Les journalistes maliens célèbrent la Journée internationale de la liberté de la presse au moment où la justice malienne, jalouse de son indépendance et son souci de dire le droit, a infligé un cinglant revers au président de la République par intérim dans l’affaire Boukary Daou.
Certains avaient prédit une condamnation sévère pour le journaliste Boukary Daou, et par ricochet, une humiliation pour la presse de façon générale. Finalement, il n’en est rien. La justice malienne s’est assumée, au grand dam du président Dioncounda Traoré, qui avait superbement ignoré la présomption d’innocence de notre confrère en déclarant, en mission en Mauritanie, que le journaliste avait outrepassé sa profession.
Dans ce qu’il convient d’appeler désormais l’affaire dite de la “Lettre ouverte du capitaine Touré” adressée au président par intérim, le Tribunal de première instance de la Commune IV a rendu mardi 30 mai dernier son jugement final. Il déclare “nulle” la procédure de poursuite enclenchée contre le directeur de publication du journal “Le Républicain”, Boukary Daou.
Un véritablement camouflet pour les pseudo-démocrates, qui avaient assisté à l’embastillement ainsi entamée de la presse. Lorsqu’un président de la République ignore la présomption d’innocence et accuse un citoyen avant qu’il soit mis à la disposition de la justice (Boukary était à la sécurité d’Etat), il y a un pas que Dioncounda a franchi.
Le fait est révoltant et indigne d’un homme qui, pourtant, a souffert des conséquences de la privation de liberté pendant ses quatre années de détention à Taoudéni sous la soldatesque de Moussa Traoré. Comme pour dire que ceux qui ont souffert de la dictature sont plus dictateurs.
Les pseudo-démocrates peuvent se taire !
Arrêté le mercredi 6 mars 2013 par la Sécurité d’Etat, le directeur de publication du journal “Le Républicain” était accusé d’avoir publié une lettre ouverte d’un soldat au front adressée au président de la République par intérim, Dioncounda Traoré. Dans cette lettre, le militaire dénonce les avantages récemment accordés au capitaine Amadou Haya Sanogo en sa qualité de président du Comité de réforme de l’armée.
Jeté en prison comme un vulgaire voyou, en violation flagrante des droits humains, le confrère aura passé près d’un mois derrière les barreaux avant de recouvrer la liberté provisoire le mardi 2 avril à l’issue de l’audience tenue au Tribunal de première instance de la Commune IV. En ce mardi 30 avril, la victoire du droit a été proclamée. Le Tribunal de la Commune IV en son audience en délibéré, a reconnu la nullité de la procédure.
C’est dans ce contexte de grande satisfaction pour la presse et de soulagement pour ceux qui sont épris de paix et de justice qu’est intervenue au Mali la célébration de la Journée internationale de la presse. Aux détracteurs de la presse et aux pseudo-démocrates, à l’image de Dioncounda Traoré, nous leurs disons que la lutte continue.
Notre bataille n’est pas celle de se battre pour pérenniser la transition, comme tentent de le faire certains, mais plutôt de sauvegarder un héritage bien lourd : la démocratie et les libertés. Si l’objectif de ces agressions répétées contre la presse est de la détourner de sa mission, les initiateurs ont tout faux. Et la lutte doit continuer…
Issa Fakaba Sissoko
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❗ CHEICK MODIBO DIARRA ❗
C’est triste de voir des écrivains de bas étage manquer de respect aux autorités que Dieu a choisi pour guider le peuple du Mali. Mais ce n’est point étonnant quand on sait que les vrais journalistes connus des maliens ont compris l’essentiel de ce que le Président de la République a expliqué au monde entier
ce journaliste est aigri, il n’a rien appris de ce métier que d’insulter ou dénigrer les gens.
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