Dans son exposé, Moussa Alassane Diallo, a rappelé que la crise de 2012 a été très creuse et a affecté l’Etat du Mali dans son ensemble, ainsi que les entreprises publique et privées. Selon lui, les pertes bancaires ont été estimées à plus de 18 milliards FCFA. Toutefois, il a fait savoir que la situation l’économique de notre pays se porte bien aujourd’hui, car en 2014, l’économie malienne a affiché un taux de croissance de 7,2 %.
« Cette croissance va contribuer à la réduction de la pauvreté, à la création d’emplois et à la création des richesses. Cela a d’ailleurs confirmée par les accords conclus entre le gouvernement et les partenaires techniques et financiers notamment la FMI », a-t-il souligné.
Selon lui, la relance économique se fera à travers un certain nombre d’instruments parmi lesquels le budget. Car, précise-t-il, l’Etat étant le premier agent économique, le budget peut contribuer fermement à la relance économique.
« On est dans une situation où il faut apporter une réponse globale à la situation économique. Et ce, à travers les appuis budgétaires, les instruments des marchés, mais aussi les financements bancaires », a-t-il précisé.
Par ailleurs, il a estimé que le financement de petites et moyennes entreprises n’est pas une urgence pour les banques mais une exigence. Avant de d’indiquer que dans cette phase de relance, les médias ont un rôle très important à jouer, car il leur incombe de rassurer les investisseurs étrangers.
Pour le second conférencier, Mamadou Tiéni Konaté, la croissance économique de notre pays se trouve aujourd’hui extravertie. Ainsi, il a donné quelques pistes de réflexion pouvant assurer la relance durable de notre économie. Il s’agit de reconstruire le tissu des échanges économiques ruraux, de régulariser le commerce, de reformer le cadres des affaires, mais aussi de diminuer le coût de l’énergie, d’organiser la production intérieure.
« Il n’y a pas d’économie nationale sans consommation nationale », a conclu le président de la CCIM, Mamadou Tiéni Konaté.
Fily Sissoko