Journalisme d’Investigation aux Etats-Unis: Trois semaines de partage d’expériences

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De l’Ambassade des Etats-Unis à Bamako au Département d’Etat américain à Washington DC, et à tous les niveaux à Philadelphie (Etat de Pennsylvanie), New York, Denver (Etat de Colorado) St Louis et Colombia (Etat de Missouri), les contacts noués font un vrai maillage, un élargissement de notre champ d’action, que dis-je, d’investigation pour mieux servir nos lecteurs. Avec comme centre d’intérêt, « Le journalisme d’investigation aux Etats-Unis », l’occasion était d’or pour se frotter aux confrères chevronnés qui servent dans les grandes Universités des Etats-Unis, se familiariser avec la société américaine et approfondir ses connaissances sur les principes des droits et des responsabilités d’une presse libre dans une démocratie.

Au début étaient…

Mme Ella S. Butler et M. Neal Lendenmann, sont deux personnalités qui ont été au début et à la fin de ce programme intitulé « International Visitor Leadership Program ». La première est Responsable de la Section Afrique du Bureau des Visiteurs internationaux et également patronne du Bureau des Affaires éducatives et culturelles du Département d’Etat américain. La seconde est Spécialiste des Affaires régionales de World Learning, structure chargée de l’organisation matérielle du Programme. Mais en réalité, on ne saurait parler de début du programme en occultant quatre superbes courroies de transmission, en l’occurrence les interprètes, sachant que les 14 participants au programme viennent en majorité de pays francophones. Kristine Cairns, Samba Gadjigo, Maryvonne Kerzabi et Meredith Rogers ont permis aux Africains en visite aux Etats-Unis de faciliter leur adaptation rapide au contexte américain. Toutefois au début du commencement était la représentation diplomatique des Etats-Unis au Mali dirigée par Mme Mary Beth Leonard, celle qui s’est manifestement impliquée pour le retour rapide du Mali à la démocratie, le renforcement de l’Etat de droit, la paix et la réconciliation nationale dans notre pays. Ces interviews en Anglais ou en Français, presque en opération coup de point, souvent nuitamment, que nous a fait subir le chargé de communication de l’Ambassade des Etats-Unis, Idrissa Fané, depuis plus d’un an, participaient certainement au « tri sur le volet » dont nous a parlé ce haut responsable du Département d’Etat à Washington. « Votre choix est individuel, vous avez été trié sur le volet… », fît-on remarquer. Et le départ pour les Etats-Unis ne pouvait se faire, sans ce briefing de la veille du départ à l’Ambassade avec les explications de Gaoussou Mariko, Paul Hinshaw (Assistant Public Affairs Officer), William D. Bellis (Public Affairs Officer) et Aboubacar Cisse (Cultural Affairs Assistant).

Les 14 participants au Programme venaient de dix pays : le Benin, le Burkina Faso, le Cameroun, la RD Congo, la Guinée, le Mali, le Niger, le Rwanda, le Sénégal, le Togo.

Le Bureau des visiteurs internationaux gère et finance le Programme de Leadership des Visiteurs internationaux (IVLP). Créé en 1940, ce programme cherche à édifier une compréhension mutuelle entre les Etats-Unis et d’autres nations grâce à des visites professionnelles menées aux Etats-Unis, visites soigneusement conçues pour des dirigeants étrangers actuels et futurs. Ces visites reflètent les intérêts professionnels de visiteurs tout en appuyant les objectifs du gouvernement américain en matière de politique étrangère. Chaque année plus de 4 500 personnes venant des quatre coins du monde, participent au programme IVLP… (à suivre)

B. Daou

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Carnet de Denver

The ‘’Mile-High City’’ de l’État du Centenaire 

Les participants à la visite internationale sur le « Journalisme d’investigation aux Etats-Unis » sont allés à la découverte de Denver, la capitale de l’Etat de Colorado. C’est la ville cosmopolite de plus de 70 groupes ethniques avec 649 000 habitants et la plus peuplée de cet Etat fédéré. Le Colorado a une superficie de 269 620 km2 et une population de 5 029 196 habitants. Situé au centre des Etats-Unis, le Colorado est surnommé L’État du Centenaire (The Centennial State) car il a intégré l’Union en 1876, soit cent ans après la déclaration d’indépendance des Etats-Unis.

Le brassage (melting pot) n’a pas dangereusement affecté la compréhension mutuelle au sein de la population de Denver  qui vit en parfaite symbiose. Une ville très aérée, avec ses rues larges et propres, malgré les nombreux buildings, fruit du développement des Etats-Unis. Premières recommandations aux étrangers qui arrivent dans cette ville : s’assurer de boire beaucoup d’eau pour se préserver contre la déshydratation que cause la haute altitude. La ville est située à 1609 mètres au dessus du niveau de la mer. Cette altitude lui a valu l’appellation de ’’Mile-High City’’.

Avec des journées ensoleillées, la température oscillait entre 21 et 17 degré. C’est le retour de la pluie depuis fin septembre et la température a chuté jusqu’à 7 ° ce mardi 30 septembre. Elle tapera du 3° le jeudi suivant, lorsque les visiteurs internationaux auront heureusement quitté le ‘’Mile-High City’’.

Dans la ville de Denver, des bus gratuits (The free 16th Shuttle) portant la mention ‘’FREEMallRide’’, mis à la disposition des populations, circulent le long de la seizième rue, avec des stops à chaque coin de rue. La seizième est une rue principale de Denver avec de nombreux restaurants et des centres commerciaux, le musée des arts de Denver etc. Dans cette ville des Etats-Unis, tout comme à Washington et New York, l’obésité a atteint une proportion considérable, aussi bien pour les femmes que les hommes. Les habitants de Denver, et particulièrement les dames s’habillent très librement le week-end. Les habitants ne paraissent pas autant pressés dans les rues qu’à New York ou Washington. Mais comme à New York, contrairement à Washington, les piétons n’attendent pas souvent le feu pour piétons. On y vit intensément, et les temps de loisir sont abondamment arrosés. A Denver, on aime bien la nature, les rues abondent de fleurs aux couleurs non altérées par la poussière, ou la forte chaleur. Les Denverites veulent être naturels et plus proches de la nature. Comme les fleurs, l’herbe y est aussi cultivée et on fume volontiers le marijuana. La détention et la consommation de cette drogue a été légalisée par l’Etat du Colorado, seulement le 1er janvier 2014, pour les adultes de plus de 21 ans. Colorado est le deuxième Etat américain à rendre légal ce produit, dont il se dit qu’il est moins dangereux que la cigarette. La consommation du marijuana, bien que légale est interdite en public. Il est également interdit de l’exporter de Denver, de le donner ou de le vendre aux mineurs, ou de conduire ivre. Seuls les établissements dûment autorisés peuvent détenir ou vendre les produits de marijuana. Pour les responsables des dispensaires de marijuana, le produit qui est confectionné de différentes façons est différemment utilisé pour traiter des maladies, apaiser les douleurs ou stimuler l’esprit en donnant de l’inspiration.

Oui, il existe des dispensaires de marijuna dont les boutiques ne désemplissent pas. Interrogés, les responsables de dispensaires estiment que la légalisation de la consommation de marijuana n’a nullement augmenté la violence, au contraire, elle a baissé. Selon Burt Hubbard, éditorialiste de I-News Network, un spécialiste de l’analyse des données statistiques, rencontré à l’Université, on connait plutôt une situation sécuritaire stable à Denver. Seulement 5 cas sur 100 000 tués peuvent être liés à la violence.

Dans les rues de Denver, la consommation est visible à ciel ouvert et il y a des interpellations des consommateurs qui abusent. Les week-end, il n’est pas rare d’entendre ou de voir une voiture démarrer en trombe dans un grincement de pneus, un démarrage sur des chapeaux de roues, mais il y a très peu d’accident de voiture à Denver.

B. Daou 

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