Une douzaine de journalistes du Burundi, du Rwanda, du Niger, du Burkina Faso et du Mali ont vu leurs capacités renforcer par Eirene internationale, sur le thème ô combien évocateur de « journalisme sensible aux conflits ». La formation qui s’est tenue à Bonn dans les locaux de la Deuchewellé (la radio-télévision allemande), a donné du grain à moudre aux journalistes et leurs formateurs durant une semaine. Votre fidèle serviteur a valablement représenté votre journal préféré et l’Association des Journalistes pour paix et la non-violence (Ajpv).
Journalisme sensible aux conflits, journalisme de paix, journalisme de qualité ; il s’est agi de faire le lien entre ces différents types de journalisme ou le traitement de l’information en temps de crise. Un débat qui a eu le mérite de croiser les regards des journalistes déjà en exercice et des professeurs de journalisme. Il ressort des discussions, non tranchées, que le journalisme classique ou le journalisme de qualité n’est pas forcement sensible aux conflits/paix. Faut-il alors réinventer le journalisme ? Rien n’est moins sûr. En tous les cas, les débats se sont aussi focalisés sur la viabilité des médias ou encore l’indépendance financière des médias. Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions.
Alhassane H.Maïga, envoyé spécial à Bonn