Le mercredi 3 mai, le monde entier a célébré la « Journée Internationale de la Presse » placée, cette année, sous le thème : « Façonner un avenir des droits : la liberté d’expression ; clé de voûte des droits humains ». Droit indéniable pour une démocratie débridée, que représente cette journée et comment elle a été instituée ?
En cherchant à comprendre l’historique de la journée internationale de la presse, l’on se rend compte qu’elle a été instituée un 3 mai par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1993. Soit depuis 3 décennies. Cela, à la suite d’une recommandation adoptée lors de la 26e session de la Conférence générale de l’Unesco en 1991 et d’une attention accordée à l’appel de journalistes africains, la même année, réclamant le pluralisme et l’indépendance des médias. Du constat, il ressort que cette proclamation a marqué le début de progrès substantiels en faveur de la liberté de la presse et de la liberté d’expression dans le monde, avec la prolifération de médias indépendants dans de nombreux pays et l’essor des technologies numériques permettant la libre circulation de l’information en ligne.
Au regard des circonstances de l’avènement de cette journée ainsi que les attentes qui l’entourent, sa célébration n’est pas que festive. De ce fait, sa commémoration offre l’opportunité aux acteurs des médias de rappeler aux gouvernements la nécessité de respecter leur engagement en faveur de la liberté de la presse. De plus, elle est mise à profit pour mener des réflexions entre professionnels des médias sur les questions de liberté de la presse et d’éthique professionnelle. Car 30 ans après et malgré avec des avancées dans le respect des droits de l’homme et dans les cadres internationaux connexes, il apparaît que la liberté des médias, la sécurité des journalistes et la liberté d’expression font l’objet d’attaques de plus en plus fréquentes avec des répercussions sur la défense d’autres droits de l’homme.
En marge de la célébration planétaire, les professionnels des médias au Mali consacrent une semaine entière à la commémoration de cette journée. Sous l’égide de la Maison de la Presse, la Semaine de la Presse sera célébrée du 3 au 10 mai en abordant plusieurs thématiques en lieu avec le contexte actuel du paysage médiatique malien. Il s’agit entre autres de : la liberté d’expression comme moteur de tous les autres droits de l’homme, la sécurité des journalistes dans l’exercice de leur profession, les femmes journalistes face à la violence et au harcèlement sexuel au Mali, la problématique de l’autorégulation au Mali, la précarité des journalistes, etc. Une semaine de conclave entre acteurs de la presse à l’issue de laquelle des recommandations fortes seront formulées en vue d’assainir et de rendre propice le secteur médiatique malien.
A Cissouma