BAMAKO (AFP) – lundi 25 juin 2007 – 16h39 – La journée "sans presse", organisée lundi par plusieurs associations de journalistes maliens pour réclamer la libération de 5 journalistes et d”un enseignant écroués pour "offense au chef de l”Etat", est largement suivie, a-t-on appris à Bamako de sources concordantes.
Seuls quatre journaux, dont le quotidien gouvernemental L”Essor, ont paru lundi matin à Bamako contre une vingtaine normalement, mais ils n”étaient pas disponibles chez tous les distributeurs, certains s”étant associés à cette journée "sans presse", a constaté un journaliste de l”AFP.
"Il y a une véritable solidarité vis-à-vis des confrères emprisonnés. La place d”un journaliste se trouve dans une salle de rédaction, et non en prison", s”est réjoui Makan Koné, le président de la Maison de la presse, qui regroupe la quasi-totalité des associations de journalistes maliens.
Le mot d”ordre a également été suivi par la quasi-totalité des radios privées émettant dans la capitale malienne qui diffusaient de la musique et reprenaient un communiqué appelant à observer un journée "sans presse".
Les cinq journalistes et l”enseignant resteront en prison au moins jusqu”à mardi, date de leur procès et de l”examen de leur demande de liberté provisoire, a indiqué vendredi un de leurs avocats.
Les cinq journalistes ont été inculpés et placés sous mandat de dépôt pour avoir publié, commenté ou reproduit sous le titre, "La maîtresse du président de la République", un exercice littéraire donné à des élèves d”un lycée de Bamako par leur professeur, également écroué.
Le texte proposé aux élèves par l”enseignant, évoquait les frasques d”un président d”une République imaginaire.
AFP
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