Suite à nos différents articles sur la prolifération des radios pirates, le ministre de la communication, porte parole du gouvernement Sidiki N’Fa Konaté a pris ses responsabilités. Il a mis en place une commission pour gérer la situation calamiteuse créée par les prédateurs des ondes surtout dans certaines localités du cercle de Kati.
Après des constats sur la prolifération des radios émettant de façon illicite, le Ministre Sidiki N’fa Konaté a décidé de prendre le taureau par les cornes. Une commission dirigée par son secrétaire général est chargée de nettoyer le secteur. Les premières missions principalement dans la région de Koulikoro surtout dans le cercle de Kati ont été menées. Les résultats n’ont pas tardé à se faire sentier. Il s’agit d’une rencontre avec les promoteurs des radios n’ayant pas de récépissé qui ont été sommés de se conformer à la loi, faute de quoi, ils doivent cesser d’émettre.
Une autre rencontre a eu lieu, Vendredi dernier, à l’attention cette fois ci, de ceux qui ont déserté leur site d’implantation et triché les noms de leurs radios. La commission est allée droit au but en leur rappelant que le métier qu’ils prétendent exercer est régi par des lois. Apparemment, le ministre Sidiki N’Fa Konaté est déterminé à combattre l’impunité dans le secteur pour établir l’ordre. Cette volonté vient à point nommé dans la mesure où des spéculateurs de tout genre se sont mêlés sans se soucier des conséquences néfastes qui s’en suivent.
En effet, plusieurs radios officiellement reconnues à Bamako sont victimes de concurrence déloyale face à l’occupation anarchique des ondes ou des sites dans les communes de banlieue appartenant au cercle de Kati. En quête du marché, certains promoteurs sont capables à tout. Les typologies ne sont pas respectées encore moins les rayonnements. Finalement à Bamako, les gens ont du mal à capter, dans le confort, les radios de leur choix. Parce que les fréquences sont entremêlées au point qu’il n’ya plus de repère. Le hic est qu’un nombre important de ces radios pirates n’ont pas d’autorisation. Le phénomène avait tellement pris de l’ampleur que la création de radio était devenue une chose très banale.
Chaque communauté, chaque clan et chaque sensibilité religieuse a décidé d’avoir sa propre station à des fins propagandistes. Pour qui connait la portée de la radio, cette situation était une menace contre la stabilité et la cohésion sociale au Mali.
Issa Santara