’insécurité notamment dans les régions du Nord et du Centre bénéficient d’un traitement particulier. “A l’Urtel, nous avons fait le constat suivant : 3 radios de Youwarou, l’unique Ténenkou, 3 radios de Douentza, 6 radios, 2 radios de San ont toutes reçu la notification de fermeture de la Hac.

En dehors de ces zones d’insécurité, 8 radios de Kayes, 1 radio de Kita, 2 radios de Koutiala, 7 radios du Nioro du Sahel et 4 radios de Bougouni ont également reçu la notification. Aujourd’hui, une quarantaine des radios ont reçu la notification de fermeture pour retard de paiement des redevances. L’Urtel ne décrie point une décision légale, seulement compte tenu des situations qui ont affecté les recettes de notre pays et particulièrement celles des radios et télévisions pendant ces trois dernières années notamment l’insécurité, Covid-19, sanctions de la Cédéao et le départ des partenaires, nous demandons une application souple de la loi”, a-t-il laissé entendre.

“L’Urtel est respectueuse des lois de la République. Dans notre communiqué, nous n’avons aucune intention d’invective ou d’injure. Toutefois, l’Urtel n’approuve pas la fermeture des radios au moment où les Maliens doivent faire l’union sacrée pour accompagner les autorités de la transition afin de réussir la refondation de l’Etat”, a-t-il conclu.

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