Les présidents africains contestent la CPI…

2

Afrique« Ainsi donc, relève L’Observateur Paalga au Burkina, des pays africains menacent de se retirer en bloc de la Cour pénale internationale si cette dernière n’arrête pas de faire planer son glaive au-dessus de la tête des chefs d’Etat ou de gouvernement du continent durant leur mandat. C’est l’avertissement lancé depuis Addis-Abeba avant-hier, à l’issue d’un sommet extraordinaire de l’UA aux allures de procès en racisme contre la juridiction internationale de la Haye dont 34 des 122 pays membres sont du continent noir. (…) A l’origine de cette fronde contre la Cour, son tropisme nègre excessivement développé, les dirigeants africains estimant être sa cible de prédilection, si ce n’est sa seule cible. Certes sur les 34 recherchés, il se trouve en effet que tous proviennent de l’Afrique. »

 

 

Pour autant, poursuit L’Observateur, « de là à seriner à tout vent que l’institution fait dans la “chasse raciale”, c’est là une plaidoirie qui ne saurait prospérer. (…) Tropisme pour tropisme, il s’agit d’une question de responsabilité, devant l’histoire et devant les hommes. Que nos actuels et futurs dirigeants fassent de la bonne gouvernance, et ils ne seront nullement inquiétés par Fatou Bensouda, actuelle procureure de la CPI, gambienne à la peau d’ébène. »

 

 

Le Pays, toujours au Burkina, persiste et signe… « La question de fond reste la suivante, relève-t-il : en quoi la CPI empêche-t-elle les chefs d’Etat africains de dormir ? Leur démarche et leur raisonnement absurdes ne sont pas neufs. Car, parmi eux, nous avons affaire à d’anciens dictateurs brutalement “reconvertis”, contre leur propre volonté, aux vertus du régime démocratique. Leur “croisade” contre la CPI constitue une décision politique donnant l’aval à tous les criminels sur notre continent. Quelle honte ! », s’exclame Le Pays. « Qui, en Afrique, protégera les victimes et mettra fin au cycle infernal de l’impunité de certains criminels qui nous gouvernent ? Il faut donc défendre la CPI. »

 

 

Et plutôt que de s’en prendre à la CPI, poursuit le quotidien burkinabè, les chefs d’Etat africains feraient mieux de s’attaquer au problème de la représentativité du continent au Conseil de sécurité de l’ONU… « Pourquoi, s’interroge en effet Le Paysles chefs d’Etat africains n’ont-ils jamais appelé à un retrait collectif de nos pays de l’ONU ? Pourquoi l’ONU, décriée comme un outil stratégique de domination occidentale des peuples faibles et vaincus, ne subit-elle pas de leur part de telles diatribes véhémentes ? »

 

 

Reste que la rancœur contre la CPI est bien réelle au sein d’une certaine frange de l’opinion africaine… « En nommant la Gambienne Fatou Bensouda au poste de procureure générale l’an dernier, la CPI, relève Le Figaro en France, a essayé de s’éloigner de ces accusations de racisme. Ce n’est visiblement pas suffisant. Si l’Afrique, qui a adhéré en masse au statut de Rome – le Sénégal fut le premier signataire -, ne semble pas encore prête à claquer la porte, la colère se fait de plus en plus claire. »

 

 

Compromission ?

 

 

Le Mali, avec cette question : Bamako est-il trop clément avec les groupes armés du nord ? Les autorités maliennes préparent la levée de mandats d’arrêt lancés en février contre certains chefs de groupes armés ayant leurs bases dans le nord du Mali et aujourd’hui engagés dans des discussions de paix avec le gouvernement. C’est ce qu’a annoncé avant-hier le ministre malien de la Justice. Il s’agit, a-t-il expliqué, de redonner leur “liberté de mouvement” à des responsables de certains groupes armés pour leur permettre de négocier avec Bamako en vertu de l’accord de paix signé en juin à Ouagadougou entre leurs entités et les autorités maliennes. Mais les charges qui pèsent contre eux ne sont pas pour autant levées.

 

 

Réactions d’incompréhension ce matin dans la presse malienne, à l’instar du site d’information Maliweb, qui estime que « le gouvernement décrète l’impunité pour les auteurs et co-auteurs des crimes et exactions commis dans le nord. (…) En élisant IBK à la tête du pays, en août dernier, les populations maliennes dans leur écrasante majorité attendaient de lui une solution de rupture dans cette crise du nord du pays. Au lieu de cela, Ibrahim Boubacar Keïta semble avoir opté pour la compromission avec les groupes armés, s’exclame Maliweb. (…) IBK, alors candidat, avait à maintes reprises déclaré que “la fermeté demeurait la clé la plus efficace pour trouver une solution définitive à cette crise, rappelle le site. Une crise qu’il s’était engagé à gérer en transmettant à la justice les dossiers de tous ceux contre qui pèsent des indices graves de culpabilité. Sauf que, sur ce point, la réalité est tout autre, martèle Maliweb : le président Keita est en train de botter en touche. Sur la question des détenus et des mandats d’arrêt, sa reculade est manifeste. Le gouvernement multiplie la prise de décisions qui ne sont portées à la connaissance des Maliens qu’au dernier moment. La méthode est décriée et rejetée par beaucoup de nos compatriotes qui estiment, à tort ou à raison, conclut le site d’information, que c’est une telle approche (reprochée au régime défunt) qui a conduit à l’occupation des 2/3 du territoire et à l’effondrement de son outil de défense. »

 

 

Par rfi.fr

Commentaires via Facebook :

2 COMMENTAIRES

  1. que les presidents africains nous fichent la paix, ils sont des dictateurs et des corrompus, et ils utilisent tous les moyens pour acceder au pouvoir. Ils sont a la base de tous nos problemes sociaux, ils sont contre le bonheur de leur peuple. s;ils ont peur de la CPI , qu’ils dirige leurs pays respectifs avec justice au vrai sens du mot en instaurant une vraie democratie,qu’ils cessent de tricher leur elections ou d;utiliser la violations ethnique ou tribale dans les elections, qu’ils soient des presidents responsables et conscients.

Comments are closed.