Mali-Centrafrique : Une similitude de défis à relever pour la liberté de la presse

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Deux pays confrontés à des mêmes réalités sécuritaires, politiques et de désinformations. Selon les observateurs, le Mali et la Centrafrique ont beaucoup de choses en commun. Pour mettre la lumière sur cette ressemblance, l’ambassade des États-Unis au Mali a offert un cadre d’échanges et de partage d’expériences entre journalistes du Mali et ceux de la Centrafrique.

La rencontre par visioconférence entre journalistes de Bamako et ceux de Bangui a eu lieu le 24 mai à l’ambassade des États-Unis au Mali et celle en Centrafrique, en présence du directeur des Affaires publiques, Paul Cunningham. Les échanges ont été fructueux et ont porté sur la liberté de la presse, la désinformation, l’insécurité, l’influence de la Russie, entre autres. Les deux côtés sont unanimes sur la difficulté d’exercer le métier du journalisme dans ce contexte d’insécurité. Ils affirment ne pas avoir l’accès des zones les plus touchées par les conflits. Et déplorent de se contenter le plus souvent des communiqués taillés sur mesure par le gouvernement.

L’accès à certaines informations est catégoriquement refusé aux journalistes. Et les médias sont traités en pro ou anti-gouvernement. Pour le cas malien, la question du phénomène des vidéomans a été évoquée. Cette pratique qui prend de l’ampleur est exercée par des gens qui n’ont aucune expérience journalistique, ni qualification, mais ont un impact sur les populations. Ces derniers sont souvent à la solde des tenants du pouvoir, disent les participants.  Les journalistes maliens sont également touchés par la suspension définitive de RFI et France 24 au Mali.

Tout comme la Minusma au Mali, la Minusca en Centrafrique est vue de mauvais œil par les Centrafricains à cause de sa mission non adaptée à la réalité du terrain. Concernant le groupe Wagner, la partie centrafricaine affirme que ce sont des instructeurs russes qui sont présents et non le groupe Wagner. « En tout cas c’est ce que le gouvernement a laissé entendre », explique un journaliste centrafricain. Et c’est le même cas au Mali où le gouvernement a confirmé la présence des instructeurs russes sur le sol malien et non Wagner. Toutefois, les journalistes des deux pays semblent être en perte de moyen pour découvrir la réalité de visu. Il est difficile voire impossible pour eux d’approcher les militaires russes.

Visiblement les journalistes ont apprécié cette initiative de l’ambassade des États-Unis au Mali et celle en Centrafrique. Ils ont même sollicité l’ambassade sur la possibilité de perpétuer ces échanger d’expériences.

 

Ibrahima Ndiaye

 

 

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