Maintien des poursuites judiciaires contre le journaliste Salif Diarra, incompréhension des journalistes

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journaliste Salif Diarra

Hier, mardi 4 décembre 2018, depuis 9 heures du matin, la Cour d’Appel de Bamako était pris d’assaut par les journalistes et des défenseurs des droits de l’homme. Et pour cause, la cour d’appel devait rendre sa décision sur l’annulation ou non des poursuites judiciaires à l’encontre du journaliste Salif Diarrah. Dans son délibéré, prononcé dans l’après-midi, la Cour d’appel a rejeté la requête visant l’annulation des poursuites à l’encontre du journaliste de Maliactu.net et l’affaire a été renvoyée devant le tribunal de la commune 3 de Bamako. « La Cour d’Appel vient de rater l’occasion de rentrer dans l’histoire », a commenté la journaliste Halima Ben Touré à l’annonce du verdict. Pour rappel, Reporters sans frontières (RSF), la Maison de la presse de Bamako, ont dénoncé cette mesure qui « empêche » le journaliste d’exercer son métier. Après avoir été abusivement arrêté et maintenu en garde à vue avec deux autres journalistes de Maliactu, Salif Diarrah, reste astreint à un contrôle judiciaire hebdomadaire « injustifié. », selon ses proches. Le journaliste n’a toujours pas non plus récupéré son passeport ni le matériel saisi lors de son interpellation, à savoir trois téléphones et trois ordinateurs portables. Le 21 février dernier, Salif Diarrah et deux journalistes de Mali Actu ont été emmenés de force par quatre hommes habillés en civil mais armés et qui n’avaient aucun mandat. Interrogé pendant cinq jours dans les locaux d’INTERPOL à Bamako, le directeur de publication est finalement ressorti libre mais il reste aujourd’hui poursuivi pour “chantage” après la diffusion sur son site d’information d’un communiqué d’une association qui appelait à la démission du ministre de l’Emploi de l’époque.

 

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