Les journalistes maliens veulent travailler en sécurité

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Les journalistes maliens ont défilé dans les rues de Bamako, mardi 17 juillet, pour dénoncer l’insécurité qui les touche.
AFP

Au Mali, la mobilisation a été très suivie mardi 17 juillet pour la « journée sans presse » organisée par les journalistes et professionnels des médias. Lors d’une marche vers la Primature, ils ont protesté contre les intimidations dont ils sont victimes ces dernières semaines. Dernière agression en date : celle du directeur de publication du quotidienL’Indépendant, Saouti Haïdara, arrêté et battu par des hommes armés le 12 juillet dernier. Les journalistes maliens ne veulent pas se laisser faire.

 

Plus jamais ça. Les journalistes et éditeurs maliens l’ont crié jusqu’à en perdre la voix. Intimidations verbales ou physiques, convocations à la sécurité d’Etat, menaces insidieuses… la liberté de la presse est en danger, assure Alassane Diarra, chef du service politique au journalL’Indépendant :

« A mon retour du mini-sommet de Ouagadougou à 2 heures du matin, on m’a poursuivi de l’aéroport jusqu’à chez moi, relate le journaliste. C’était une voiture, non des douaniers, non immatriculée, c’était une voiture noire. Parce que, tout simplement, on me reproche d’aller à Ouaga ! Moi je suis journaliste, je ne suis pas un homme politique. Je vais couvrir [l’actulaité, ndlr]. Même s’il faut aller en enfer, je vais le faire ! »

Qui sont les responsables ? Les manifestants pointent du doigt des individus présumés proches de l’ex-junte militaire. Daouda Konaté, journaliste pour l’hebdomadaire le Challenger, affirme qu’il s’agit « d’hommes en armes, qui travaillent sur toute la ville sans être inquiétés, qui enlèvent les journalistes, qui les tabassent. »

« Aujourd’hui, l’impunité est totale ici au Mali, continue-t-elle. Nous attendons que désormais des mesures soient prises pour protéger les journalistes contre l’escadron de la mort qui sévit ici. »

La marche s’est arrêtée à la Primature avec l’hymne national. Une délégation a été reçue par les services du Premier ministre. Les autorités ont condamné des actes « inacceptables » et promis de faire toute la lumière sur ces agressions.

Makan Koné, le patron de la Maison de la presse de Bamako qui organisait la marche, a annoncé ce mardi soir son intention de saisir la justice contre le gouvernement, afin d’établir les responsabilités dans la série d’agressions dont ont été victimes plusieurs journalistes.

 

rfi.fr / 18/07/2012

 

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7 COMMENTAIRES

  1. ATTENTION MES FRERES JOURNALISTES.
    Tout vos amis ne sont pas vos amis.
    Tout vos ennemis ne sont pas vos ennemis.
    La classe politique est tres mauvaises,plus mauvaises que les militaires.Le militaire defent sa nation,le journaliste informe sa nation.Qui divise c’est deux,divise la nation.

  2. Les journalistes sont instrumentalisés par les politiciens qui ont perdu le pouvoir depuis le 22 mars pour s’acharner sur l’Armée toute entière. Au lieu d’accompagner et soutenir moralement comme le fait tous les pays développés (comme les USA, la France, la Russie… en temps de guerre), une grande partie de la presse (payée et entretenu par l’argent volé des cadres-politiens) se sont tromper de combat; au lieu parler des calvaires quotidiens des nos populations du Nord (en effet il faut tjours chercher l’infos à travers des medias internationaux qui ont beaucoup de sympathie voir de complicité avec les rebelles) pour avoir des nouvelles du Nord. Le journaliste malien à tendance à devenir un politicien tout court.

  3. Tous des hypocrites! Ils étaient oû tous ces soit disant défenseurs de la liberté de presse quand Cheick Oumar Konaré fut tabassé sous Alpha Oumar Konaré, quand Hamidou DIARRA dit « Dragon » était bastonné ou quand Sori de Moti était frappé sous ATT…la liste est longue s’agissant des cas de journalistes agressés en ces temps là! Récemment c’est Radio KAîRA qui a été incendié à Bamako d’abord, puis à Koutiala. Mais on n’a jamais assisté à un tel levé de boucliers! Alors y a-t-il deux poids deux mesures? Je pense à mon avis et en tant que simple lecteur que par là même vous vous décrédibilisez en manifestant ainsi! Et dire que tout ceci est fait pour des soûlards et corrompus en plus! Dans ce pays on sait qui est qui! Foutez nous la paix pour que les honnêtes citoyens travaillent!

  4. c’ets bien fait pour leur, ce genre de leçon permet a d’autre menteur de journaliste, si vous voulez traviller en securite et bien parler en securité et renconte les vrais version des faits et non au faut temoingnage et eviter d’ecouter des temoins ignorant. moi personnelement j’ai ete plusieur fois temoin des payments de faut temoingnages. les journalistes et la policiers malien sont des freres dans le sens de la corruption. c’est des gens qui ne voient que l’argent. la honte

  5. Merci pour tous ceux qui ont marché hier pour dénoncer ces graves atteintes à la liberté de presse j’allais dire tout simplement à la liberté tout court.
    Nul besoin d’être un prophète pour savoir qui est derrière ces agissements d’une autre époque.
    les militaires évidemment car on parle de capitaine, armés, nous savons tous ou sont les armes à ce jour et en 4×4 mais voila que c’est clair comme l’eau de la roche.
    la ligne éditoriale du journal indépendant qui dit la réalité à ces lecteurs, ne plait pas à la junte retranchée de KATI et sa marionnette qui est le gouvernement actuel.
    Donc une enquête nationale n’aboutira à rien comme dans le cas du professeur DIONKOUNDAcar comme li dit un adage car tu ne retrouves jamais une aiguille que cache ton pied.
    C’est pourquoi pour tous ces crimes il faut ouvrir une enquête indépendante voir internationale et que les responsables, coupables et commanditaires soient arrêtés jugés et punis et envoyés à la CPI

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