La Commission mise en place par le ministère de la communication pour régler le problème de piratage sur les ondes enregistre des résultats satisfaisants. Elle a déjà obtenu la fermeture de certaines radios installées clandestinement.
Suite à nos différents articles dénonçant l’utilisation illégale des ondes par certains prédateurs, plusieurs missions d’enquêtes ont été menées sur le terrain. Comme l’organisation des rencontres avec les promoteurs des radios douteuses. Sans détour, ces hors-la-loi ont été rappelés à l’ordre. Il s’agit de ceux qui ont triché sur leurs sites d’implantation et ceux qui se sont installés sans autorisation. Concernant ces derniers, des sanctions sont déjà tombées. La commission a ainsi fermé certaines radios clandestines. Elle ne compte pas en rester là parce que des missions sont en cours pour le nettoyage des ondes. Mais cela ne doit plus trainer dans la mesure où le secteur est affecté par une anarchie endémique.
En effet, plusieurs fréquences vendues sont pour la plupart fonctionnelles dans des communes relevant du cercle de Kati. Selon plusieurs sources, il y aurait un grand réseau mafieux qui entretient ce marché illégal. Certains individus en ont fait leur métier. Des acheteurs s’apprêtent à débourser des millions pour acquérir ces fréquences. D’autres les louent. Or la fréquence n’appartenant qu’à l’État ne doit pas être vendue. Toujours dans le cadre des magouilles sur les ondes, le cercle de Kati est devenu l’arrière garde des prédateurs. Ces derniers pour des raisons de quête de gain, refusent d’aller dans les sites d’implantation qui leur sont attribués. ils s’installent à Bamako ou dans des communes de banlieue comme Kalabancoro, Moribabougou, Sangarébougou, Badougou Djoliba, Kati et Koulikoro dans le but de partager les petits marchés avec les radios de Bamako.
Cette concurrence déloyale est en train de semer la pagaille. On ne tient plus compte des typologies ni des principes de la communication. Conséquence immédiate : les fréquences s’entremêlent au point où les auditeurs ont du mal à capter leur station de choix. Aussi, on ne sait pas jusqu’où ils vont nous mener avec les campagnes prématurées des partis politiques ou candidats à la présidentielle. Idem, pour les événements douloureux qui s’enchaînent au nord de notre pays. Vu ses premiers résultats obtenus, la commission doit accélérer le processus de démantèlement afin de mettre fin à l’anarchie sur les ondes.
Issa Santara