Le Centre d’information gouvernementale du Mali (Cigma) a tenu hier jeudi 18 avril 2019 la 2e session de son Conseil d’orientation, sous la présidence du ministre de l’Economie numérique et de la Communication, Arouna Modibo Touré, représentant le Premier ministre.
A la 2e session du Conseil d’orientation du Cigma, il était demandé aux directeurs généraux des services publics des médias, de la diffusion, de la communication et des nouvelles technologies de l’information et de la communication de valider les propositions de plan d’activités soumises par le Cigma (dirigé par notre confrère Sambi Touré). Pour cela, il leur était demandé d’étudier et d’évaluer toutes les pistes susceptibles d’accélérer l’opérationnalisation du Cigma qui a pour vocation, selon le ministre de l’Economie numérique et de la Communication, d’être le bras séculier de la communication gouvernementale.
A l’ouverture de la réunion, le ministre Arouna Modibo Touré, après le contrôle des mandats, a rappelé le rôle de la communication dans la réussite de l’action gouvernementale. Un rôle, à ses dires, qui ne se discute pas de nos jours. “C’est pourquoi, le Gouvernement a décidé de la création du Centre d’information gouvernementale du Mali (Cigma) par le Décret n° 2015-0708/PM-RM du 6 novembre 2015 comme service rattaché à la Primature en application des recommandations de la stratégie globale de communication du gouvernement en 2015”, a-t-il souligné.
Pour le ministre, la création du Cigma a constitué une étape importante dans la structuration de la communication gouvernementale. C’est pourquoi, il a dit “qu’il est grand temps de sortir cette structure des sentiers battus qui ont pour nom, absence de coordination, manque de constance dans le suivi des activités, manque de réactivité”.
D’après lui, toutes ces insuffisances ont paralysé la communication gouvernementale et l’a empêché de jouer pleinement son rôle de stimulant et d’adjuvant de l’action gouvernementale. Il a indiqué que la communication gouvernementale a pour ambition de s’inscrire dans un registre d’efficacité dans la définition de ses objectifs et dans la mise en œuvre de ses actions.
“Le Cigma est chargé essentiellement de lui donner une orientation claire et d’assurer la coordination des activités mises en œuvre, bref, de traduire cette grande ambition dans les faits, dans la pratique et dans la durée. Comment assurer ces missions si le Centre reste confronté à certaines difficultés qui ont pour noms instabilité institutionnelle, faiblesse des ressources financières, insuffisance des moyens nécessaires à la mise en œuvre des plans opérationnels d’information et de communication…”, a-t-il indiqué. Il a invité les ministres à proposer des solutions durables pour la pleine opérationnalisation du Cigma qui est hautement stratégique et incontournable dans le dispositif de la communication gouvernementale.
“Si notre volonté commune de créer le Cigma relevait d’une grande ambition, il nous revient, à présent, de le doter des moyens nécessaires pour son opérationnalisation tant il est vrai que l’ambition dont on ne se donne pas les moyens, restera toujours une simple vue de l’esprit. J’exhorte la présente session à s’y atteler. Mais auparavant, je voudrais encore rappeler à l’équipe du Cigma que grandes sont nos attentes par rapport à l’amélioration de la visibilité et la lisibilité de l’action gouvernementale qui doit se caractériser par l’anticipation, la cohérence, la clarté et la mise en place d’un mécanisme structuré et efficace de coordination”, a-t-il souligné. Il a invité les responsables des médias publics et de la communication à améliorer et renforcer la collaboration et à développer les synergies nécessaires avec le Cigma pour que les résultats dans la transmission du message gouvernemental et dans la valorisation des actions du gouvernement soient à hauteur de souhait. Siaka DOUMBIA