L’arrestation de notre confrère du Républicain, recommande une réprobation de chaque homme de média (loin de nous la prétention d’apprendre à qui que ce soit, les Ba ba de notre métier qui est le journalisme). Mieux, le moment n’est pas indiqué. Aussi, la méthode employée par nos organisations faitières, à notre avis, a compliqué quelque part, la situation de ce confrère qu’on voudrait en martyr de part son acte qui n’honore pas le métier de journaliste et défenseur de notre patrie par ces temps qui courent.
Qu’à cela ne tienne, décréter des journées presse morte n’a presque rien apporté mis à part le fait d’envoyer le confrère devant les limiers de la justice comme si c’était de joindre l’acte à la parole du Président de la république par intérim qui disait lors de son passage à Dakar que « s’il s’avère que le confrère n’a pas agi seul, il sera remis à la justice ». A notre avis, nos responsables de presse devraient d’abord tâter le pool des pouvoirs publics par une grève de 24h que d’arrêter le travail par lequel, nous pouvons consolider notre solidarité envers le confrère. Cela a été un gâchis et démontre aux yeux de l’opinion nationale ce que nous vaudrons à ses yeux, le dernier recours du citoyen.
La confraternité est sacrée et interpelle chacun d’entre nous à serrer les rangs car, à chacun son tour chez le coiffeur. Cela est vrai. Et le cas de Boukary Daou a vu l’ensemble de la presse bouger, travailler pour sa libération.
Mais nous pensons sans se prendre pour des donneurs de leçons, que le cas du Directeur de Publication du Républicain devrait nous donner à réfléchir et à changer de méthode et de stratégie. Car, nous ne pouvons pas être acteur pour l’avènement de changement, donc d’un Mali nouveau et nous faire rappeler à l’ordre ou nous faire humilier de la sorte après tant de mises en gardes de nos autorités?
Enfin, avions-nous besoin d’être rappelés à l’ordre ou humilié lorsque le pays étant en guerre a plus que besoin de nous hommes de médias afin d’informer l’opinion nationale et internationale sur les avancées de ce que nous traversons lorsque nos vaillants soldats se battent comme ils peuvent et devant des amis, des frères venus nous aider?
Nous pensons que non !
C’est le moment de faire notre mea culpa.
La rédaction
Si nos Grands Responsables avaient commencé par la Justice…Mais au lieu de cela, ils ont préféré enlever. Comme AQMI. Comme Boko Haram. Comme le MUJAO. C’est uniquement après les critiques, les désapprobations du monde entier qu’ils on finalement rendu leur otage à la JUSTICE malienne. Après l’avoir torturé ? Quand un malheureux Djoncounda, passé à tabac par les mêmes il y a quelques mois, essaie de défendre l’indéfendable. Les coups de marteaux lui auraient-ils flanqué une trouille insurmontable? De sorte que les teinturières ont même un qualificatif Dioncounda, ”Bêgochi”, pour qualifier le niveau de repassage des habits. A-t-il été conseillé par son Conseiller en Communication, un certain Adam Thiam du même journal que l’otage? Ou par Manga Dembélé Ministre, journaliste de métier aussi ? Ou par un Zorro Ministre de la Justice?
Tous ceux qui ont été tabassés, fracturés du bras, de la jambe ou du dos, arrêtés arbitrairement, doivent se liguer pour porter plainte contre le Gouvernement malien (bien sûr que ceux qui ont eu le crâne fracassé sont exclus). C’est l’occasion ou jamais de réagir alors que la MISMA et la FRANCE sont encore là. Sinon après les élections, les choses risquent de se compliquer…
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