Liberté de la presse en danger au Mali : Le journaliste Mahamane Cissé échappe à un attentat

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Le journaliste Mahamane Cissé de “Notre Printemps”

C’est un confrère complètement tétanisé par ce qui lui arrive que nous avons rencontré ce mercredi à la Maison de la presse.

 

Mahamane Cissé, directeur de la rédaction de l’hebdomadaire “Notre Printemps”, a failli passer de vie à trépas le mardi dernier à Kalabancoro-Adeken quand des individus à bord d’un véhicule non immatriculé ont foncé sur lui aux environs de 21 h.

 

 

Après avoir raté leur cible à cause du flair de cette dernière, les indélicats, certainement à la solde de quelqu’un, l’ont copieusement insulté père et mère. Ils lui ont dit qu’ils l’ont raté sinon qu’il serait déjà mort et qu’ils ne le rateront pas la prochaine fois.

 

 

Nous avons recueilli le récit de l’intéressé qui craint pour sa vie et veut même quitter la capitale.

 

 

“Le mardi à 21 h et quelques, accompagné de mon collègue Issiaka Sikasso, nous avons traversé le fleuve en direction de nos quartiers de résidence. Comme d’habitude, il me dépose au bord du goudron à Kalabancoro-Adeken. J’ai pris donc la direction de mon domicile. Entre-temps, je voulais revenir à la pharmacie située non loin de chez moi. Le temps de me retourner, un véhicule banalisé, de couleur cendre et de marque 207, non immatriculé, a foncé sur moi. Du coup, je me suis sauvé en l’évitant. Arrivé à quelques mètres de moi, l’un des occupants m’a appelé par mon nom, Mahamane, Mahamane, Mahamane. Il m’a insulté en langue bamanan père et mère avant d’exprimer ses regrets de m’avoir raté. Il a ensuite promis qu’ils ne me rateront pas la prochaine fois. Pris de peur, je me suis protégé la tête. C’est sur ces entrefaites que j’ai vu le chauffeur repartir en arrière en trombe me laissant dans l’angoisse. J’ai ensuite couru à toute vitesse jusque chez moi, avant d’alerter des amis et des confères. Sur instruction de certains, je suis allé faire une mention d’agression au commissariat de police du 15e arrondissement. Et depuis lors j’ai la peur au ventre parce que je crains pour ma vie”.

 

 

Tel est le récit de notre confrère dont la vie est aujourd’hui en danger. Si quelque chose venait à lui arriver, il serait considéré comme la première victime de l’ère IBK. Le confrère est connu pour être un révélateur de scandales ces derniers temps et le dernier en date concerne l’affaire de détournement présumé de fonds au ministère de la Culture.

Depuis la parution de son article, c’est le branle-bas de combat dans ce département. Le ministre concerné, Bruno Maïga, a même déjà porté plainte contre X dans l’affaire et ne cesse de multiplier les sorties médiatiques sur le sujet.

En tout cas, toute la presse malienne est aujourd’hui en alerte maximum.

Abdoulaye Diakité 

 

 

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16 COMMENTAIRES

  1. Tout porte a croire, après lecture de son témoignage, qu’il a malhabilement dragué la femme de quelqu’un! Pauvre journaleux!!!

  2. Un vrai journaliste ne craint pas pour sa vie Il faut un peu penser a Ghicelene Dupont une vraie journaliste qui a e tee en donnant l information a tout le monde

  3. Voilà un autre qui veut se faire de la visibilité en se faisant victime pour échapper à la justice. C’est la malhonnêteté intellectuelle de prétendre qu’on en veut à sa vie parce qu’il est journaliste. Il a menti sur des gens qui veulent le poursuivre et pour échapper à la justice il se porte victime. La manœuvre est déjà comprise. Les journalistes veulent causer du tort au gens dans l’impunité, cela ne marche pas, il faut qu’ils payent.

  4. Peut être qu’il est allé cherché laxxxx……..le fait qu’il soit journaliste ne signifie pas que toute agression tire sa source dans ses publications…………..

  5. Avec de tels écrits vous ne devrez pas être surpris à ce qu’on tente de vous écraser. Ecrivez tout simplement qu’IBK a chargé les services secrets d’éliminer le journaliste ou que le ministre de la culture a payé des tueurs à gages, c’est tout comme. Vous avez de la chance si vous n’êtes pas poursuivis pour diffamation. En réalité de journaliste vous n’avez que le nom.

  6. 💡 tous les journalistes maliens doivent etre reaccredites et il doit bien y avoir un pouvoir a mettre dessous et reorganiser professionelement la presse. Ces journalistes que nous lisons a longueur de journee sont pas dignes du METIER NOBLE ❗

  7. Bamako est sale. Les rues et voies goudronnées ne sont plus balayées . Les fleurs et palmiers de l’avenue du Mali sont entrains de mourir. SOS propreté à Bamako.
    S’il vous plait quel service s’occupe du nettoyage des voies ?
    Comment peut on les aider financièrement ?

  8. On dit : “Ni kélèn na yala la ko ko alé yè allah yé, mogo tè a sosso” (le promeneur solitaire qui affirme avoir vu Dieu, personne ne le contredit)…

    Pourquoi ne pas l’avoir poursuivi à pied? pourquoi attendre qu’il soit à pied pour le tamponner à moto c’est tellement plus efficace? le coup raté pourquoi lui montrer que ce n’était pas un accident?

    Beaucoup de questions non résolu et la presse saute pour dire “liberté de presse en danger” ces gens la se rendent ils compte que nous sommes dans un pays qui est encore en guerre? au lieu de calmer les choses ils continuent de jetter de l’huile sur le feu.

  9. Mahamane ce n’est que du “baga-baga” ça!Ils veulent t’intimider afin que tu gardes la plume en poche.

  10. Curieuse cette agression. Que monsieur Mahamane fasse une reconstitution de ces attitudes ces derniers temps pour lui permettre de tracer des hypothèses. De par l’agissement des loubards, on sent que ce n’est nullement gratuit. Et si notre ami victime de l’agression était un Don Juan ou un Casanova, alors je lui conseillexxx

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