Cinq mois après les attaques systématiques contre les radios « Kayira » de Bamako et des villes de l’intérieur du pays, les enquêtes peinent à situer les responsabilités. Les auteurs et les sympathisants décident de taper du poing sur la table, et exigent justice.
Nous sommes en mars et avril 2012, quelques jours après le coup d’Etat du 22 mars les stations radios FM « Kayira » faisaient l’objet d’une série d’attaques par des individus non encore identifiés. Les installations des radios à Bamako, Koutiala, Niono, etc., étaient la cible d’incendies et de saccages de la part de personnes hostiles au coup d’Etat, auquel la radio, à travers son directeur général Dr. Oumar Mariko, avait exprimé son soutien.
Malgré la saisine de la justice pour faire la lumière sur ces évènements et les vraies motivations desdites attaques, les enquêtes n’ont pu dégager aucune piste sérieuse. Pour le club des auditeurs et les nombreux sympathisants, « trop c’est trop ! ».
En collaboration avec le Réseau de Communication « Kayira » et les victimes d’injustice sociale, une grande marche pacifique sera organisée le lundi 15 octobre en synchronisation avec les radios « Kayira » de Bamako, Koutiala, Ségou, Bougouni, Kolondiéba, Kita, Mahina et Kayes. En clair, les huit radios du réseau de communication du même nom seront mobilisées pour la cause.
Cette marche prévoit la participation de nombreux journalistes et animateurs de la presse privée écrite et parlée du Mali en signe de solidarité. Elle quittera de la Bourse du Travail au ministère de la Justice, en passant par le Monument de l’Indépendance. Au ministre Malick Coulibaly, les manifestants remettront une déclaration pour exprimer leur colère face à la lenteur des enquêtes.
Ce qui fera dire à l’Administrateur délégué de la radio « Kayira I » de Bamako, que cette marche vise à dénoncer le silence des autorités judiciaires. « Nous voulons exiger la lumière sur les incendies dont nous avons été victimes. Et nous recommandons aux autorités une justice saine et équitable pour toutes les Maliennes et tous les Maliens », a déclaré Lassine Cissé, Administrateur délégué de la radio « Kayira I ».
I. F. Sissoko