Les avocats des cinq journalistes et de l”enseignant maliens écroués pour "offense au chef de l”Etat" ont boycotté mardi le procès de leurs clients qui se déroulait à huis clos à Bamako, a constaté un journaliste de l”AFP.
"Nous voulons montrer par notre absence que la liberté de la presse est violée au Mali", a expliqué à l”AFP Mamadou Gakou, l”un des avocats de la défense.
Me Gakou a précisé que les avocats de la défense protestaient également contre le refus du procureur d”accorder le 22 juin la liberté provisoire à leurs clients "alors qu”il avait clairement laissé entendre qu”il l”accorderait".
Peu après le début de l”audience mardi matin, le juge a demandé au public d”évacuer le tribunal.
Un important dispositif de sécurité était positionné aux alentours du palais de justice de Bamako, a constaté un journaliste de l”AFP.
Cinq journalistes maliens ont été inculpés et placés sous mandat de dépôt pour avoir publié, commenté ou reproduit sous le titre "La maîtresse du Président de la République" un exercice littéraire donné à des élèves d”un lycée de Bamako par leur professeur, également écroué.
Le texte proposé aux élèves par l”enseignant évoquait les frasques d”un président d”une République imaginaire.
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