Une cinquantaine de personnes ont participé jeudi à Bamako à une marche mouvementée pour la libération de cinq journalistes et d”un enseignant écroués pour "offense et complicité d”offense au chef de l”Etat" malien, a constaté un journaliste de l”AFP.
La manifestation, organisée dans le centre-ville de Bamako par des journalistes maliens et par l”Union des journalistes de l”Afrique de l”ouest (UJAO), a donné lieu à une bousculade entre la police et des journalistes suivie de jet de grenades à gaz lacrymogènes par la police.
Le président de l”UJAO, Ibrahim Famakan Coulibaly, a été admis aux urgences d”un hôpital de Bamako, après avoir perdu connaissance.
"M. Coulibaly a inhalé une forte dose de produits lacrymogènes", a dit à l”AFP une source hospitalière, avant de préciser qu”il recouvrait petit à petit ses esprits.
"Alors que nous nous apprêtions à demander aux journalistes de désigner des représentants pour rencontrer la ministre de la Justice, certains journalistes dont M. Coulibaly, ont voulu forcer le cordon policier. Il y a donc eu un incident mineur", a expliqué une source policière.
Les manifestants portaient des bandeaux rouges au front ou au bras et scandaient: "Libérez nos cinq confrères arrêtés", "la liberté de presse est en danger au Mali".
Ils ont remis une lettre de "protestation", pour la "libération immédiate" des cinq journalistes incarcérés, dont quatre directeurs de publication de journaux privés, à la ministre malienne de la Justice, Fanta Sylla.
"La ministre de la Justice a déclaré que notre lettre aura une suite favorable", a déclaré Makan Koné, un des organisateurs.
Cinq journalistes maliens ont été inculpés et placés sous mandat de dépôt pour avoir publié, commenté ou reproduit sous le titre, "La maîtresse du Président de la République", un exercice littéraire donné à des élèves d”un lycée de Bamako par leur professeur, également écroué.
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