APA – Cotonou (Bénin) Le collectif des organisations professionnelles des média du Bénin, a protesté contre « la violence gratuite, les brusqueries et voies de fait dont les confrères maliens ont été victimes », a constaté APA.
Il s’agit notamment de l’Union des professionnels des media du Bénin (UPMB), du Conseil National du Patronat de la Presse et de l’audiovisuel du Bénin (CNPA – Bénin), de la Maison des Media «Thomas MEGNASSAN » et de l’Observatoire de la Déontologie et de l’Ethique dans les Media (ODEM).
Dans une déclaration publiée jeudi dans la capitale économique béninoise, ces organisations, ont exprimé leur surprise «de constater que la lecture d’une simple motion de protestation devant le ministère de la justice suscite une telle violence des pouvoirs publics sur des journalistes à mains nues, de la part des forces de l’ordre déchaînées ».
« Les acteurs des media du Bénin dénoncent vivement cette violence gratuite, les brusqueries et voies de fait dont ces confrères maliens ont été victimes », indique le même document.
Pour ce collectif, « en ce moment – même où un mouvement d’ensemble est engagé pour la consolidation de la liberté d’expression, de la liberté de presse et où des progrès sont notés dans ce sens dans de nombreux pays en Afrique de l’Ouest, le Mali s’illustre par un si mauvais exemple ».
« Dans un tel contexte, il faut le souligner, ces dérives, constituent un recul grave sur le terrain des libertés publiques », fait observer le Collectif.
En conséquence, ajoute la même source », il invite les autorités maliennes et notamment le Président Amadou Toumani Touré à mettre fin à ces attaques d’un autre âge contre la liberté d’expression au Mali, et de s’impliquer personnellement pour que les auteurs de ces violences inutiles contre le cortège d’une manifestation autorisée, soient conséquemment punis conformément à la loi ».
Pour avoir publié le 1er juin dernier un article sous le titre «La maîtresse du Président de la République», cinq journalistes maliens se sont retrouvés en prison à Bamako depuis le 14 juin pour «Offense au Chef de l’Etat».
La marche de protestation autorisée qui avait été organisée dans ce cadre avait été violemment dispersée par les forces de l’ordre et de sécurité.
MT/aft/of/APA
05-07-2007
“