En vue de familiariser les hommes de média avec les vocabulaires du secteur de l’Energie, la Direction Générale de l’Energie du Mali (EDM-SA) a initié une rencontre d’informations et d’échanges, le vendredi dernier à l’Hôtel Mandé. Présidé par le ministre de l’Energie, Mamadou Frankaly Keïta, la rencontre avait pour objectif de mieux outiller les hommes de média afin de les permettre à leur tour de bien informer les populations sur le service public de l’électricité au Mali.
« Créer les conditions pour permettre à l’usager du service public de l’électricité de comprendre les mots et les expressions les plus couramment utilisés dans le domaine de la production, du transport, de la distribution et de la commercialisation de l’électricité », selon le ministre de l’Energie, Mamadou Frankaly Keïta, tel est en substance la finalité recherchée à l’issue de cette rencontre. Et pour ce faire, dit-il, dans son discours d’ouverture, la presse est un pilier important. Car selon lui, les hommes de média constituent des interfaces entre les populations et la société en charge de la mission de service public de l’électricité, qu’est l’EDM-SA. A en croire, le ministre Kéita, cette rencontre d’information entre les responsables de l’EDM-SA et les journalistes intervient à une période ou le secteur de l’énergie a le plus besoin d’avoir des meilleurs relations possibles avec les différents acteurs pour une exécution efficiente de sa mission. D’où l’occasion pour lui de saluer l’initiative de la direction générale de l’EDM-SA, qui dit-il, traduit les préoccupations de clarté du département de tutelle.
« Depuis plusieurs décennies, les besoins en électricité enregistrent une croissance moyenne annuelle forte et soutenue et les attentes de la population sont à la fois nombreuses et variées », constate le ministre de l’Energie. Qui poursuit son intervention en ajoutant que le gouvernement est à pied d’œuvre pour satisfaire les besoins en énergie de l’ensemble de sa clientèle. A savoir, les clients domestiques, commerciaux, institutionnels et industriels. Et ce, à travers la réalisation des programmes de diversification des sources d’énergie, la promotion des énergies renouvelables, la construction d’aménagements hydroélectriques, le développement des réseaux nationaux de transport d’énergie électrique et des interconnexions avec les réseaux de certains pays voisins du Mali, entre autres. « Sans Energie, pas de développement » dit-il.
Quant au directeur général de l’EDM-SA, Doro Berthé, soulignant l’importance de la rencontre, il dira pour sa part qu’un journaliste qui sait est toujours moins dangereux. Selon lui, cette initiative de communication vise à mieux outiller les as du micro, de la plume et de la caméra, pour une meilleure compréhension des problèmes, du potentiel, des innovations et des attentes mutuelles, qui les aidera dans la collecte, le traitement et la livraison de l’information à l’attention du grand public. « C’est grâce à vos émissions et articles que l’entreprise à vision citoyenne comme la nôtre prend la température de l’opinion, donc de la clientèle. Cela nous aide à redresser bien de choses » ajoute-t-il.
Ainsi, les cadres et techniciens de l’EDM-SA ont fait un brillant exposé sur les vocabulaires couramment utilisés par les professionnels du secteur de l’électricité. Selon l’exposant, Malick Diallo, le délestage et la coupure sont deux termes différents. Car dit-il, le délestage est une coupure volontaire programmée de l’électricité à un ou plusieurs abonnés pendant une période déterminée afin de servir d’autres clients, quand la demande est supérieure à la capacité de production. Tandis que le second terme (coupure) est dû souvent à une panne ou disfonctionnement du système, est involontaire. Faut-il, le souligner l’exposant a aussi expliqué les unités de mesure en électricité, tels que, le kilo watt, le méga watt, l’Ampère, entre autres. Répondant aux différentes questions, des journalistes, par rapport à l’insuffisance des compteurs, le directeur général de l’EDM –SA a révélé que 30 mille nouveaux compteurs d’une valeur de 9 milliards sont en route afin de pallier le déficit. Quant à l’épineuse question des installations anarchiques qui constituent un danger pour les populations, selon lui, il est très difficile de résoudre le problème dans les quartiers non lotis.
En somme, cette rencontre, mieux qu’un atelier de renforcement des capacités, a permis aux hommes de média de cerner les contours de la mission de l’EDM.
Lassina NIANGALY