Par la faveur de la journée mondiale de la presse, les plus hautes autorités de notre pays ont manifesté, dimanche dernier, leur reconnaissance envers la presse mondiale en général et celle du Mali en particulier. Et pour cause ? Pour mémoire, l’Assemblée générale des Nations unies a proclamé le 3 mai Journée mondiale de la liberté de la presse en vue de sensibiliser les Etats sur le rôle important que joue la presse au quotidien. Une liberté qui est aussi une manière d’exiger auprès des plus hautes autorités des différents Etats, des efforts pour mieux faire respecter la liberté d’expression. Au Mali où le paysage médiatique n’est pas en friche, c’est toute une semaine qui est consacrée à magnifier ladite journée.
Sous la houlette du Dr Choguel Maiga, non moins Ministre de la Communication et de l’Economie Numérique, dimanche 3 Mai 2015 s’est déjà inscrite en lettres d’or dans le cadran de l’histoire de la presse maliennne. Des journalistes venus de tous les horizons étaient en effet présents à la Maison de la presse de Bamako pour participer à la journée consacrée à la liberté d’expression autrement dite journée mondiale de la presse.
C’est l’Assemblée générale des Nations unies qui a proclamé le 3 mai journée mondiale de la liberté d’expression. Ils ont tenu à faire acte de présence parce qu’ils croient non seulement à la noblesse de leur profession, mais aussi aux risques qui frappent de plein fouet le journaliste dans l’exercice de son métier. Ecouter les sommités maliennes en matière de communication et s’améliorer par la suite est également un aspect important qui justifiait la présence massive des hommes de medias.
Pour que les hommes de presse puissent être rendez-vous de l’excellence, la Maison de la presse a initié un cadre d’échanges sur le thème : « Laissez le journalisme prospérer vers une meilleure couverture de l’information, l’égalité des sexes et la sécurité à l’ère du numérique ».
Journée historique qui aura été appuyée par bien de personnalités au sein de l’attelage gouvernemental. En effet, le Ministre de l’Economie numérique, de l’Information et de la Communication, porte-parole du Gouvernement, Choguel Maïga a honoré de sa présence, la conférence Débats. Un témoignage tout à fait éloquent de l’importance qu’accordent les plus hautes autorités au rôle déterminant que joue la presse dans l’approfondissement de la démocratie. Dans son intervention, Dr Choguel Maiga a loué les qualités de la presse, une profession indispensable à toutes les nations démocratiques.
Ladite conférence était animée par M. Mahamadou Camara, ancien ministre de l’Economie numérique de l’Information et de la Communication. Etaient également présents, plusieurs anciens ministres en charge de la communication notamment Gaoussou Drabo et Manga Dembélé, le Parrain de la semaine Hamèye Cissé, la représentante de l’UNESCO, le président de la Maison de la presse, Dramane Aliou Koné, des présidents d’associations de presse, de nombreux Dirpub et plusieurs journalistes.
Malgré l’importance des média, le tableau est toujours sombre : 24 journalistes tués, 158 emprisonnés selon le baromètre de la liberté de la presse de Reporter Sans Frontières.
Notre pays, selon l’édition 2015 du classement mondial de la liberté de la presse, a légèrement progressé par rapport à l’année précédente. De la 122ème place, notre pays occupe aujourd’hui le 118è rang.
Longtemps considéré comme un bon élève sur le continent en matière de démocratie et de liberté de la presse, le Mali a fortement régressé depuis 2012 à cause de la situation dans laquelle le pays a sombré, a indiqué Hamèye Cissé.
Et le Porte parole du Gouvernement de dire : « la presse est de tous les combats ». Il, a rappelé le rôle de medias dans le renforcement de la démocratie au Mali.
La semaine a été marquée aussi, par l’organisation d’un diner gala au C.I.C.B en présence du Porte parole du Gouvernement, de son collègue de l’Enseignement supérieur, Me Mountaga Tall et plusieurs autres personnalités avec à la clé des distinctions honorifiques décernées à des hommes et femmes de média pour leur apport à la profession du journaliste.
Moussa Welé DIALLO