La communauté internationale célèbre chaque 3 mai, la journée internationale de la liberté de la presse. Jadis, cité en exemple comme un modèle en matière de liberté de la presse, le Mali présente un tableau sombre depuis le coup d’Etat du 22 mars 2012 du capitaine Amadou Haya Sanogo. Nous avons recueilli les impressions des professionnels de la presse.
Mahamane Hamèye Cissé, Directeur de Publication du journal scorpion :
Pendant cette période de Transition, la presse a été très en insécurité. Mais nous croyons qu’avec le verdict du procès de Boukary Daou, cela va marquer un tournant et que désormais la presse va travailler dans les meilleures conditions. Tout le long de la transition, des hommes de médias ont été frappés, tabassés, harcelés et cagoulés par la sécurité d’Etat. Et d’autres ont dû faire face à de nombreux procès. Mais, aujourd’hui, on n’est en train de tourner la page.
Abdrahamane Keita, Directeur de la Rédaction du Journal Aurore :
J’ai été la cible, le 2 juin 2012, dans la nuit, d’un enlèvement en règle. Il a été perpétué par des gens masqués, qui avaient beaucoup l’air d’être des éléments des forces armées et de sécurité. J’ai été vigoureusement frappé et tabassé à coups de matraque, jeté dans une flaque d’eau et dépouillé des mes biens.
Birama Fall, Directeur de Publication du journal Prétoire :
J’ai été interpellé par la sécurité d’Etat parce qu’elle avait estimé que j’avais eu des informations sur un dossier très sensible. Mais, au-delà des faits, ce que je constate, on m’avait mis sur écoute téléphonique, toute chose qui constitue une violation flagrante de la liberté individuelle consacrée par notre la constitution de 1992.
Seyni TOURE