Les associations professionnelles et patronales de la presse malienne (GROUPE, ASSEP, URTEL), de concert avec la Maison de la Presse, l’AMAP et l’ORTM, ont commémoré, le 3 mai, la 20ème journée internationale de la liberté de presse. L’événement a été marqué par l’organisation d’une journée au CICB. La cérémonie d’ouverture présidée par le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, Manga Dembélé, a enregistré la présence des membres du gouvernement, des élus, des représentants du corps diplomatique, des responsables des structures de presse ainsi que de nombreux invités.
Dans son intervention, le président du comité d’organisation de la journée du 3 mai, Sambi Touré, a rappelé que la commémoration de la journée est l’occasion de fêter les principes fondamentaux de la liberté de presse, reconnus et garantis par la constitution malienne. C’est aussi le moment, a-t-il poursuivi, d’évaluer la liberté des médias dans le monde, de défendre leur indépendance et de rendre hommage aux héros et martyrs, emprisonnés, violentés et lâchement assassinés dans l’exercice de leur métier. En 2013, 19 journalistes ont été tués, 174 emprisonnés, dont Boukary Daou, qui a été finalement libéré, a-t-il précisé.
M. Touré a rappelé qu’il ne peut y avoir la liberté de la presse sans un environnement médiatique libre, indépendant et pluraliste. Et d’ajouter qu’il ne peut y avoir de liberté de presse sans un environnement général apaisé, stable, de justice et d’équité.
Mieux, il dira que depuis 17 ans, la conférence générale de l’UNESCO et le Conseil de Sécurité des Nations Unies, à travers leur résolution N° 29 et 1738 ont mis l’accent sur la sécurité des journalistes, la lutte contre l’impunité des crimes commis contre la liberté de la presse et la protection des journalistes.
En 2012, le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies a adopté à l’unanimité une résolution sur la sécurité des journalistes, invitant les États à promouvoir un environnement sûr et favorable permettant aux journalistes de faire leur travail de manière indépendante et sans ingérence excessive, a-t-il indiqué. Ladite résolution condamne aussi avec la plus grande fermeté toutes les attaques et tous les actes de violence dirigés contre les journalistes.
Concernant le choix du thème « Sécurité des journalistes et des professionnels des médias et Entreprenariat de presse face aux défis nationaux : Quelle presse après la crise ?» choisi par des Associations professionnelles et patronales (GROUPE, ASSEP et URTEL) de concert avec la Maison de la Presse et l’AMAP et ORTM, il s’expliquerait par la situation actuelle du pays, a noté Sambi Touré. Sinon le thème international retenu cette année est : « Parler sans crainte : assurer la liberté d’expression dans tous les médias ».
Pour le Ministre de la Communication, Manga Dembélé, la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse est le résultat d’une longue lutte. Elle est l’occasion pour chacun des acteurs de mesurer le chemin parcouru. Il reconnait que la crise qui secoue notre pays a impacté notamment les entreprises de presse, en rendant plus vulnérables les journalistes. Cependant, il a invité les acteurs des médias à agir en toute responsabilité avec la seule boussole de l’intérêt supérieur du pays.
Au nom du gouvernement, il a remercié la grande famille de la communication pour son unité, son accompagnement dans la mise en œuvre de la feuille de route. Il a fondé espoir que les recommandations formulées à l’issue des échanges puissent féconder positivement l’avenir de l’espace médiatique.
« Vous êtes des héritiers des pionniers, qui ont bravé la dictature dans ce pays, qui ont imposé la liberté, la démocratie, qui ont forgé la voix que nous suivons aujourd’hui…. Vous êtes dans votre rôle en dénonçant les violations, les agressions, toute chose que nous espérons appartiennent au passé dans notre pays. Vous être aussi dans votre rôle en cultivant la paix, la réconciliation et le dialogue» a laissé entendre le ministre, avant de conclure que la mission est à la portée des journalistes.
Après la cérémonie d’ouverture et la visite des stands, l’assistance a eu droit à des communications de Tiona Mathieu Koné, directeur de communication de l’EDM ; Cheick Oumar Maïga, ancien secrétaire général du ministère de la communication et de Mme Traoré Oumou Touré, 2ème vice présidente de la commission dialogue et réconciliation.
A.M