L’auteur évoque non seulement le destin africain du président français mais aussi son succès au Mali
En prélude au sommet Afrique-France, la Maison de la presse a servi de cadre, le mercredi 11 janvier, à la présentation du livre « Hollande, l’Africain » de l’auteur Christophe Boisbouvier, journaliste à RFI. L’événement a enregistré la présence de plusieurs personnalités dont entre autres, le secrétaire général de la présidence Soumeylou Boubèye Maiga, l’ancien Premier ministre Diango Sissoko, le chef de la MINUSMA, Mahamat Saleh Annadif.
Dans cet ouvrage de plus de 300 pages, le journaliste Boisbouvier dresse le portrait du président français qui semble définir une nouvelle réalité de la Françafrique dont il voulait se débarrasser, mais surtout de son succès au Mali. À l’aide de témoignages inédits, Christophe Boisbouvier décortique la métamorphose du président Hollande en analysant les rouages de la politique africaine de l’Élysée. L’auteur explique comment l’actuel président de France a subitement pris gout de l’Afrique qui est aujourd’hui au cœur des préoccupations politiques, économiques et sécuritaires internationales.
Dans le résumé de son livre, l’auteur interroge. Qui aurait songé, avant mai 2012, à accoler l’adjectif « africain » au nom de François Hollande ? « Personne, sans doute », indique-t-il. Car, pour l’auteur, avant son élection, l’actuel président de la République était l’un des hommes politiques français les plus étrangers à l’Afrique. L’auteur souligne que c’est depuis son arrivée à l’Élysée que le président a inventé le destin africain. « D’abord pour prendre ses distances avec la Françafrique, version Nicolas Sarkozy son prédécesseur. Puis en inventant sa propre politique africaine, mélange singulier de déclarations humanistes et d’interventions » d’après Christophe Boisbouvier.
Le livre « Hollande, l’Africain » de notre confrère de RFI, évoque inévitablement le succès du président au Mali. La campagne militaire d’Hollande au Mali censé aider son « ami malien » à mener à bien la « guerre contre le terrorisme » est largement évoquée. François Hollande avait dit en 2013 qu’il avait vécu le plus beau jour de sa vie à Tombouctou pour y célébrer la libération le jour où il a défilé en « libérateur » dans les rues de Tombouctou, trois semaines après avoir lancé les troupes françaises à l’assaut des djihadistes du Sahel. Un succès, même si la situation est loin d’être idéale, mais la démocratie est consolidée, les djihadistes ont été repoussés dans le désert et les forces françaises parviennent tant bien que mal avec les armées de la région à prévenir toute tentative djihadiste de sanctuarisation.
Daniel KOURIBA