La presse Malienne a célébré le 3 mai, journée internationale de la presse. Cette journée a été placée sous le signe « d’une presse engagée pour la Paix et la Réconciliation ».
Le président de la Maison de la presse Makan Koné a dressé le bilan de la situation de la presse dans le monde, mais aussi au Mali. Selon lui, le Mali a perdu 23 places cette année en se classant 122ème sur 178. Ce sont 71 journalistes qui ont été tués, 826 arrêtés, 2160 agressés, 87 enlevés et 77 exilés, obligés de tout abandonné. Il a rappelé les moments des agressions, emprisonnements, interpellations intempestives qu’ont subies nombre de nos confrères et consœurs au Mali. « Nous nous souvenons comme si c’était hier des décentes musclées dans les rédactions, des irruptions dans nos bureaux, des enlèvements manu-militari de certains confrères.. », a indiqué Makan Koné.
Il a cependant salué le manque de cas de violation de la presse au Mali depuis quelques mois. Mais, il a vite souligné que la critique devient excessivement difficile. Selon le président de la Maison de la presse, les répliques aux critiques sont les injures, des invectives, des attaques personnelles etc. « Si on n’est pas taxé d’apatride, d’anti un tel ou de pro-un tel ou si d’autres confrères ne sont pas dressés contre vous, afin de vous trainer dans la boue », a ajouté Makan Koné. Le ministre de l’économie numérique de l’information et de la communication a rendu également un hommage à l’ensemble de la presse et dira que le gouvernement est engagé à rechercher les auteurs des crimes des journalistes de RFI tués à Kidal. Il a appelé à une auto responsabilisation de la presse malienne.
Il a indiqué que la mission assignée à son département est la mise en place de la haute autorité de la Communication (HAC), pour mieux réguler le secteur, sanctionner tout manquement à la déontologie. Il a annoncé la création d’une école de journalisme au Mali et le renforcement des médias publics.
Fakara Faïnké