Washington, DC, le 15 septembre 2014. Dans une salle de conférence du « World Learning » a démarré le programme « Journalisme d’investigation aux Etats-Unis ». C’est dans cette structure qui a en charge l’organisation du programme que Mme Ella S. Butler, Responsable du Programme Section Afrique du Bureau des Visiteurs internationaux, a prononcé son allocution de bienvenue aux participants. Elle est la patronne du Bureau des Affaires éducatives et culturelles du Département d’Etat américain. Mme Ella S. Butler avait à ses côtés Neal Lendenmann, spécialiste des Affaires régionales de World Learning, Andrew Maguire, associé de Programme Sénior de World Learning Mme Celeste M. Bergold (Langage spécialist Office of Langage service) du Département d’Etat américain, Jason Brown Stagiaire de programme World Learning.
Ce Programme, qui puise ses origines dans les initiatives américaines visant à éviter une troisième guerre mondiale, est l’expression d’une volonté politique validée par le Congrès américain, qui y alloue les fonds nécessaires. Il est exécuté et suivi de très près par le Département d’Etat américain. Et pour parler avec emphase un responsable du programme articule: « mon patron est John Kerry, et le patron de John Kerry c’est… ? ».
Les 14 participants au Programme « Journalisme d’investigation aux Etats-Unis, sont des journalistes d’organes publics et privés, choisis individuellement dans leur pays respectif: le Benin, le Burkina Faso, le Cameroun, la RD Congo, la Guinée, le Mali, le Niger, le Rwanda, le Sénégal, le Togo.
Le Programme « Journalisme d’investigation aux Etats-Unis » vise une compréhension mutuelle entre le peuple américain et les autres peuples. Ce sont 4000 à 6000 personnes de différentes couches socio-professionnelles, provenant du monde entier dont 300 à 400 africains, qui visitent annuellement les Etats-Unis, dans le cadre des programmes de leur domaine d’activité, organisé par le Département d’Etat. L’objectif affiché est l’intégration à l’échelle mondiale.
Pour ce qui concerne le programme en cours, qui conduira les participants à Philadelphie (Pennsylvanie), New York (New York), Denver (Colorado), St Louis (Missouri), quatre interprètes (Kristine Cairns, Samba Gadjigo, Maryvonne Kerzabi et Meredith Rogers) assurent l’accompagnement des visiteurs pour leur faciliter la compréhension, car à part le Cameroun et le Rwanda, les journalistes de ce programme viennent de pays francophones.
Les journalistes ont eu une séance de travail au Centre de la presse étrangère (Foreign Press Center) où deux journalistes africains, du Cameroun et de la Guinée et travaillant aux Etats-Unis, ont expliqué leurs expériences aux visiteurs. Le thème a porté sur « l’organisation et le travail du Centre de la Presse étrangère et le soutien qu’il apporte aux journalistes internationaux aux Etats-Unis ».
D’autres thèmes comme le Fédéralisme aux Etats-Unis, la liberté constitutionnelle de la presse garantie par la FOIA (Freedom Information Act) et le premier amendement, la protection des journalistes confrontés à des menaces dans leurs pays, le journalisme d’investigation et les nouveaux défis, émaillent les échanges avec les Responsables du World Learning, de la Direction du Bureau de l’Information et de la vie privée, de la Fondation Rayon du Soleil, du Département d’Etat des Etats-Unis, du Newseum ou Musée de la presse, etc.
Le thème sur le Fédéralisme a été exposé par Akram R. Elias, président du Capital Communications Group, Inc, tandis que celui du Journalisme d’investigation aux Etats-Unis, y compris le cadre légal dans lequel les journalistes évoluent, a été présenté par Joseph Meyer (Conférencier et Directeur de l’enseignement et de la vulgarisation, Initiative sur le Journalisme en matière de sécurité nationale).
Mme Melanie A. Pustay Directrice du Bureau de l’Information et de la vie privée a entretenu les journalistes sur le thème, « La fonction, l’historique et l’application de la Loi sur la liberté de l’Information et son impact sur le reportage d’investigation ». Puis la rencontre avec la Rédactrice en chef de la Fondation Rayon du soleil (Sunlight Foundation), Mme Kathy Kiely, a fait découvrir aux participants, comment collaborer avec cette Fondation qui est une mine d’informations, pour obtenir des informations fiables, y compris sur certaines activités des plus hautes autorités africaines. Il s’agit d’un organisme de surveillance qui utilise divers outils de reportage pour parvenir à une gouvernance plus transparente. Une source intarissable pour des journalistes de tous les horizons. Nous reviendrons sur la substance des différents échanges fort enrichissants avec ces grands responsables des services américains.
B. Daou à Washington