Sur les champs de bataille, à travers le monde, plusieurs journalistes, perdent leur vie en voulant exercer de façon professionnelle leur métier : celui de donner l’information vraie. D’autres, pour leurs opinions, croupissent dans les geôles ou sont victimes de toutes sortes de violences et d’intimidations. Le journalisme est de ce fait un métier à risques.
C’est fort de ce constat que certains hommes et femmes ont décidé de se regrouper dans une association dénommée «Association malienne pour la reconnaissance à la mémoire de Johanne Sutton (Amrmjs), pour plaider la cause des journalistes en danger, notamment ceux qui sont tombés sur les champs de l’honneur.
A la faveur d’une conférence de presse animée le 11 novembre 2013 à la Maison de la presse, le président de l’Amrmjs, Mansa Coulibaly, en présence de Seydou Coulibaly et de Soumaïla Coulibaly (tous du bureau de l’Association), a décliné les objectifs de sa structure. «Notre objectif est d’éterniser la mémoire de Johanne Sutton, cette journaliste française morte à la tâche en Afghanistan le 11 novembre 2001», a-t-il indiqué.
Et de préciser que le choix de cette journaliste française n’est pas fortuit, car le Mali avait pris part à la guerre d’Afghanistan aux côtés de la Communauté internationale, laquelle, à travers l’intervention française dans notre pays, est parvenue à libérer les 2/3 de notre territoire national des mains des jihadistes et des groupes rebelles armés. Sans oublier que deux journalistes français, Ghislaine Dupont et Claude, Verlon, viennent d’être lâchement assassinés par terroristes islamiques, alors qu’ils étaient en reportage à Kidal.
Le président de l’Amrmjs, Mansa Coulibaly, a en outre relevé l’importance capitale de la presse dans la vie des Nations. «Sans les hommes et femmes des médias, le monde est sans lumière et sans direction. L’information est génératrice de toute prise de conscience. Les médias constituent des moyens sûrs pour consolider la cohésion entre les couches sociales et les exhorter à mûrir leur patriotisme», a-t-il clamé. C’est pourquoi son association «interpelle les autorités du monde entier à favoriser le libre cours des journalistes dans l’exercice de leur fonction». Et d’enchaîner : «Nous demandons à tous les journalistes du monde entier d’avoir davantage de zèle dans la noble et exaltante tâche qui leur est dévolue».
Par rapport à l’assassinat de Ghislaine Dupont et de Claude Verlon, l’Amrmjsdemande que les auteurs soient recherchés et sanctionnés avec la dernière rigueur. Elle demande également à tous ceux qui, de près ou de loin, maintiennent des journalistes en prison, de les libérer sans délai au nom des droits de l’homme et du citoyen, de la liberté de la presse et de l’amour de la vie sacrée.
Note importante : l’Amrmjs demande à l’opinion mondiale de décréter le 11 novembre de chaque année comme jour de recueillement de Johanne Sutton, sans oublier ses confrères Jean Hélène, Ghislaine Dupont, Claude Verlon et le Lieutenant-colonel Damien Boiteux.
Pour terminer, l’Amrmjs remercie vivement la France de François Hollande pour son engagement à faire valoir les droits de l’homme sur tous les fronts, en versant le sang de ses braves militaires pour sauver la vie de millions de gens en détresse à travers le monde.
Bruno LOMA
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