Pour protester contre ce qu’il considère comme une arrestation arbitraire, des journalistes africains, notamment maliens, ont organisé le 19 mars 2013, un sit-in devant l’ambassade du Mali à Paris. « Journaliste en danger de mort au Mali », « presse séquestrée au Mali, libérez Daou », sont autant de slogans que l’on pouvait lire sur les banderoles déroulées pour la circonstance.
En plus des journalistes maliens à Paris, cette manifestation a enregistré une forte participation de journalistes originaires d’autres pays du continent et de la diaspora. Le collectif des journalistes mobilisés pour la libération immédiate de Boukary Daou a remis une motion de protestation au Premier adjoint de l’ambassade du Mali à Paris. Dans cette motion de soutien, le collectif dénonce l’entrave à la liberté de la presse depuis le 22 mars 2012 et l’intimidation dont les journalistes sont quotidiennement victimes dans l’exercice de leur profession. Le collectif n’est pas passé par quatre chemins pour exhorter les autorités maliennes à libérer sans condition et sans délai leur confrère. « Nous exigeons la libération de Daou envers qui nous renouvelons notre solidarité et notre soutien sans faille. Nous saluons et encourageons nos confrères de l’intérieur et de l’extérieur à poursuivre la mobilisation », a déclaré Bakary Traoré, Président du collectif des journalistes maliens à Paris. « M. Daou n’a fait que son travail de journaliste, il n’est ni un criminel, ni un terroriste », a ajouté un manifestant en colère. Certains participants ont aussi fustigé le rôle joué par l’ex-putschiste dans l’arrestation du journaliste et le silence de la classe politique malienne. D’autres actions sont prévues par les journalistes à Paris.
Sako Doumbia
Correspondante à PARIS
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