Les journalistes de RFI ont été enlevés et exécutés samedi 2 novembre à Kidal, dans le nord du Mali. Leurs corps ont quitté Bamako le lendemain. | AFP/GILLES GESQUIERE
Cinq mois après l’assassinat des deux envoyés spéciaux de Radio France internationale (RFI), Ghislaine Dupont et Claude Verlon, à Kidal, au Mali, les proches de la journaliste ont décidé de créer une association pour éviter que la « raison d’Etat » n’entrave l’enquête. « Un silence de plomb recouvre, en France, cet événement. Pourtant, il subsiste de nombreuses zones d’ombre quant à l’identité des suspects, les circonstances et le mobile de ce double crime abject », écrivent-ils dans un communiqué publié mercredi 26 mars.
Respectivement journaliste et technicien pour la radio française, Ghislaine Dupont et Claude Verlon ont été enlevés à Kidal, le 2 novembre 2013 vers 13 heures, par un commando de quatre hommes, à l’issue d’une interview avec un notable du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Leurs corps criblés de balles ont été retrouvés une heure et demie plus tard par l’armée française à une douzaine de kilomètres à l’est de Kidal. Deux enquêtes ont été ouvertes après le drame (l’une au Mali, l’autre en France), mais cinq mois après, les procédures semblent avoir peu progressé.
Communiqué: « Les Amis de Ghislaine Dupont» association loi 1901
Paris, le 26 mars 2014
Il nous faut rompre le silence:
Le 2 novembre 2013, Ghislaine Dupont et Claude Verlon ont été assassinés à la sortie de Kidal au nord du Mali. En mission pour Radio France Internationale, Ghislaine et Claude, respectivement journaliste et technicien radio ont été abattus dans le désert quelques minutes après avoir été enlevés en pleine ville, à l’issue d’une interview d’un notable et alors qu’ils préparaient une émission spéciale sur “la crise dans le nord du Mali et la réconciliation”.
Ghislaine et Claude étaient arrivés à Kidal quatre jours auparavant, mardi 28 octobre, le jour même de la libération des quatre “otages d’Arlit”.
Que s’est-il passé et pourquoi? Depuis bientôt cinq mois, un silence de plomb recouvre en France, cet événement majeur. Pourtant, il subsiste de nombreuses zones d’ombre quant à l’identité des suspects, les circonstances et le mobile de ce double crime abject.
A ce jour, aucune instruction n’a été ouverte, l’enquête restant entre les seules mains du parquet de Paris. Privés, comme tous les citoyens, d’informations suffisantes et fiables de la part des médias et sans réponse satisfaisante de la part des autorités françaises ou maliennes, nous, la famille de Gigi et ses amis les plus proches, venons de créer l’association “les Amis de Ghislaine Dupont”, présidée par la maman de Ghislaine.
Nous demandons:
- que la famille puise bénéficier de toutes les informations issues de l’enquête préalable diligentée par le parquet de Paris chargé du dossier et qu’on lui explique pourquoi près de cinq mois après ces crimes, le parquet n’a toujours pas délivré de réquisitoire aux fins d’informer permettant la désignation d’un juge d’instruction.
- à être reçus par le Président de la République afin qu’il nous éclaire sur l’avancée des enquêtes des services dépendant de lui.
Nous appelons les journalistes, bien sûr, mais plus généralement tous les partisans de la justice et de la vérité à soutenir notre action contre ce qui parait relever de la raison d’Etat. En France comme en Afrique, là où le travail de Ghislaine, depuis plus de vingt ans, est connu, respecté et aimé.
Les amis de Ghislaine Dupont, 2 rue Grill, 75005 Paris, lesamisdeghislainedupont@laposte.net; tweet@AmisGhislaineDupont ; Facebook : les amis de ghislaine dupont ;
Porte-paroles et contacts: Laurence Lacour (06 62 53 5S 90) et Pierre-Yves Schneider (06 S7 19 OS 96)
la « raison d’Etat » n’entrave l’enquête. « Un silence de plomb recouvre, en France, cet événement.bien sûr le fait que l’Etat même soit suspect répond à toutes vos interrogations.vous ne trouvez pas étonnant le grand silence aussi de la RADIO qui se dit être celle du monde”RFI”. tout le monde le reconnais de ses grands gueules dans des affaire similaires à travers le monde.si elle n’en savait pas quelque chose ,elle dispose tous les moyens de faire la pression sur son Etat afin qu’éclate la vérité sur l’assassinat de ses agents en service au nord du Mali. a qui profite le crime? pas le MNLA? pas Gouvernement Malien mais plutôt à celui là qui n’a pas intérêt qu’on découvre la vérité de ce qui se passe au nord du Mali. je soutien le combat de cette association qui risque d’être très très très très longue.
Évidemment, “bignè gninila sen dalen bignè kala kan, o bè yé thoko di ?”
désigner un coupable n’arrange pas la France…puisque c’est elle qui est responsable de tout ça : mettre le mnla sur la sellette, le protéger et soutenir ses desseins utopistes et criminels…la France a compris trop tard que le mnla n’est pas bon à fréquenter…
IBK se tait car lui, il n’est qu’un fonctionnaire de Hollande…
Comments are closed.