Journalistes maliens condamnés : Mme Bush, fâchée, écourte son séjour

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Laura Bush, l’épouse de Georges Bush, le président américain est arrivée dans notre pays le vendredi 30 juin 2007. Sa visite était prévue pour durer 48 h, mais elle n’a pas dépassé 5h. Elle est rentrée dans son pays pour manifester son mécontentement contre l’arrestation arbitraire de journalistes.rn

L’arrestation arbitraire d’un journaliste, d’un enseignant et de quatre directeurs de publication dans l’affaire : « La maîtresse du président de la République ! » continue de faire des vagues outre-Atlantique. Le cri de cœur de la presse occidentale et des associations internationales de presse qui ont fermement condamné la dérive commence à être entendu en haut lieu. L’image de notre pays, jusque-là bien coté auprès des décideurs américains, est sérieusement écornée.

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Dans le cadre d’une tournée sous-régionale, qui l’a conduite au Sénégal et en Gambie, Laura Bush est arrivée à Bamako le vendredi 30 juin 2007. L’épouse du président de la première puissance économique du monde était officiellement venue dans notre pays pour visiter les projets de développement financés par les USA. Elle devait normalement passer 48 h sur notre sol comme elle l’a fait tout au long de son périple dans les autres pays.

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Mme Bush n’a visité qu’un seul projet financé dans le cadre du Millenium Challenge appartenant à des femmes opératrices économiques exerçant dans l’exportation de fruits. Elle n’a passé qu’environ 5 h à Bamako et est presque retournée sur la pointe des pieds sans tambour ni trompette et sans officiel à l’aéroport.

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L’hôte du Mali est arrivée dans l’ambiance de la condamnation d’un journaliste et de quatre directeurs de publication après un procès pour « offense au chef de l’Etat ». Cette affaire l’aurait touchée et serait la raison de son départ précipité.

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De source bien informée, l’affaire a fait grand bruit aux USA. L’ambassadeur du Mali auprès du gouvernement américain a même été interpellé sur la question par le Sénat. Il est fort à craindre que le Mali perde tout crédit aux USA avec comme conséquence, l’arrêt du financement du Millenium Challenge, qui n’est pas de l’argent frais donné mais débloqué selon les circonstances.

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Le Comité de protection des journalistes (CPJ), l’une des plus grandes organisations de défense des droits des journalistes dans le monde, a été le premier à décrier le procès intenté à nos confrères et la condamnation qui s’en est suivie. Il avait même demandé de reprendre la procédure. Le CPJ, de source sûre, ne veut pas se limiter là. Il veut faire du lobbying pour retirer la confiance du gouvernement du pays de l’Oncle Sam à nos autorités pour le financement du Millenium Challenge Account, qui n’est autre que la prime à la bonne gestion et à la bonne gouvernance.

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Abdrahamane Diccko

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