La journée internationale de la liberté de la presse célébrée chaque 3 mai dans notre pays s’est tenue cette année sur la sécurité des journalistes, des professionnels de média et entreprenariat de presse. Une journée déroulée sous la présidence du ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement en compagnie de ses collègues de la Culture et celui de l’Industrie et du Commerce. Cette journée a permis aux hommes de média de faire le bilan du chemin parcouru.
Cette année, la journée mondiale de la liberté de la presse a été célébrée à travers le monde sous le thème “Parler sans crainte, assurer la liberté d’expression dans tous les médias.” Il a été question à travers ce thème, de dénoncer le musellement dont sont victimes les journalistes dans le monde entier afin de faire appliquer la liberté de la presse dans toute sa globalité.
Notons qu’au Mali, le débat qui prévaut aujourd’hui s’articule autour de la sécurité des journalistes, les professionnels de média et l’entreprenariat de la presse. Quelle presse après la crise?
Soulignons que les changements intervenus dans notre pays, au-delà de l’impératif sécuritaire doivent guider la réflexion. Aussi le danger et le rôle de la presse malienne à jouer dans le processus de la reconstruction du pays ont été soulignés par les intervenants. Il s’agit notamment du dialogue, la réconciliation et des élections à venir.
Selon le Président de la commission d’organisation, en 2013, une centaine de journalistes ont été tués à travers le monde. Pendant cette même période, 175 ont été emprisonnés dont notre confrère, le Directeur de publication du journal ”Le Républicain.”
Prenant la parole, le Ministre a affirmé que la célébration de cette journée est le résultat d’une longue lutte. Il a invité à cet effet, les professionnels des médias à agir en toute responsabilité dans l’intérêt supérieur de la nation. “Vous êtes les héritiers, les pionniers qui ont bravé la dictature dans ce pays, qui ont imposé la liberté démocratique, qui ont forgé la voie que vous suivez, que nous suivons aujourd’hui. Vous les précurseurs de la démocratie et aussi et surtout le Rempart et le Garant de la liberté. Vous êtes dans votre rôle en cultivant la paix la réconciliation et le dialogue. Egalement vous êtes le bâtisseur de ce pays nouveau, du Mali nouveau” a affirmé le ministre de la Communication. Il a ensuite placé sa confiance aux journalistes par rapport aux grands défis auxquels ils font face. “Vous en êtes capables, la mission est à votre portée, nous avons besoin de la plume patriotique de journaliste engagé“, a-t-il ajouté.
Après la cérémonie d’ouverture, le Ministre et ses collègues ont visité les stands consacrés aux différents titres de la presse écrite ainsi que les stands aménagés par l’AGETIC pour permettre aux journalistes de couvrir les activités de la journée.
Le reste de la journée a été poursuivi par une conférence de presse animée par Tiona Mathieu Koné et Dr Cheick Oumar Maïga. Le thème : “Dialogue, réconciliation pour la paix et la cohésion sociale” a été développé par le premier conférencier en la personne de Tiona Koné. Il a exposé les différentes démarches pouvant conduire à une paix durable. Ainsi, il a précisé que “lorsque la maladie est bien diagnostiquée, le traitement devient possible, je n’ai pas dit aisé“. La première vice-présidente de la commission dialogue et réconciliation, Madame Touré Oumou a sollicité l’accompagnement des hommes de média afin de réussir la délicate mission qui leur sont assignée. Pour elle, la communication, l’information en amont et en aval doit être valorisée, sinon il faut que les gens qui l’exercent la valorisent. Mais pourquoi et comment valoriser notre profession ? Selon elle, quand on ne vous reconnaît pas, vous vous faites reconnaître à travers un professionnalisme avéré.
Notons que l’heure est de se donner la main pour être dans une atmosphère de crédibilisation car encore au Mali, il y a dans les radios et journaux des professionnels très crédibles. Le thème ” média et pouvoir public” est celui développé par Dr Cheick O. Maiga, le second conférencier.
A travers ce thème, c’est le rapport média et pouvoir public qui est exposé. Pour lui, il y a lieu de remarquer que le pouvoir et les médias sont toujours et partout interconnectés et que leur relation est naturellement conflictuelle. Mais en démocratie cette relation est amicale.
Pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des hommes de média, les participants ont demandé l’adoption et la promulgation d’une nouvelle loi sur la presse.
Mamadou BALLO