Le ministre de la Communication porte-parole du gouvernement, Sidiki N’Fa Konaté à L’Indépendant : \” Je commettrais un crime si je ne m’occupe pas de la formation des journalistes \”

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C’est un ministre de la communication non moins porte-parole du gouvernement, très confiant en l’exaltante mission à lui confiée par les plus hautes autorités du pays, qui a effectué une visite de courtoisie dans les locaux du groupe Somapresse. Au cours de l’échange qu’ils ont eu à cette occasion,  Sidiki N’Fa Konaté et son hôte le patron du groupe Somapresse, El Hadj Saouti Labass Haidara, ont fait montre d’une très grande convergence de vues sur les préoccupations de la presse privée malienne. Lesquelles ont pour noms: la formation, les problèmes d’impression et de diffusion, la culture d’entreprise et la promotion d’un véritable esprit d’entrepreunariat. Autant de défis que la presse se doit de relever pour atteindre son plein épanouissement.

Le directeur du groupe Somapresse, El Hadj Saouti Labass Haidara, a exprimé sa joie et celle de son personnel d’accueillir le ministre en charge de la Communication porte-parole du gouvernement. Ce qui constitue  une première en 17 ans d’existence de L’Indépendant, a t-il fait remarquer.  Avant d’ajouter que "c’est le signe d’une rupture qui traduit la volonté du ministre de la  Communication de ne pas s’intéresser qu’aux seuls médias d’Etat. Nous ne doutons pas que votre arrivée à la tête du département de la Communication crée une opportunité entre pouvoirs publics et médias privés de reformater et d’approfondir leurs relations ".

    L’occasion était toute trouvée pour le Directeur du groupe Somapresse de dégager les préoccupations de la presse privée. Au nombre desquelles figure en très bonne place la formation des journalistes.  El Hadj Saouti Labass Haidara est parti du fait que beaucoup de journalistes sont arrivés dans la profession sans passer par un institut de formation de journalistes.  Il dit compter sur le ministre Konaté pour aider la presse malienne à se doter d’un institut de formation de bonne facture.

     Dans cet esprit, Il a rappelé au ministre le projet de création d’une école de journalisme souhaité par les plus hautes autorités du pays et a demandé à ce que ce projet puisse rapidement se concrétiser. S’y ajoutent des problèmes de diffusion et d’impression. S’agissant des attentes, le Directeur général du groupe Somapresse dit attendre du gouvernement qu’une utilisation rationnelle soit faite de l’aide annuelle attribuée à la presse. Cela par l’acquisition d’équipements collectifs au profit de l’ensemble de la profession.

     En parlant d’équipements, il a cité l’exemple du Sénégal où l’existence de rotatives de presse permet aux journaux de faire de grands tirages, en un temps record et à moindre coût. C’est ainsi qu’avec 12 pages dont certaines en couleur, ces  journaux sont vendus à seulement 100 FCFA, ce qui les met à la portée d’un nombre considérable de lecteurs.

Pour sa part, Sidiki Konaté a dit qu’il entretient de  très bons rapports avec l’ensemble de ceux qui animent la presse malienne, en l’occurrence le Directeur général du groupe Somapresse qu’il considère comme un ainé et auprès de qui il entend s’inspirer, pour voir dans quelle condition travailler main dans la main avec les hommes de média. Sidiki Konaté qui a salué le groupe Somapresse pour son professionnalisme et son esprit d’entreprise, a insisté sur l’émergence d’une culture d’entreprise  au sein de l’ensemble des médias de la place.

Culture d’entreprise sans laquelle, soutient le ministre, c’est la porte ouverte à la précarité. Le Département de tutelle "veut entrer en partenariat avec les médias en termes de consolidation d’entreprise. Si l’on arrive à mutualiser nos moyens, on peut réussir beaucoup de choses " a martelé Sidiki N’Fa Konaté, avant d’ajouter que ce partenariat auquel il invite la presse privée ne  doit pas l’empêcher de jouer son rôle de sentinelle de la démocratie.

Le  ministre dira que les questions soulevées le préoccupent amplement. La formation, relève t-il, est la base de tout ce que nous faisons. Il a beaucoup insisté sur l’amélioration des ressources humaines, avant d’insister en sa qualité de formateur que "je commettrais un crime si je ne m’occupe pas de la formation professionnelle ". Il a enfin promis de s’investir pour la création très prochaine de l’institut de formation des journalistes et a annoncé la mise en place d’un cadre de rencontre avec les responsables de presse pour voir, ensemble, comment trouver une solution aux nombreuses préoccupations de la presse malienne. Une visite à l’imprimerie du journal, suivie de la photo de famille, ont mis fin à cette visite chaleureuse et confraternelle.

Abdoulaye DIARRA

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