Un atelier de formation de trois jours tenu les 21, 22 et 23 novembre 2016 à l’Institut National de Formation Judiciaire – Maître Demba Diallo, a réuni une cinquantaine de journalistes sur l’organisation et les Procédures judiciaires au Mali. La cérémonie d’ouverture, présidée par le Ministre de la Justice, des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, a enregistré la présence du Directeur général de l’institut M. Mohamed Siddati Dicko, le Procureur Général près la Cour d’Appel de Bamako, Mahamadou Lamine Coulibaly, le président de l’ASSEP, Birama Fall, et du Procureur de la République M. Moussa Kolon Coulibaly.
Cette session de formation s’inscrivait dans la vision du Ministre de la Justice, Me Mamadou Ismaïla Konaté de rapprocher davantage les deux professions pour une meilleure diffusion du message judiciaire, et d’autre part, de mieux outiller un groupe de professionnel de la presse sur les règles élémentaires de l’organisation de la procédure judiciaire au Mali en vue de la bonne couverture du procès Amadou Haya Sanogo prévu le mercredi prochain à Sikasso.
Aux dires du Garde des Sceaux, cette formation, destinée à la presse, va permettre à la justice d’aller au contact des professionnels, qui sont essentiels aujourd’hui pour la diffusion du message judiciaire. Un message compliqué pour les non-initiés. C’est pour cela qu’au regard des évènements à venir, il a émis les vœux de voir l’Institut national de Formation judiciaire Me Demba Diallo, puisse s’ouvrir aujourd’hui à un corps spécifique de professionnels : les médias. Aujourd’hui, la communication est un besoin pour la justice malienne. Cette formation permettra aux hommes de presse de comprendre les règles de procédure judiciaire, de faire la différence entre les juridictions, entre le juge et le procureur, et de connaitre les rôles et les missions des uns et des autres pour une saine distribution de la justice.
Il a, en outre, émis le souhait que priorité soit donnée à la cinquantaine de panelistes pour couvrir le procès de l’affaire des bérets rouges. Avant rappeler que les trois meilleurs articles sur le procès du 30 novembre seront récompensés. Et pour terminer, le Ministre a instruit aux organisateurs de la formation de mettre en place une plateforme de journalistes afin de créer un cadre permanent de travail entre les deux professions.
Au premier jour des travaux de l’atelier, les participants ont suivi avec intérêt l’exposé de Me Cheick Oumar Konaré, avocat à la Cour, sur différents thèmes : l’organisation judicaire et les acteurs de la justice au Mali. Sur ces deux chapitres, le conférencier a expliqué le fonctionnement des tribunaux et des cours de justice, tout en présentant les différents acteurs qui ont la charge de sa distribution au Mali. Sa présentation a été suivie par celle du Directeur adjoint de l’INFJ, le magistrat Badra Alou Coulibaly. Ce dernier a éclairé les lanternes des journalistes sur les liens entre la justice et les Droits de l’Homme. Aussi, d’autres spécialistes du droit ont tenu en haleine la cinquantaine de journalistes, tels que Me Salif Diarra, Greffier en chef au Tribunal de la commune III, Boubacar Touré, secrétaire général par intérim au Ministère de la Justice.
Pendant trois, les journalistes se sont familiarisés sur les termes et l’organisation judiciaires en République du Mali. Ils se disent aujourd’hui prêts à couvrir avec professionnalisme le procès du chef de la junte militaire, Amadou Haya Sanogo.
Youssouf Sangaré