La Fondation Tuwindi, une organisation œuvrant dans l’accompagnement des médias au Mali, s’est intéressée au Journalisme Sensible au Genre (JSG). Cela a notamment été matérialisé par une formation initiée à l’adresse des professionnels de médias, les 20 et 21 octobre, à l’Hôtel de l’Amitié. Animé par Mme Ramata Diaouré, Responsable de la Section « Ethique et Déontologie » de la Maison de la Presse, les questions essentiellement abordées au cours de l’atelier, ont permis de mieux éclairer la lanterne des participants sur la notion de genre.
En effet, le contexte justificatif de cette initiative, s’explique par le fait que la situation des droits humains se soit considérablement dégradée en 2018, selon la Fondation Tuwindi. Pour apporter des résolutions à la crise politique et socio-sécuritaire qui frappe le pays depuis 2012, des Accords ont été signés et des comités nationaux créés pour surveiller la mise en œuvre de ces Accords. Malheureusement, on ne compte que 3% de femmes dans ces comités de suivi des Accords.
Dans les médias, également, les voix des femmes sont peu audibles, et l’espace médiatique consacré aux programmes sur le droit des femmes et est très limité, fait remarquer Tuwindi. C’est au regard de ces inégalités criardes que la Fondation s’est proposée pour vocation de lever un certain nombre d’évoques sur la question de genre à travers cet atelier médiatique, notamment, en s’attelant à mieux édifier les participants sur la différence entre les notions de sexe et genre.
Dans ce cadre précis, il s’agira pour la monitrice, Ramata Diaouré, d’expliquer que la notion de sexe soit essentiellement liée aux fonctions biologiques de l’individu, tandis que le genre se rapporte plutôt aux fonctions sociales que puisse occuper l’homme ou la femme au sein d’une communauté donnée. Dans un contexte spécifiquement journalistique, il s’agira pour les professionnels de médias d’éviter tout qualificatif dévalorisant ou information tendancieuse de nature à porter préjudice au genre.
Modibo Kane Diallo