Dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse, la Maison de la presse, en collaboration avec l’Unesco, a organisé le vendredi 3 mai une conférence- débat sur le thème «média pour la démocratie: le journalisme et les élections en période de désinformation». C’était sous l’égide du secrétaire général du ministère de l’Economie numérique, Cheick Oumar Maïga.
Le parrain, dans son discours, a souligné que les médias sont devenus des moyens exceptionnels de propagation d’information leur conférant un véritable pouvoir. Selon lui, l’explosion médiatique qui nous matraque ne peut laisser intact le fonctionnement de la démocratie.
À cet égard, il annonce qu’il est crucial d’encourager la production d’émission et l’information juste, vraie et honnête reflétant la diversité politique, religieuse, culturelle, sociale, ethnique et linguistique.
«Il est souhaitable que la gestion des affaires publiques fasse l’objet d’une large explication accompagnée naturellement de réactions contradictoires», a-t-il précisé. La réalité nationale est certainement loin de cet idéal.
De l’avis de Diomansi Bomboté, le contenu des médias, qui ne manque pas de richesse quantitative, n’est pas toujours intrinsèquement en adéquation avec les attentes prioritaires du grand public. «Le contenu des sujets et l’angle de traitement de ceux-ci se signaient par leur manque d’intérêt pour le public-cible», a-t-il souligné.
Pour sa part, le représentant du ministre de l’économie numérique, Cheick Oumar Maïga, au nom du département chargé de la communication, a souhaité rendre un hommage solennel à tous les hommes et femmes de médias, jeunes et vieux, parfois sous-payés, surexploités, sans couverture sociale, sans assurance maladie, ni protection sociale.
Pierre Sail, le représentant du directeur du pays l’Unesco au Mali, a déclaré que dans le cadre de cette journée mondiale de la liberté de la presse, l’Unesco compte mettre en œuvre au cours de cette année trois projets avec le gouvernement du Mali, dont deux sur la sécurité des journalistes. L’objectif est de soutenir le Mali dans la promotion de la liberté de la presse, afin de permettre une pluralité de voix, assurer une gouvernance transparente, lutter contre l’oppression, mettre fin aux conflits et atténuer la pauvreté et un projet d’autonomisation des jeunes en Afrique grâce aux médias et à la communication.
Fatim B.Tounkara
Source : Le Wagadu