actLe thème retenu cette année : «laissez le journalisme prospérer vers une meilleure couverture de l’information, l’égalité des sexes et la sécurité à l’ère numérique».
Dans son allocution, Choguel K. Maïga le ministre de l’économie numérique de l’information et de la communication, a félicité la maison de la presse pour cette initiative novatrice. Ainsi, il a rendu un vibrant hommage aux journalistes qui ont perdu la vie au nom du devoir de l’information pendant la crise qu’a connue notre pays. « En cette journée, c’est le lieu de magnifier votre action dans l’ancrage de la démocratie et du développement de notre pays » a t-il affirmé. Partant, il a souligné que le rôle joué par la presse dans la crise n’a pas été oublié par le gouvernement. En outre, il a tenu à rassurer les organisations professionnelles des médias que des dispositions seront prises par le gouvernement pour faire face aux défis de l’heure. « Il nous faut aller au-delà des intentions. Nul n’a le droit d’être à la traine » a-t-il dit
Mahamane Hamey Cissé, parrain de la semaine, pour sa part, a indiqué que cette journée permet de célébrer les principes fondamentaux de la liberté, d’évaluer le principe de la liberté de presse à travers le monde. Au Mali, souligne t-il, pour la première fois, la maison de la presse a consacré toute une semaine pour célébrer la liberté de presse à travers des conférences débats, des activités sportives, de concours de journalisme en herbe, et dissémination de la charte des médias pour le respect de l’image et les droits des femmes à l’information et à l’expression. Toutefois, il a fait savoir qu’en 2015, le tableau demeure toujours sombre avec 24 journalistes tués, 158 journalistes emprisonnés. Selon le baromètre du reporter sans frontières, notre pays a légèrement progressé de la 122 ème place à la 118 ème place en 2015. Par ailleurs, il a attiré l’attention du ministre en charge de l’information et de la communication sur quelques difficultés que traverse la presse malienne. Il s’agit notamment de l’octroi d’une aide à la presse inversement proportionnelle à la réalité ; le manque de subvention de la maison de la presse pour son fonctionnement, et la mise en place de la haute autorité de la communication qui se fait toujours attendre.
Boubacar SIDIBE
SEMAINE DE LA LIBERTE DE PRESSE
La relance de l’économie au menu des échanges
Pour la relance économique durable de notre pays, une conférence débat a été organisée par la Maison de la presse dans le cadre de la semaine nationale de la liberté de presse. Elle était animée par Moussa Alassane Diallo, PDG de la BNDA, et Mamadou Tiéni Konaté, président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali. Objectif : analyser la santé de notre économie et dégager les perspectives. C’était le jeudi dernier à la Maison de la presse.
Dans son intervention, Moussa Alassane Diallo, président de l’Apbef et PDG de la BNDA, a rappelé que la crise de 2012 a été très profonde et a affecté l’Etat du Mali dans son fondement ainsi que les entreprises publique et privées. Selon lui, les pertes bancaires ont été estimées à 18 milliards. Toutefois, il a fait savoir que la situation économique de notre pays se porte bien, en 2014 l’économie malienne a affiché un taux de croissance de 7,2%. « Cette croissance va contribuer à la réduction de la pauvreté, à la création d’emploi, à la création de richesse. Cela dénote de bonnes perspectives, elle a été d’ailleurs confirmée par les accords conclus entre le gouvernement et les partenaires techniques et financiers notamment Fmi », a-t-il souligné. Partant, il soutiendra que la relance économique se fera à travers un certain nombre d’instruments notamment par le budget. Car, précise t-il, l’Etat est le premier agent économique. Le budget peut contribuer grandement à la relance économique. « On est dans une situation ou il faut apporter une réponse globale à la situation économique. Et ce, à travers les appuis budgétaires, les instruments de marchés mais aussi les financements bancaires », a-t-il précisé. Par ailleurs, il a estimé que le financement de petites et moyennes entreprises n’est pas une urgence pour les banques mais une exigence. Il a aussi indiqué que dans cette phase de relance, les médias ont un rôle important à jouer. Il leur incombe de rassurer les investisseurs étrangers.
Mamadou Tiéni Konaté, président de la Chambre de Commerce et d’industrie du Mali, pour sa part, a ajouté que la croissance économique de notre pays est extravertie. Ainsi, il a égrené quelques pistes de réflexion pouvant assurer la relance durable de notre économie. Il s’agit de reconstituer le tissu des échanges économiques ruraux, de régulariser le commerce, de reformer le cadre des affaires, diminuer le coût de l’énergie, d’organiser la production intérieure. « Il n’y a pas d’économie nationale sans consommation nationale. »
Boubacar SIDIBE
FEMMES ET MEDIAS
Les patrons de presse signent la Charte
Dans le sillage de la célébration de la semaine de la presse, la Maison de la presse a consacré une journée pour célébrer les femmes de médias. Au terme des échanges, une nouvelle charte prônant l’égalité du genre dans l’exercice du métier de l’information et de la communication a été signée par les patrons des organisations professionnelles des médias. C’était le samedi dernier à la Maison de la presse.
Ont pris part à cette journée d’échanges : Mahamane Hamey Cissé, parrain de la semaine, Birama Fall, président de l’Assep, Chahana Takiou, groupement patronal de la presse écrite, Mariétou Konaté, présidente de l’Association professionnelle africaine de communication (Apac-Mali). Elle s’est déroulée en présence de plusieurs membres de ladite association.
Dans sa note liminaire, Mariétou Konaté a rappelé que les inégalités entre hommes et femmes dans le domaine de l’information et de la communication se manifestent sous plusieurs aspects : faibles accès aux plus hautes responsabilités ou aux moyens de production, présence limitée et très contrastée selon les rôles joués ou les positions occupées dans les médias, écart de rémunération ou reconnaissance professionnelle inégale. Elle a précisé que la charte est destinée aux organes des associations professionnelles de médias du Mali. Selon elle, pour l’instauration d’une information objective fondée sur une véritable égalité des femmes et des hommes, il est impérieux que les médias intègrent la dimension genre dans leur politique, leur organisation et pratique. A travers cette charte, Apac-Mali se veut la voix de toutes les africaines afin que soit accordée une image positive à la femme dans le traitement des informations. Par ailleurs, elle a invité les patrons des organisations professionnelles des médias à prendre position publiquement et signer la charte. Birama Fall, président de l’Association des éditeurs de la presse privée du Mali (Assep), n’a pas tari d’éloge sur la bravoure de certaines femmes de médias qui n’ont pas démérité dans l’exercice du métier. L’occasion pour lui de citer pêle-mêle certaines femmes de médias qui ont travaillé avec lui et ailleurs, qui ne peuvent pas se plaindre d’une quelconque discrimination liée au genre. Après la présentation de la charte par Ramata Diouaré du « journal du 22 septembre », Birama Fall, président de l’Assep, Chahana Takiou, groupement patronal de la presse écrite, se sont engagés à signer la charte au nom de leur structures respectives.
Boubacar SIDIBE
CLASSEMENT MONDIAL DE LA LIBERTE DE LA PRESSE 2015
Une détérioration générale
Le Classement mondial de la liberté de la presse de Reporters sans frontières (RSF) permet d’établir la situation relative de 180 pays au regard notamment de leurs performances en matière de pluralisme, d’indépendance des médias, de respect de la sécurité et de la liberté des journalistes.
En tête de l’édition 2015 du Classement mondial de la liberté de la presse figurent, comme souvent, trois pays nordiques, la Finlande, première depuis cinq ans, la Norvège et le Danemark. A l’autre bout du spectre, les situations les pires sont relevées au Turkménistan, en Corée du Nord et en Erythrée, 180ème sur 180. La France figure à la 38ème place (+ 1), les Etats-Unis à la 49ème (- 3), le Japon à la 61ème (- 2), le Brésil à la 99ème (+12), la Russie à la 152ème (- 4), l’Iran à la 173ème (stable) et la Chine à la 176ème (- 1), le Mali a légèrement progressé passant de la 122ème à la 118ème place sur 180 pays. Avec 36,33 points sur une échelle de 100.
Le Classement mondial de la liberté de la presse met en évidence une détérioration globale en 2014. Éprouvée par les conflits, la menace accrue d’acteurs non étatiques, les exactions commises lors de manifestations et par la crise économique et financière, la liberté de la presse régresse sur les cinq continents.
Les indicateurs retenus par Reporters sans frontières sont sans appel. 2014 est l’année d’une régression brutale pour la liberté de l’information. Les deux tiers des 180 pays figurant au Classement mondial de la liberté de la presse 2015 affichent de moins bonnes performances, en valeur absolue, que dans l’édition précédente. L’indice annuel exprimant l’intensité des atteintes à la liberté de l’information dans le monde culmine à 3719 points, soit une hausse de 8% par rapport à 2013 et de près de 10% depuis 2012. Un recul qui concerne tous les continents.
Le nombre de journalistes et professionnels des médias tués dans le monde a atteint 118 en 2014, le Pakistan et la Syrie arrivant en tête des pays les plus dangereux, selon un décompte publié mercredi par la Fédération internationale des journalistes (FIJ).
Rassemblés par B.S