journée d’information sur l’Amo : Vers une adhésion des journalistes à l’AMO

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Birama Fall, président Assep
Birama Fall, président Assep

L’adhésion des journalistes de la presse privée malienne à l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO), signature d’une convention entre l’Association des Editeurs de la Presse Privée (ASSEP) et la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CANAM), la pérennisation de la journée d’échange entre la presse et la CANAM, l’instauration d’un meilleur article de presse sur l’AMO ainsi que la mise en place d’un comité de suivi des recommandations telles sont les principales recommandations formulées à l’issue de la journée d’information sur l’AMO initiée par l’ASSEP en partenariat avec la CANAM.

La salle de conférence du gouvernorat de la région de Ségou a abrité le samedi dernier, les travaux de la journée d’échanges sur l’AMO. Organisée par l’Association des Editeurs de la Presse Privée (ASSEP) en partenariat avec la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CANAM), cette journée aura permis à faire avancer davantage la réforme qui est l’AMO.
La cérémonie d’ouverture de la journée a été présidée par le conseiller aux affaires juridiques du gouverneur de la région de Ségou, Bagna Mahamoudou Djitèye. Il avait à ses côtés le directeur général de la CANAM, Luc Togo, le député Ségou, le représentant du maire de la ville, le président de la Maison de la Presse, Makan Koné et le secrétaire général de l’URTL, Mr Djime.
La journée d’information avait pour objectif de mieux outiller les journalistes en tant que communicateurs sur l’AMO ensuite d’explorer les voies et moyens permettant aux hommes et aux femmes des médias de souscrire à l’AMO.
« Conscient de ses responsabilités et toujours soucieuse du devenir de ses militants, l’ASSEP ne cesse de multiplier les initiatives pour garantir la liberté de la presse et d’expression dans notre pays. Convaincu qu’un tel combat ne peut aboutir sans un minimum de condition de travail et de vie pour les hommes et les femmes de média que nous sommes, le bureau de l’ASSEP vient frapper à la porte de l’AMO », a dit le président de l’ASSEP, Birama Fall en introduisant son discours. Selon lui, l’AMO, qui est un élément de sécurité sociale pour tous, est une belle opportunité qui s’offre aux maliens et aux maliennes de toutes les catégories socioprofessionnelles. Et d’ajouter : « Les performances de la CANAM ne laissent actuellement personne indifférentes. Malgré un début difficile lié plutôt à un déficit de communication. L’AMO est aujourd’hui l’espoir de tout un peuple face aux difficultés quotidiennes des soins
de santé ». Enfin, le président de l’ASSEP, Birama Fall a formulé le vœu de voir dans les jours à venir la signature d’une convention entre la presse malienne et la CANAM.
Pour sa part, le directeur général de la CANAM, Luc Togo a mis l’accent sur l’intérêt que la presse malienne accorde à la réforme (AMO). La proposition de l’ASSEP, a-t-il dit, d’organiser une journée d’information sur l’AMO a été un honneur pour la CANAM. Elle sera l’occasion de dire l’essentiel de la réforme. Selon le DG de la CANAM, la presse constitue, en dehors des prestataires, un des acteurs clés. Dans son intervention, après avoir rappelé que le Mali est le 3ème pays à rendre effectif un tel système d’assurance maladie, le DG a mis un accent particulier sur les difficultés rencontrées au démarrage de la mise en œuvre de la reforme. Les reformes sociales, a-t-il souligné, sont difficiles à mettre en œuvre tant chez nous que dans les pays occidentaux.
De son côté, le conseiller aux affaires juridiques du gouverneur de la région de Ségou, Bagna Mahamoudou Djitèye a souhaité la bienvenue à tous les hôtes dans la Cité des Balazan. Dans son discours d’ouverture de la journée, il a souligné l’importance de la rencontre qui permet un meilleur approfondissement des  connaissances sur l’AMO. Il a également, à la suite des autres intervenants, rappelé le déficit de communication qui a empêché le bon démarrage de l’AMO. Mais, a-t-il poursuivi, aujourd’hui tout est rentré dans l’ordre pour le grand bonheur des maliens.

Le processus de montage du dispositif de la reforme, les avancées de la reformes ont été les thèmes exposés par les techniciens de la CANAM. Ces exposés ont été suivis d’une série de questions/réponses.
A noter que le régime d’assurance maladie obligatoire, institué par la Loi N°09-015 du 26 juin 2009, a pour but de permettre la couverture des frais des soins inhérents à la maladie et à la maternité des assurés et des membres de leur famille. Commencée en novembre 2010, la mise en œuvre de la Loi N°09-015 du 26 juin 2009 a connu diverses difficultés plus liées à l’insuffisance de communication sur ce dispositif de couverture médicale.
Selon la note d’information mise à la disposition des participants, il ressort que le nombre des assurés assujettis immatriculés pour l’ensemble des régions du Mali et de celui des localités non spécifiées s’élevaient, à la date du 05 novembre 2014, à 153.639.
A rappeler que l’AMO assure la prise en charge des frais de soins des bénéficiaires auprès des structures conventionnées par la CANAM. Ces structures et la CANAM ont signé des conventions en matière d’assurance maladie par lesquelles elles dispensent aux assurés les prestations garanties par l’AMO. Les structures se soins conventionnées sont au nombre de 1.511 prestataires de soins répartis sur l’ensemble du territoire national.
La note d’information conclut en ces termes : « Il est permis aujourd’hui de dire que les populations maliennes ont compris le bien fondé et les avantages qu’offre l’AMO. La CANAM poursuit sa politique de communication sur l’AMO pour la rendre plus attractive et assurer la qualité des services offerts aux bénéficiaires pour, entre autres, avoir l’adhésion de toutes les catégories concernées à l’AMO. Ce mouvement s’inscrit parfaitement dans la perspective du vaste chantier de la couverture maladie universelle dont la vocation est d’étendre l’AMO à toutes les catégories de la population d’ici 2018.

M.M.B, envoyé spécial à Ségou

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2 COMMENTAIRES

  1. Que la CANAM dise à la CMSS de payer les prestations des structures de santé publiques et communautaires.

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