Journée Internationale de la liberté de la presse : 71 journalistes tués, 826 arrêtés, 2160 agressés, 87 enlevés, et 77 exilés… dans le Monde

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Mahamadou Camara - Ministère de l’Economie numérique
Mahamadou Camara ministre de l’ENIC

Le Mali, à l’instar des autre pays a célébré la Journée Internationale de la Liberté de la Presse le samedi 3 mai dernier sous le thème : « la presse Malienne engagée pour la paix et la réconciliation Nationale ». C’était sous la présidence du Ministre de l’économie numérique, de l’information et de la communication Mahamadou Camara,  en présence de l’ensemble de la presse malienne et Internationale ainsi que plusieurs invités de marque.

 
La commémoration de la journée du 3 mai 2014 est très spéciale pour les hommes de la presse malienne. Toute chose qui permet de faire le bilan de la situation et d’envisager des perspectives.
Signalons que le Mali  a perdu 23 places cette année en se classant 122ème  sur 178. Ainsi, dans le monde, il y a eu 71 journalistes ont été tués, 826 arrêtés, 2160 agressés, 87 enlèves et 77 exilés obligés de tout abandonné, a indiqué Makan Koné.

 
Selon le président de la maison de la presse : «  nous devons assurément jouer notre rôle en cette circonstance comme d’autres passées, pleinement notre rôle  d’information et d’éveil des esprits  et des consciences afin que jamais la liberté de la presse, d’expression et toutes libertés, ne soit aussi menacée qu’elle l’a été il y a encore quelques mois dans notre pays ». Il a rappelé  les agressions, emprisonnements, interpellations intempestives qu’ont subis nombre de journalistes. Il a aussi fait cas des descentes musclées dans les rédactions, irruptions dans les bureaux,  des enlèvements manu-militari de certains confrères. D’où il a martelé : « Nous n’oublierons jamais les détentions illégales qu’ont subies certains de nos confrères et les menaces de morts et aucun démocrate ne pourra oublier cette page noire, combien fraiche dans nos mémoires encore, de notre histoire récente ».
Un vibrant hommage a été rendu aux deux journalistes de RFI, abattus sauvagement au nord du Mali par des bandits armés. Cela à travers une prestation musicale d’Altimé Tamboura, une jeune artiste en herbe.

 
Le ministre de l’économie numérique, de l’information et de la communication, Mahamadou Camara parlera du rôle éminent de la presse malienne dans le processus du retour de la paix et de l’unité nationale. Selon lui, les valeurs de paix et de tolérance sont des fondements de la culture malienne. Et d’ajouter que le rôle de la presse est capital. C’est ainsi que le gouvernement de la république du Mali reste engagé pour améliorer l’accompagnement des médias et poursuivre les réflexions ainsi que les concertations avec tous les acteurs du secteur autour des préoccupations transversales et spécifiques.  D’après le ministre, le rôle des médias est incontournable et capital, c’est un moyen de débattre du développement pour qu’une bonne gouvernance puisse exister, dit-il. Aussi, il a invité les journalistes au respect de la déontologie et de l’éthique. Lors de son intervention le Ministre a promis l’ouverture très prochaine d’une école de journalisme au Mali. Il a aussi fait promesse de créer les conditions de travail des journalistes et l’accord autour d’une convention collective.

 
Au cours de la dite journée, lors des échanges sur le thème animé par des panelistes, Madame Héléne Papin, ancienne journaliste de RFI, aujourd’hui à la Minusma, M. Serge Daniel, journaliste correspondant de RFI, Docteur Oumar Maiga et le doyen M. Diomaci Bomboté ont évoqué le rôle important des journalistes pour informer l’opinion publique. Le respect de l’éthique et de la déontologie ont été des points assaillants de la journée. Malgré les dangers imminents que courent les journalistes dans l’exercice  de leur fonction, le rôle de la presse reste primordial dans le développement d’un pays.

 
Serge Daniel, journaliste de RFI, a été désigné comme une référence lors de cette journée, car il a entretenu l’auditoire sur le rôle du journaliste et de sa responsabilité à travers 4 exemples qui ont été des sources évoqués pour l’ensemble de la presse malienne. A ses dires, dans les commentaires, il faut que les pouvoirs publics fassent leur devoir de bien informer l’opinion publique à temps. Il indiquera aux journalistes : « on ne peut nous respecter si on ne se respecte pas  nous-mêmes ».
Le doyen Bomboté dira aux  journalistes de ne pas avoir peur, qu’ils aient confiance en eux-mêmes et d’accepter les critiques, d’être humbles et avoir le sens de la responsabilité.

 
Fatoumata Coulibaly

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