Journée Internationale de la presse : Appel-Mali face aux risques et la sécurité des journalistes en ligne

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Appel-Mali

A l’instar des autres pays du monde, Le Mali a commémoré laJournée  Internationale de la liberté de la Presse, ce mardi 3 mai 2018. Pour la circonstance, le Mali a célébré sa quatrième semaine de la liberté de la presse.  A cet effet, l’Association des Professionnels de la Presse en Ligne au Mali (Appel-Mali) n’est pas restée en marge de cette mouvance. Elle a organisé une conférence – débats sur la thématique des risques et la sécurisation des journalistes, précisément ceux en ligne. La rencontre s’est ténue le samedi 05 mai 2018 dans la salle de conférence de la maison de la presse.
« Presse en ligne, presse en ligne de mire ; quels risques et quelle sécurité pour les journalistes en ligne ? » Voilà le sujet sur lequel ont planché d’éminents spécialistes de la question, à savoir : la journalisteRamataDiaouré, présidente du comité éthique et déontologie de la presse ; Me Mamadou  Gaoussou Diarra, ancien ministre de la justice et avocat ; IssoufiDicko, président de l’association des bloggeurs et Issa Karounga KEITA du Conseil National des Droits de l’homme. Seybou KEITA, secrétaire général d’APPEL Mali était le modérateur des débats.

En réponse à la question du modérateur, relative à la 115èmeplace du Mali sur 180 pays au classement mondial de la liberté de la presse, Me Mamadou Gaoussou Diarra a déploré ce positionnement qu’il met au compte surtout de la situation sécuritaire difficile du Mali, les cas de disparition, d’emprisonnement et d’assassinat des  journalistes. Il a cité notamment le cas des journalistes tués au nord dont les deux confrères de RFI dans l’exercice de leur métier.
Toutes choses qui portent atteinte à la démocratie et  à la liberté d’expression et qui impactent négativement  sur notre classement.
Par rapport au manque de professionnalisme qui frappe sérieusement le secteur, Me Gaoussou a suggéré aux journalistes plus de formation et de respect de la loi ; toutes choses à même de prévenir et de les protéger contre certains abus.
De son côté, Issa K Keita, s’est référé aux différentes conventions signées par les autorités maliennes en matière de liberté d’expression et de presse pour dire que la liberté de la presse est une réalité au Mali. Il a  abondé dans le même sens que son prédécesseur en disant que l’insécurité dans notre pays constitue un des facteurs entravant la liberté de la presse dans notre pays.

IssoufiDicko, le blogueur, a conseillé aux propriétaires de journaux en ligne et autres activites web, le respect des normes établies par les autorités. Il dira que les blogueurs ne sont pas des journalistes et qu’ils doivent éviter de publier des articles  susceptibles de compromettre l’ordre public. Dicko a lancé un appel pressant à l’autorité malienne de faire en sorte que la presse en ligne  soit réglementée  en vue de mieux protéger les journalistes.
RamataDiaoure a déploré l’enlèvement illégal des journalistes dans l’exercice de leur métier qui, selon elle, constitue une véritable atteinte à la liberté de la presse.
Elle a par ailleurs déploré le fait  que des personnes  qui ne répondent pas aux critères, exercent malheureusement ce métier. Cela, avec toutes les conséquences fâcheuses.
Sur la question relative à la différence entre presse tout court et presse en ligne, Madame Diaouredira qu’il n’y a pas de différence fondamentale ; seulement les supports sont différents.
Dans les débats, des sommités de la presse malienne comme SadouYattara, Mahamane Hameye Cissé et Mahamadou Talata ont évoqué la problématique de légiférer sur la presse en ligne au Mali.

APPEL Mali a répondu à ses allégations par le texte d’avant-projet de lois élaboré par ses soins et qui attend encore l’approbation des autorités compétentes.
A noter que cette conférence débat a pris fin par les questions des journalistes relatives au thème du jour,  toutes ont été répondues avec satisfaction par les panelistes.
Nouhoum Konare

 

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