Se connaitre davantage et échanger sur la situation actuelle du pays. Tels étaient, entre autres, les objectifs de la rencontre d’échange que le ministre de la Communication, des relations avec les institutions, porte-parole du gouvernement, Yaya Sangaré, a eu la semaine dernière avec les professionnels des médias à l’hôtel Maeva Palace. Une occasion mise à profit par le Ministre pour solliciter l’accompagnement des hommes de presse pour faire face à la crise sécuritaire que le pays traverse.
« Il faut que vous nous aidiez à gagner la bataille de l’information »
La rencontre entre le ministre Yaya Sangaré et les professionnels des médias s’est déroulée au cours d’un déjeuner de presse réunissant, entre autres, les patrons de presse, les responsables des différentes organisations professionnelles des médias. Il s’agit notamment de la Maison de la Maison de la presse, de l’Assep, de l’Urtel, de l’Appel-Mali, du Groupement patronal de la presse…
Premier à prendre la parole, le ministre de la Communication, des relations avec les institutions porte-parole du gouvernement, Yaya Sangaré. Il a sollicité l’accompagnement des hommes de médias dans sa nouvelle mission en ces termes : « C’est vrai que le décret de nomination porte mon nom, mais les charges sont telles qu’il serait difficile que je puisse être le seul à porter ce défi-là. Raison pour laquelle, je voudrais que même si le décret porte le nom de Yaya Sangaré, que chacun de vous se considère comme ministre en charge de la Communication, des relations avec les institutions porte-parole du gouvernement ».
Il a par la même circonstance affirmé toute sa disponibilité à être à l’écoute des hommes de médias.
« Notre pays est à la croisée des chemins en tant que ministre de la Communication, je vous rassure que les portes du ministère sont ouvertes pour que vous ayez toutes les informations par rapport à la situation du pays. Ce qui nous arrive nous est imposé de l’extérieur, mais de l’intérieur, vous qui faites tous les jours les opinions, qui distilliez les informations, faites en sorte que les messages que vous relayez soient des messages positifs, que vous vous fondez sur les règles qui régissent votre profession et que vous acceptez de respecter l’éthique et la déontologie de votre métier. Pour la simple raison que la situation dans laquelle nous vivons est très critique, les populations ne sont pas bien informées, je vous invite à passer des messages positifs, des messages qui vont dans le sens de la paix, de la cohésion, de la concorde, qui peuvent faire en sorte que notre pays stable. Juste vous dire que nous ne voulons avoir des genres de radio 1000 collines au Mali» a conseillé le patron du département de la Communication par ailleurs ancien président de l’Urtel. A le croire, ceux qui veulent nous diviser, s’ils parviennent à avoir droit de cité, les premières atteintes seront orientées vers la presse.
Pour le Ministre, des efforts sont en train d’être faits pour que le pays puisse rester débout. Chose qui ne pourra être une réalité sans l’accompagnement des hommes de médias et leur solidarité aux actions du gouvernement et du peuple malien. « Car le peuple malien a soif de paix, le peuple malien ne veut pas qu’on crée une question ethnique. En plus, nous ne devons pas accepter des concepts importés de l’extérieur. Le centre du Mali n’existe pas, tout comme le sud ou le nord. Il n’ya qu’un seul Mali » a-t-il soutenu. Avant de poursuivre : « Il faut que vous nous aidiez à gagner la bataille de l’information, d’où cette rencontre pour trouver les pistes et le cadre approprié. Le tout militaire ne pourra pas nous permettre de gagner cette bataille, l’information est capitale ». Le Ministre a, par la même occasion, évoqué des chantiers comme le dialogue politique dont la presse doit, selon lui, s’approprier du processus et prendre la place qui lui revient.
En tout cas cette démarche du ministre Yaya Sangaré a été saluée par toutes les organisations professionnelles des médias qui ont pris part à cette rencontre. Elles ont exprimé leur disponibilité à l’accompagner dans sa mission.
Kassoum THERA