Journalistes embastillés et condamnés : Le vin est tiré, il faut le boire

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Sa Majesté Zounzani 1er, le 1er magistrat de la république et l’Inquisiteur Sombé Théra doivent plutôt que de fuir, leur fait et se cacher derrière Fanta Sylla et la chancellerie, s’assumer et boire la coupe jusqu’à la lie. C’est cela le sens de la responsabilité, sinon tout le reste est couardise et fuite en avant.  Ne dit-on pas que « le chemin de l’enfer est pavé de bonnes intentions». Il ne sert à rien de faire l’autruche car personne n’est bête surtout pas les journaleux et les démocrates convaincus qui n’ont cessé d’inviter et prier Sa Majesté Zounzani1er et son inquisiteur de savoir raison garder pour sauver le Mali et notre république d’un recul sinon d’une dérive déjà enclenchée mais encore récupérable.rn

Aujourd’hui qu’ils ont fini de ternir l’image de notre chère république à tous. Aujourd’hui donc, le Président de la république, clé de voûte de notre système institutionnel, et la justice, principale garante des libertés et de la gofernance, sont par leur fait vouées aux gémonies au grand dam de la famille judiciaire et des vrais amis et conseillers peu ou prou écoutés du général-président. Donnant malheureusement raison à leurs détracteurs que nous avons toujours pris le risque de contredire jusqu’au jour de notre arrestation ( cf notre éditorial du Mercredi  20 juin – jour de notre interpellation et embastillement. Page 5).

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Les zélateurs et autres thuriféraires, intimes ennemis, du président de la république pour ne pas dire ses fossoyeurs sans vertus parce que sans état d’âme face à leurs vils intérêts ont poussé la vilenie jusqu’à le convaincre du renvoi de l’audience extraordinaire de LP (liberté provisoire) pourtant sollicitée avec force arguments par Bouaré le procureur général non moins patron de Sombé Théra, notre «embastilleur».

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Le ridicule ne tue plus ! Pour preuve, le même Sombé Théra ne trouve plus de ressort légal, et moral pour interpeller et jeter en prison Elhadj Tiégoum B Maïga, directeur de publication de la Nouvelle République, «fautif» pourtant des mêmes faits reprochés aux dirpubs embastillés la veille. Qui plus est les amis (sinon certains proches du dossier) de l’inquisiteur et de son grand maître soutiennent mordicus que le premier a produit plus de 15 pages pour convaincre la chancellerie qu’il n’y avait pas raison ou motif à fouetter un chat à fortiori inquiéter les journaleux. Que nenni ! Aujourd’hui des gens nous disent même qu’on leur a fait lire la plainte de la chancellerie pour ne pas dire la garde des sceaux. « Tel est pris qui croyait prendre » (on subit souvent le mal qu’on a voulu faire à autrui).

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Enfin quand les vertus se perdent dans les intérêts, la vilenie ne peut que pousser à la bêtise humaine. On n’a pas besoin d’être juriste ou magistrat pour savoir qu’une loi est votée et faite pour être appliquée. Quelle aberration de prévoir des sanctions et une procédure pour des journalistes coupables «d’offense à chef d’état» (pour ne pas dire crime de lèse-majesté) par voie de presse et de l’ignorer. Parce qu’elle ne permet pas de les punir comme le veut ou le souhaite le prince du jour ou ses amis.

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Vilenie quand tu nous tiens !

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Mahamane Hamèye Cissé

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