Le Prétoire, An II : Entre constance et régularité

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10 janvier 2011-10 janvier 2013 ! Votre journal a deux ans. Nous tenons d’abord à remercier nos lecteurs et annonceurs pour leur accompagnement permanent et régulier, malgré le contexte particulièrement difficile de ces douze derniers mois. Cet accompagnement a permis à votre journal de demeurer au cœur de l’actualité et de couvrir pour votre bonheur tous les événements. Certains diront que deux années dans la vie d’un journal, cela ne représente rien. C’est un peu vrai. Un peu seulement car certains organes de la place n’ont pas eu la chance de survivre autant de temps. C’est pourquoi, deux années d’existence empreinte de régularité et de constance,  peuvent bien représenter beaucoup dans la vie d’un journal.

Birama Fall, Dirpub “Le Prétoire”

Ce, d’autant plus que ces derniers temps, il est devenu dangereux d’exercer le métier de journaliste dans notre pays. Faut-il le rappeler, le samedi 09 mai 2012, le directeur de la publication, Birama Fall, a été interpellé et gardé dans les locaux de la Sécurité d’Etat pendant de nombreuses heures. Tout simplement parce qu’il a été mis en possession d’informations sensibles et potentiellement déstabilisatrices, mais qu’il ne comptait d’ailleurs pas publier, par respect de la ligne éditoriale du journal, laquelle, bien que libre et quelquefois impertinente, a toujours prôné l’apaisement, la mesure et la réserve dans le traitement de l’information. Il ne peut d’ailleurs en être autrement pour une publication dont les principaux animateurs que sont les journalistes ont fait de l’éthique et de la déontologie leur bréviaire.

Nous avons cité l’interpellation abusive de Birama Fall. Mais nous aurions pu nous étendre également sur les cas de nos confrères Abdramane Kéita et Saouti Haïdara, enlevés et torturés avant d’être délestés de leurs biens.

Deux années, c’est donc beaucoup dans la vie d’un journal dont les journalistes sont sans cesse soumis aux tracasseries, aux menaces et au chantage, sans compter les injures par le biais d’internautes qui bénéficient du laxisme, voire la complicité de certains sites internet dont l’espace forum est transformé en une foire d’injures. En effet, pour vous en rendre compte, après chaque parution de votre journal les lundis et jeudis, il vous suffit de visiter ces sites internet et de lire les commentaires des internautes dont certains sont dénués de la moindre éducation. Il est vrai que les journalistes accordent très peu d’importance à cette violence verbale gratuite que rien ne peut justifier et qui ne s’explique que par la bêtise humaine. Cette même bêtise humaine qui a poussé certains à dépasser le simple commentaire posté sur internet pour s’en prendre, avec de la violence ignoble et gratuite, à des journalistes dont le seul tort –s’il en est un- est d’informer librement l’opinion publique. Mission devenue un sacerdoce, dès lors qu’ils ont pris la liberté et la responsabilité de planter leur plume dans les nombreuses plaies et tares de notre société.

Deux années, c’est aussi trop dans la vie d’un journal qui est soumis à cette autre forme de censure qui consiste à le priver d’insertions et annonces publicitaires sans lesquelles la profession est difficilement viable. Ainsi, certains départements ministériels ont, semble-t-il, reçu la consigne ferme de n’associer votre journal à aucune de leurs activités, même pas pour une simple couverture médiatique. Après avoir juré de le sevrer de publicité. Mais malgré cela, Le Prétoire continue son petit bonhomme de chemin, et sera encore là pour longtemps. N’en déplaise à ceux – et ils sont de plus en plus nombreux – qui se croient tout permis dans un Mali dont le processus de démocratisation a été freiné un certain 21 mars 2012, à la faveur d’un coup d’Etat.

Deux années, enfin, c’est beaucoup dans la vie d’un journal qui se bat dans un contexte particulier de violence où un président de la République est sauvagement agressé et laissé pour mort dans son bureau. Où des personnalités sont enlevées et séquestrées sans coup férir. Où un Premier ministre est contraint à la démission par l’armée avant d’être placé en résidence surveillée, lui déniant toute liberté d’aller se soigner dans le lieu de son choix, grand malade qu’il est aujourd’hui. Un Mali où plus de deux tiers du territoire national échappent au contrôle des pouvoirs publics et dont leurs populations sont prises en otage par des bandits armés. Un Mali où la communauté internationale ne cache pas sa défiance et sa méfiance envers des autorités non élues par le peuple malien souverain.

Mais malgré tout cela, Le Prétoire continuera à se battre pour vous les lecteurs afin de vous apporter la vraie et saine information. C’est un engagement qui vaut serment. C’est pourquoi, à tout le monde, lecteurs, annonceurs, partenaires, personnel, nous demandons de souhaiter, du fond du cœur, un bon anniversaire à notre journal commun. En attendant l’an III.

Birama Fall

 

ANNIVERSAIRES DES DEUX ANS DE LE PRETOIRE

Nos confrères et les lecteurs réagissent

  Me Mountaga Tall, président du Cnid/Faso Yiriwaton

Vous savez, deux ans de parution régulière n’est pas une évidence dans le contexte dans lequel nous sommes. Aussi, Le Prétoire a essayé d’occuper un créneau où il n’y avait pas d’embouteillage, où il y avait, au contraire, une véritable demande. Je salue l’initiative. Je salue également les efforts qui sont faits depuis deux ans pour assurer une parution régulière et une qualité dans cette parution. Je souhaite que ces efforts soient maintenus et amplifiés. Je vous souhaite une bonne année et surtout bon vent.

 Moussa Mara,  Président du parti Yéléma

Je suis abonné à Le Prétoire depuis deux ans et je dois dire que les résultats du journal sont à hauteur de souhait. Continuez à informer, poursuivez votre pertinence, mais travaillez à votre indépendance qui est la véritable garantie du succès du journaliste. Bon vent au journal Le Prétoire et vivement les 4 années d’existence encore!!!

 

Me Silvain Keïta, président de l’Ordre des huissiers

C’est un évènement très heureux de voir aujourd’hui que Le Prétoire a déjà deux ans. J’ai eu le plaisir et le privilège d’assister aux premières écritures de ce journal. C’est un journal très sérieux qui a de la crédibilité à beaucoup d’égards.  Moi, j’avoue que je suis très heureux que le journal ait aujourd’hui deux ans.  Je me réjouis d’être un fidèle lecteur. Je félicite toute l’équipe de la rédaction et particulièrement le promoteur, Birama Fall. Egalement, je suis très heureux que ce journal existe encore. Comme vous le savez, le domaine de la presse est complexe. Il y a beaucoup de choses où il faut savoir tenir. Comme message à passer à l’endroit de l’équipe de la rédaction, je leur dis qu’il faut rester professionnel. Autrement dit, l’information doit être propre et crédible. Ce n’est pas l’information qui va vers les gens, mais ce sont les gens qui doivent aller vers l’information. Comme critique, je dirais que votre équipe s’est beaucoup améliorée. Soyez toujours objectifs et ne jamais publier quoi que ça soit sans avoir pris le soin, au préalable, de procéder toute la vérification nécessaire en respectant aussi le principe du contradictoire. Surtout, ne pas se faire payer pour insulter. Je sais que ce journal n’est pas à ce niveau car vous avez dépassé ce système. Pour terminer, je dirais que Le Prétoire a beaucoup d’avenir.

 Chahana Takiou, directeur de la publication de «22 Septembre»

A la création du journal Le Prétoire, avec le titre et le directeur de publication, Birama Fall, un ancien de la presse qui a beaucoup donné au quotidien Le Républicain, on s’attendait à du nouveau. J’avoue qu’il y a eu du nouveau dans la mesure où Le Prétoire, il faut le dire et le reconnaitre, s’est spécialisé dans l’information judiciaire. Je pense que c’est vraiment le leader dans ce domaine au niveau de la presse malienne. Ces informations judiciaires sont du béton armé parce que toute l’équipe se bat tous les jours pour qu’à chacune de ces parutions, il y ait une information judiciaire. Ce qui est une très bonne chose. Vous savez, dans la presse malienne, c’est la même chose que l’on voit tous les jours. Le Prétoire a eu l’intelligence de se démarquer des uns des autres en privilégiant l’information judiciaire et en mettant l’accent sur les faits de détournement et de corruption. C’est une très bonne chose, même si à côté il y a l’économie, la politique et autre chose encore. Je retiens donc que c’est le journal spécialisé en information judiciaire et j’avoue que toutes les informations données jusque là par Le Prétoire concernant la justice, sont des informations crédibles. Bonne chance à Le Prétoire et beaucoup de courage, surtout en cette période de trouble dans notre pays où toutes les entreprises ressentent la crise. Le Prétoire est une entreprise de presse et je suis sûr qu’il ressent  la crise parce qu’il n’y a pas assez d’activité, d’annonces et d’insertions. Même les abonnements sont en train d’être coupés par-ci et par-là. C’est vraiment dur pour la presse et il faut s’accrocher, tout en continuant avec la bataille de l’information. Alors, bravo et bonne chance au journal Le Prétoire.

 Makan Koné, président de la Maison de la presse du Mali

Je dois déjà vous souhaiter un bon anniversaire. C’est vrai, deux ans, c’est important par rapport à la régularité. Mais, pour des journalistes comme vous, avec de l’ambition, surtout votre directeur de publication, M. Fall, deux ans ce n’est rien du tout. Néanmoins, cela doit être célébré et encouragé. Il est important de s’arrêter, à chaque étape, pour faire le point, tirer les leçons des échecs. Ce qui m’a fait tiquer la première fois que j’ai vu le journal, c’est sa forme. Le Prétoire est un journal très propre, très aéré, avec de belles photos sur une belle maquette. Cela est important pour un produit tel qu’un journal qui se vend.

Dans le fond, vous faites des articles profonds, surtout par rapport à la justice. Je connais l’attachement de votre directeur à tout ce qui est justice. Mais ça serait démagogique de ma part de dire qu’au journal Le Prétoire tout est bon. Il y a des efforts qui doivent être faits pour améliorer d’avantage le journal. En deux ans, franchement, Le Prétoire a fait énormément de chemin. Il doit cela à son sérieux. Il faut justement que ce rythme continue. Comme on le dit, il est facile d’atteindre le sommet, mais c’est difficile de s’y maintenir. Je souhaite donc que l’année prochaine, on parle du troisième anniversaire de Le Prétoire. Je souhaite donc bon vent au journal Le Prétoire et je dis courage et félicitation à toute l’équipe. Je profite de cette occasion pour vous souhaiter également bonne et heureuse année 2013.

 Dramane  Aliou Koné, président de l’Assep

C’est un journal qui est spécialisé dans les questions judiciaires, un bon créneau. En deux ans, le journal, sans nul doute, s’est imposé. On ne peut que l’encourager dans ce sens. Cela veut dire que ceux qui travaillent dans ce journal sont des professionnels, des gens rompus à la tâche, qui savent pourquoi ils travaillent.

Ibrahim Famakan Coulibaly, Président de l’Unajom

Deux ans de labeur, de discipline, de recherche pour former et  informer correctement les Maliens, tels sont les objectifs du journal  Le Prétoire depuis sa création. Le Pétoire a su se tailler une place de choix dans le paysage médiatique malien avec des journalistes avertis, respectueux de l’éthique et de la déontologie. Le directeur de la publication, Birama Fall,  étant un jeune fougueux, a imprimé sa vision d’avenir au journal. Je suis convaincu que le journal réussira, sans nul doute, sa lourde et noble mission d’éducation et d’information du public. Bon vent, les jeunes !

 Abdrahamane Dicko, journaliste au journal Les Echos

Deux ans dans la vie d’une entreprise de presse, ce n’est pas grand-chose puisqu’elle a toute une vie devant elle. Je pense également qu’il est toujours bon de fêter un anniversaire parce que cela permet le plus souvent de regarder le chemin parcouru, de se remettre en cause et de voir comment améliorer sa ligne éditoriale. En effet, Le Prétoire, malgré son jeune âge, a agréablement surpris les lecteurs et ses confrères. Il mérite son nom Le Prétoire parce que c’est un journal spécialisé dans le domaine judiciaire, avec pas mal de révélations et investigations sur des sujets que beaucoup de gens ne métrisaient pas ou ne connaissaient pas. Cela est un bon actif au compte du journal Le prétoire, qui est l’un des journaux spécialisés en matière juridique et judiciaire.

Cela aussi, n’exclut pas le fait que c’est un journal qui fait pas mal de choses dans le domaine de l’information générale, puisque c’est avant tout un journal d’information générale. Par ailleurs, je dirais que je n’ai pas beaucoup de choses à reprocher au journal, mais je tiens à encourager les journalistes à rester sur cette ligne éditoriale, soutenue par des articles d’enquête bien fouillée, pour éviter des informations erronées qui ne sont pas très souvent du journaliste qui peut être induit en erreur par son informateur. Alors, comme tout bon journaliste, je demande à mes confrères de Le Prétoire de rester serein et de garder la même rigueur dans le traitement des informations, surtout l’information judiciaire qu’il n’est pas donné à tout le monde de traiter parce que la justice à ses propres termes et donc «ne peut traiter les informations juridiques qui le veut».

Pour finir, permettez-moi de rendre un grand hommage à Birama Fall, directeur de publication du journal, pour sa détermination pour la bonne marche de la presse malienne. Joyeux anniversaire et bon courage aux journalistes de Le Prétoire.

Mamadi Tounkara, magistrat, ancien journaliste

Je commence par saluer et féliciter la Direction et tout le personnel de Le Prétoire  pour avoir assuré la parution régulière du journal pendant deux années difficiles et particulièrement de mars 2012 à nos jours. Je leur tire le chapeau pour la constance. Pendant deux ans, aucun sujet n’a été épargné par la rédaction. La politique, l’économie, les faits de société, la justice et même les évènements de mars dernier. Ce qui fait la particularité du journal, c’est le créneau dans lequel le journal s’est lancé, à savoir informer les lecteurs sur la justice de leur pays. Sur ce point, je souhaite que le journal fasse plus d’efforts en informant la population sur les infractions courantes rencontrées dans nos juridictions tels que le vol, l’abus de confiance, l’escroquerie, l’injure, la diffamation. Certains prévenus tombent sous le coup de certaines inculpations par pure méconnaissance, même si personne n’est censé ignorer la loi. S’ils étaient informées des risques et dangers qu’ils encourent, ils n’oseraient pas s’aventurer sur ce terrain, j’en suis sur.

Je profite de l’occasion pour adresser mes vœux à l’ensemble de la presse malienne. Notamment la presse privée qui travaille dans des conditions difficiles. Je félicite les journalistes pour le travail remarquable qu’ils déploient pour la quête de l’information, la sensibilisation et l’éducation de nos concitoyens, malgré ces moments difficiles pour notre pays. J’ose espérer que le Mali recouvrira très bientôt l’intégralité du territoire.

 Alexis Kalembry

Deux ans du Prétoire, le défi de la constance

Le Prétoire a semé le scepticisme chez beaucoup de confrères à sa naissance. Mais, force est de reconnaître que les animateurs, venus dans un environnement difficile, ont tenu. Et pas seulement, le journal a creusé patiemment son sillon. Il est vrai que le Patron, non moins directeur fondateur, n’est pas né de la dernière pluie ! Le Prétoire est une fierté de la corporation. Il est plus et mieux équipé que certains organes qui ont pignon sur rue depuis une décennie, ce qui montre toute l’ambition de ses animateurs de faire bien, de faire mieux.

Le plus grand défi du journal aujourd’hui, à mon avis, est sa constance dans certaines prises de positions. Le journal a des rubriques très prisées et compte aujourd’hui parmi les grands organes de la place. Félicitations à toute l’équipe et bon vent au journal, à notre journal.

 Ali N. Diallo, ancien président de l’Assemblée nationale

Je  commence par souhaiter mes meilleurs vœux au journal Le Prétoire. En vous lisant, je m’attends à des analyses juridiques pointues. Ce que je n’ai pas noté. Par contre, je dois en ce début de l’année 2013 saluer le courage de votre directeur. Courage non seulement physique, parce que osez affronter les hommes qui viennent d’arriver au pouvoir ne métrisant pas même leur troupe. Ce qui fait que toutes les bavures sont possibles. Donc oser affirmer sa volonté de respecter la déontologie et l’éthique est un acte de courage. Aussi, oser tacitement défendre des hommes qui aux yeux des vainqueurs sont voués à l’échec, comme les bérets rouges, est aussi un acte de courage.  Donc pour çà, je profite de l’occasion pour saluer Birama Fall que je ne connais que de nom. Mais c’est parce que je respecte les hommes courageux. Je dois dire aussi que ceux qui écrivent dans votre journal maîtrisent en général la langue française. Et aussi le Comité de rédaction veille à ce que ceux qui vous lisent régulièrement puissent avoir le goût de la lecture à travers les textes. Le journal Le Prétoire permet aux étudiants aussi d’avoir une bonne connaissance linguistique. Il est arrivé des fois que d’un numéro à un autre, il y ait des contradictions d’article et venant d’un même journaliste. Je n’ai pas manqué de lui téléphoner et lui dire mon étonnement. Je lui ai même demandé de venir ici pour qu’il me donne des explications. La ligne éditoriale me parait être une ligne qui s’efforce d’informer objectivement et correctement les citoyens. Je ne suis pas journaliste. Je ne suis qu’un soigneur de plait, mais je pense que le journal assez souvent est professionnel. Ce n’est pas un journal d’opinion et défendant un clan précis, un parti précis ou une formation politique précise. Je n’ai pas ce sentiment. Je crois que souvent le journal s’efforce de faire des analyses aussi objectives que possible dans les conditions actuelles où travaillent les journalistes maliens. L’année, pour moi, reste marquée par le courage dont a fait preuve votre directeur de publication, à travers tous ces problèmes de fosse commune et autres.

Tiégoum Boubeye Maïga

Chef de Cabinet du ministre de l’industrie et du Commerce 

«Bon vent au journal Le Prétoire pour un Mali démocratique et pour une presse libre»

Premièrement,  je suis très content pour mon frère Birama Fall dont je connais la passion, la position et le parcours. Je suis donc content qu’il ait monté sa propre entreprise de presse, une entreprise qui marche. Un journal qui a deux ans, bi hebdo en couleur souvent 12 où 16 pages, alors on  sent qu’il y a de la passion dans ce qui se fait dans la rédaction. Deuxièmement, je dirais que le nom Le Prétoire, est très lourd à porter car ça fait référence à la justice et aux tribunaux. Je pense que s’il y a un journal qui peut aider pour qu’il y ait plus de justice dans la société, alors c’est une bonne chose. Je pense également que l’un des objectifs du journal Le Prétoire est de faire en sorte que le Mali soit un pays de justice.  Troisièmement, c’est la critique que je fais toujours à chaque fois que j’ai l’occasion de parler à propos des anniversaires. Il faut qu’on soit très prudent concernant la manipulation de l’information, qu’on soit très exigeant dans les recoupements de l’information parce qu’il n’y a rien de pire que le droit de réponse pour un journal. C’est mortel. Pour alors avoir un peu de crédibilité, il faut se donner le temps de recouper l’information et de ne jamais faire totalement confiance aux sources d’information. Une source d’information manipule toujours le journaliste en fonction des intérêts qu’il a derrière l’information qu’il donne.

Pour finir, je dirais que c’est vraiment un bon journal, bien présenté, bien monté et il a de l’avenir devant lui, parce que, sur le plan commercial, le journal a beaucoup de publicité. C’est bon d’avoir de bons articles, mais c’est mieux d’avoir des publicités pour soutenir un peu le journal. Je vous souhaite joyeux anniversaire, du courage surtout dans un moment très difficile, encore plus difficile qu’il y a un an à votre naissance. Bon vent à Le Prétoire, pour un Mali démocratique et pour une presse libre.

Bon anniversaire au journal Le Prétoire !

Le Prétoire a 2 ans ? Vive Le Prétoire ! Suis-je tenté de commencer ainsi. Et ce n’est pas juste pour la formule.

2 ans c’est si peu ! Mais Corneille ne nous a-t-il pas dit qu’ «aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années» ? En même temps, 2 ans, c’est aussi, pour un journal, l’âge de la majorité. C’est normal alors de s’arrêter et de jeter un regard par-dessus l’épaule pour apprécier le chemin parcouru et évaluer ce qui reste à faire. Je ne puis dire à la Direction et à la Rédaction du journal de chanter et danser, parce que l’heure ne s’y prête pas («honte à qui peut chanter pendant que Rome brûle»). Pleure donc avec le reste du Mali peuple du journal Le Prétoire, mais, tout de même, réjouis-toi de ton rayonnement ! Parce que, partir de presque rien il y a si peu, faire son chemin de croix et arriver dans le peloton, au coude à coude avec les meilleurs, relève simplement de l’un des douze travaux d’Hercule. Et, faute par les autres de le faire, je crois que  vous pouvez vous en attribuer un (auto) satisfecit. Chapeau. Ça, c’était pour la performance. Pour le reste qui est aussi l’essentiel, la mission de service public, Le Prétoire n’est pas en reste.

Le rôle d’un journal, à mon sens, ne se résume pas à informer et éduquer, mais aussi à contribuer à l’ancrage démocratique dans un pays donné à un moment précis en ouvrant le débat à tous, en donnant la parole à ceux qui ont souvent des choses nouvelles (ou en tout cas différentes à dire) et  qui n’ont pas toujours les moyens d’accéder aux tribunes, tant la censure est organisée souvent depuis le sommet de l’Etat à travers les médias publics. D’autres diront, donner la parole aux sans-voix. Le Prétoire a bien intégré cela dans ce qu’il s’est imposé comme sa propre déontologie à côté de celle commune à la profession.

En effet la part de la presse dans le rayonnement de la démocratie dans un pays est prépondérante. Son indépendance vis à vis du Pouvoir exécutif est même l’une des quatre conditions qui font que l’on puisse considérer qu’un pays est entré dans l’aire démocratique.  A côté de journaux à pensée unique tenus par des leaders d’opinion et de ceux qui monnayent l’information, Le Prétoire a toujours ouvert ses colonnes gratuitement aux plus petites sensibilités partisanes du pays, à ceux qui sont dans l’antichambre. Le renouvellement de la classe politique ou, en tout cas, l’alternance (sans laquelle point de démocratie) ou simplement, la possibilité de mise en branle du mécanisme de cette alternance, est à ce prix.

Je ne veux pas paraître dithyrambique; mais pourquoi se censurer, se retenir lorsqu’il s’agit de dire du bien d’un journal dont les responsables, après que vous les ayez remercié d’avoir relayé votre opinion, vous répondent: on n’a pas fini de parler de vous !

Je dirai,  pour finir, que Le Prétoire est le prototype même du journal qui fait que les partis politiques ne ressentent pas le besoin de créer des organes de presse pour leur propagande.

Pour le fin mot de la fin, je vous redis chapeau messieurs ! Vous faites œuvre utile. Continuez !

Le Prétoire a 2 ans ? Je lui souhaite ce que Hugo a dit à sa femme alors qu’ils étaient déjà très avancé en âge : «Vieillis donc avec moi, le meilleur nous attend encore.» .

Bamba Gagny KIABOU

Président de la COREAM

Ibrahim Diallo dit Sory, juriste de formation

Je vous remercie pour m’avoir permis de m’exprimer sur les deux ans d’anniversaire du journal Le Prétoire. Je félicite d’abord votre journal pour ses deux ans d’existence. Je vous dis bon anniversaire. Pendant ces deux années, j’ai remarqué une parution régulière de votre organe, ce qui atteste votre dynamisme, votre persévérance et votre  sérieux dans le travail.Les thèmes et les sujets traités par Le Prétoire sont aussi riches et variés et touchent notamment la justice, mais aussi à l’information générale (la politique, l’économie, les faits divers.) Personnellement, je trouve ses informations claires, potables et objectives. Ce qui prouve, une fois de plus, la compétence et le professionnalisme de l’équipe du journal.

Enfin, par rapport aux critiques, je remarque que certaines de vos informations sont partielles et non contradictoires, ce qui entraine souvent des réactions négatives des personnes concernées après publication. Je prends l’exemple sur le fameux dossier Mountaga Tall et Babani Sissoko, où je vous demande désormais de vérifier l’authenticité et de respecter le principe du contradictoire de l’information avant sa parution. Par ces quelques mots, je vous souhaite bon anniversaire et bon vent pour le futur.

Rédaction

 

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3 COMMENTAIRES

  1. Bravo à Birama Fall On n’imaginait pas que votre journal allait tenir. Félicitations pour votre impressionnante propulsion. Et il faut reconnaitre que vous êtes entouré de journalistes qui sont à la hauteur, comme Cheick Tandina (l’analyste hors pair), Rokia Diabaté (celle qui innove à sa manière la présence féminine dans la presse écrite malienne, elle est la fierté des dames journalistes et écrit mieux que n’importe quelle femme de sa génération, malgré son jeune age) et le fameux Destin Gnimadi (qui donne vie au plus insignifiant des faits divers. Bon vent au Prétoire!!!

  2. Félicitations au PRETOIRE et particulièrement à M. FALL que je trouve courageux et opiniatre. En tant que journal d’investigation judiciaire votre tâche n’est pas aisée. Il y a et il y aura toujours des tollés, voire des intimidations après vos articles, surtout lorsqu’ils touchent une personne se drapant d’honorabilité. ce n’est pas grave, faites votre boulot. l’essenteil est de vérifier l’authenticité de vos infos. BON VENT et BONNE CAHANCE!!!

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