La presse se meurt, sous l’œil indifférent de Choguel

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Rien ne va plus dans la confrérie médiatique. Ses différentes composantes agonisent les unes et après les autres et c’est manifestement à qui mieux résiste au nouveau régime de disette qui s’abat sur le secteur en même temps que la conjoncture bat son plein dans le pays. Exacerbée par l’embargo et la fermeture des frontières depuis janvier dernier, cette crise – ou du moins les mesures d’austérité qu’elle impose aux autorités – se révèle en effet impitoyable pour le secteur de la communication. À chaque jour son lot de déception, de désarroi et de décollation sur fond de résiliations de contrats publicitaires ou de renoncement aux abonnements qui constituent les principales sources de revenus des journaux et radios, entre autres. Conséquence : l’envol de beaucoup d’organes de presse est brisé en pleine ascension avec une baisse drastique de la pagination pour certains ou une périodicité considérablement réduite pour d’autres. Les contraintes financières vont elles s’accentuer au point de sacrifier les emplois liés au secteur ? Rien de plus sûr, à en juger par la posture d’autorités dont l’indifférence aux vertus des médias se traduit depuis 2020 par une suspension illégale des maigres appuis annuels aux médias. Et dire que cette tragédie se déroule au nez et à la barbe d’un Premier ministre qui avait pourtant clamé sous tous les toits être redevable à la presse de sa survie politique mais qui, une fois à la Primature, lui préfère les agitateurs des Web TV.
La Rédaction

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