Le Réseau des journalistes d’investigations pour la lutte contre la drogue et le crime organisé (RJIDC) a procédé au lancement de ses activités le samedi 22 février 2020 au gouvernorat de Bamako. Ce lancement était placé sous le thème de “Tramadol et chicha“.
Le RJIDC est un réseau né d’une assemblée générale tenue à l’hôtel club de Sélingué, le mercredi 19 décembre 2019. Sous l’égide de sa vice-présidente, Kadiatou Mouyi Doumbia, à la suite de la deuxième session de formation organisée en faveur des journalistes par l’Office central des stupéfiants (OCS) en collaboration avec l’Office des Nation unies contre la drogue et le crime organisé (ONUDC).
“La mise en place du RJIDC est la concrétisation d’une des recommandations de la première session de formation qui s’est tenue en décembre 2018. Le RJIDC est une association professionnelle de journalistes d’investigations sur les questions liées au trafics illicite de stupéfiants et au crime organisé”, a-t-elle déclaré au lancement du réseau.
Le réseau a pour but de promouvoir la culture du professionnalisme dans le journalisme d’investigation ; sensibiliser, former et informer sur les problématiques de la consommation et du trafic illicite de stupéfiants ainsi que le crime organisé.
Le président du réseau, Amadou Bamba Niang dans son intervention, a fait savoir que lutter contre la drogue et le crime organisé sont deux grandes préoccupations nationales, voire internationales, pour mériter une attention particulière de la part des Etats. Il a salué l’effort déployés par l’Etat et demande l’accompagnement de celle-ci pour mener à bien leur mission : “Nous saluons solennellement tous les efforts déployés par le Mali pour combattre ces deux phénomènes. Tout ce que nous demandons, c’est de pouvoir disposer de la bonne information afin d’éviter tout quiproquo sur le terrain. Et c’est à ce niveau que nous comptons, à partir de ce jour, sceller un pacte de collaboration et de confiance avec la police, les douanes, la gendarmerie, la garde nationale, les services de santé, les services municipaux et toutes les organisations de la société civile engagées dans le combat contre les stupéfiants et le crime organisé”.
Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, général Salif Traoré qui a honoré la cérémonie de sa présence, s’est réjoui de cette collaboration avec les médias et réitère l’engagement de l’Etat et particulièrement de son département à accompagner Le RJIDC. “Ce réseau est créé pour instituer un cadre de collaboration entre les journalistes et les forces de sécurité chargées de lutter contre la criminalité organisée. Toute chose qui vous permettra de disposer d’informations crédibles devant être traitées de façon professionnelle. Un autre objectif de ce cadre de collaboration, c’est également permettre d’assurer une formation continue des journalistes membres du réseau sur les moyens et méthodes de lutte contre la drogue et la criminalité sous toutes ses formes. Je puis d’ores et déjà, vous assurer de l’entière disponibilité de mes services techniques à collaborer avec votre structure dans l’atteinte de vos objectifs”, a-t-il laissé entendre.
Quant au maire de la commune IV Adama Bérété, très engagé dans la lutte contre la drogue et le crime organisé, il ose espéré qu’avec ce tout nouveau réseau qui est le RJIDC, une autre forme de lutte contre le phénomène de la drogue sera menée pour le plus grand bonheur des populations. Il estime que l’effet de la drogue pousse aujourd’hui les jeunes à la commission de beaucoup de crimes et d’actes terroristes. C’est pourquoi, en Commune IV du district de Bamako, il a pris des mesures interdisant la vente et la consommation du tramadol, de la chicha et des produits assimilés. Et par la même occasion, il lance un appel à toutes les autres communes du district de Bamako et environ de prendre des mesures allant dans ce sens.
La cérémonie a observé la remise de diplôme de reconnaissance à certaines autorités qui œuvre pour l’abolition de ce fléau, et aussi d’une conférence débat sur le thème “Tramadol et chicha”, animé par le Pr. Papa Souleymane Coulibaly, médecin.
Zeïnabou Fofana