Liberté d’expression et droit de la presse : Menaces et intimidations en cours

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Le 22 mars, la junte a déclaré avoir pris le pouvoir pour redresser la démocratie et restaurer l’Etat. En moins de deux mois d’une présence encombrante sur la scène politique nationale, le Cnrdre ne sait visiblement plus ce que veut dire démocratie et Etat de droit. Deux situations qui exigent avant tout le respect et la garantie des libertés fondamentales. Parmi celles-ci figurent en bonne place, la liberté d’expression des médias et le droit du peuple à l’information. Deux fondamentaux que les nouvelles autorités sont en train de violer avec délectation.

 

Birama Fall, DirPub du journal "Le Prétoire"

Samedi matin, peu avant midi, Birama Fall, directeur de publication, de votre journal préféré, Le Prétoire, a été séquestré et interrogé pendant quatre heures d’horloge par des barbouzes. Pourtant, après avoir reçu une convocation écrite mais non motivée, c’est de plein gré qu’il s’est rendu dans les locaux de la Direction générale de la sécurité d’Etat (familièrement appelée S.E). Il était en compagnie du rédacteur en chef, Nouhoum Dicko, que les agents ont voulu garder pour la simple raison qu’il a déposé son chef en moto dans ce sinistre endroit qu’est la « piscine » où un journaliste n’a rien à faire. Dès l’arrivée du chef donc, on lui confisque ses téléphones (interdiction de communiquer), on le fait asseoir dans un coin après lui avoir appris que celui qui est chargé de son dossier est absent. Le directeur de publication, qui pourtant est en plein bouclage du journal donc affairé, se montre conciliant et attend. Pas sans avoir relevé que cette absence du « chargé de dossier » frise la discourtoisie et le manque de de considération. C’est un abus de pouvoir. Pourtant, ils savaient qu’il viendra «dès réception» d’une convocation inexplicable jusqu’à ce jour.
Mais c’est connu, les fonctionnaires n’ont jamais rien à faire. Jugez-en. Pendant quatre heures, les supposés agents de renseignement, qui n’ont rien à faire depuis janvier dernier, qui n’ont jamais pu prévoir et parer à ce qui a de plus pressant au nord du pays, qui ont failli dans leur mission de renseigner ATT sur la grogne de la troupe, pendant ce laps, donc ces fantômes n’ont n’avaient à dessein que de faire pleurnicher le directeur du Prétoire, le mettre sans doute à genou ou à quatre pattes, non pas pour une publication au marbre, mais la réception d’une information sans doute avrée. Ces individus là voulaient savoir avant la publication le contenu de la boite électronique du journal quant l’info à eux reçu par leur soins.
Partant de cette « information » inédite, les énergumènes de la SE ont avoué,  par la même occasion que des journalistes sont sur écoute. Voici une violation  de la loi et de la morale. Lamentable !qui plus est, pendant ces quatre heures, les dix gus  se sont bornés à demander a bay Fal de reveler son informateur. S’ils peuvent se permettre de violer la loi, le journaliste, lui, beaucoup trop sérieux pour ne pas respecter l’éthique et la déontologie de son métier qui lui interdisent de « vendre » une source d’information. Bien entendu, Birama Fall n’a pas « livré » son informateur. Ce n’est pas son seul mérite.
Quelques heures auparavant, l’ors qu’il  reçu des informations relatives à l’existence d’un charnier de para non loin de Kati, il pris la sage décision de ne pas publier. Pour deux raisons très importantes. La première est qu’il n’est pas parvenu à recouper l’information. Comme au journal Le Prétoire personne ne fait pas dans l’intox, le papier a été « écrasé ». La deuxième raison, la plus importante aux yeux de bay fal, c’est que le Mali, vivant depuis quelques temps sous haute tension, il est inutile de verser de l’huile sur le feu et  créer d’autres sources de tension. Ce pays n’a pas besoin de cela et mérite beaucoup mieux que ses dirigeants et ces inquisiteurs d’un autre âge.
Le mali a également besoin de plus d’espace d’expression. Depuis quelques semaines, le droit d’informer le peuple a été dénié à certains médias. Il s’agit de l’ORTM qui ne parvient plus à assurer sa mission de service public. A deux reprises, l’ORTM a été assailli par des « bandits » à la gâchette facile. Plusieurs personnes ont été tuées devant les travailleurs de l’ORTM et TM2. Radio Kayira de Koutiala a également été saccagée et incendiée. Ici même à Bamako, Kayira I a subi le même sort. Mais, elle se démène quand même pour émettre, informer le public en temps réel.
Il reste à signalé que les services secrets disposeraient d’une liste noire de journalistes mis écoute et épiés dans leur moindre fait et geste jusque dans leur vie privée. A quand le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat de droit ? Sans doute, et depuis toujours, dans les vapeurs éthyliques et les relents hallucinogènes, les nouveaux maîtres du jeux ne dérogeront pas à ……..
La Rédaction.

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3 COMMENTAIRES

  1. SANOGO EST UNE PLAIE POUR LE MALI.

    En nous privant de la démocratie, un si honorable acte républicain, Sanogo nous a privé de tout. Que Sanogo sache qu’il n’a aucun mérite, que ses actes n’ont rien de glorifiant.
    Que Sanogo sache qu’à cause de lui, le Mali a reculé de 20 ans. Nos partenaires financiers fuient, personne ne voudra collaborer avec un tel pays et ils ont parfaitement raison. Notre pauvrété va s’accroitre et ce sont les Maliens eux-mêmes qui vont souffrir.

    Sanogo est tout simplement un égoïste qui croit que le Mali lui doit quelque chose. Mais qu’il sache que son coup d’état n’a rien apporter aux maliens, rien que de la médiocrité. Sanogo n’est pas un patriote, il s’est enrichi dès les premières heures du son merdique coup d’état. voici son vrai plan: diriger la transition ou laisser le Mali sombrer dans une crise sans fin. Certains militaires maliens partiront reconquérir le nord qu’à la seule condition de laisser Sanogo diriger la transition. Voici l’état d’esprit de quelques militaires maliens: QUEL MANQUE DE PATRIOTISME.
    Sanogo n’est ni un patriote ni un homme de parole.

    Si on laisse Sanogo diriger la transition, c’est que il n’y a plus d’homme valable au Mali, plus de respect, plus de patriotisme, plus rien du tout. Cela va montrer au monde entier que le Mali n’est plus un État digne, que n’importe qui peut venir faire un coup d’état en toute impunité.
    De quel droit Sanogo se permet d’imposer sa loi aux maliens?
    Qu’a t-il réellement, concrètement fait pour le Mali et pour le bien-être de la population malienne? Que de la désolation et de la honte.

    Par les armes il s’impose, mais est-il vraiment le choix des maliens? Est-il vraiment la solution à notre crise? Avec les armes à la main n’importe qui peut devenir brave mais les armes ne feront pas de lui un homme vrai, noble et honorable.
    Les grands leaders africains comme Kwame NKRUMAH , NELSON MANDELA,Patrice LUMUMBA se sont-ils imposés par les armes, en méprisant les droits les plus fondamentaux de leur population? Non.

    Alors Mr. Sanogo, si vous voulez que l’ensemble des maliens vous respecte, respectez vos engagements militaires.
    Alors Mr. Sanogo, si vous voulez le pouvoir, imposez-vous par la voie honorifique qui est la démocratie et la liberté d’opinion.

    ATT a mal dirigé le Mali mais Sanogo et ses soldats drogués nous ont mis dans un chaos sans précédent dans notre histoire.

    Parlons franchement, quel problème Sanogo a-t-il résolu jusque là?

    Les droits les plus fondamentaux sont réprimés. Notre constitution et nos institutions sont piétinées.

    Les journalistes sont arrêtés et persécutés. Nous n’avons plus de liberté de parole et plus d’opposition.
    Les journalistes n’ont plus le droit de diffuser à la télé les merveilleux messages d’humilité de notre président Dioncounda Traoré.

    En ce temps difficile, les maliens ont-ils vraiment besoin d’une telle injustice, d’une telle violence, d’une telle haine?
    En prenant exemple sur les autres militaires d’autres pays, Sanogo peut-il vraiment se réclamer militaire?

    Que Sanogo sache que le pouvoir n’a rien de glorifiant et que le plus important est ce qu’on en fait. Tout ce que les maliens veulent que Sanogo nous laisse tranquille avec ses conneries.

    Dommage pour le Mali, un si grand bruit pour si peu de choses: le pouvoir et les intérêts personnels.

    Malien et fier de l’être.
    Vive le Mali.
    Vive la démocratie
    Vive nos institutions démocratiques

  2. Mali: Liberté d’opinion piétinée: C’est la dictature militaire.

    Que Sanogo sache que ce n’est ça qui va nous arrêter.
    Les maliens continueront à dire ce qu’ils pensent de lui.
    Que Sanogo sache que les vrais patriotes ne lui laisseront pas diriger la transition.

    Sanogo a mis le Mali à genou, sa propre patrie. Quelle médiocrité.

    Il a piétiné notre démocratie, il a craché sur notre constitution, il a bafoué toutes nos institutions démocratiques et malgré cela certains maliens continuent à le soutenir. Qu’on ne s’étonne pas qu’il n’y ait plus de liberté d’opinion au Mali.

    Que ceux qui soutiennent Sanogo sache que sans liberté d’opinion il n’y a pas de République, pas d’État, pas de justice, pas de droit. en fait c’est la dictature militaire où le plus fort est celui qui a les armes.

    A ce rythme là bientôt ça sera l’assassinat des opposants à Sanogo.

    Malgré cela, certains maliens continuent à soutenir Sanogo. Dommage qu’il ait tant d’ignorance au Mali.

    Pauvre Mali.

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