Jeudi 7 novembre, à l’occasion de la visite du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, Idriss Déby a tenu à présenter ses condoléances à la France et au groupe RFI pour la mort de nos deux confrères, Ghislaine Dupont et Claude Verlon au Mali. Il a aussi exhorté les journalistes à «continuer de rechercher la vérité partout où elle se trouve». Reporters sans frontières a plusieurs fois épinglé le Tchad pour l’emprisonnement de journalistes et des pressions sur les médias. Le directeur de L’Observateur se réjouit des déclarations du président tchadien.
En 2013, le Tchad était classé 121e sur 179 dans le classement de Reporters sans frontières sur la liberté de la presse. Samory Ngaradoumbé, le directeur de publication de l’hebdomadaireL’Observateur, est l’un des derniers à avoir eu des démêlés avec la justice. Il est également le secrétaire général de l’Association des éditeurs de la presse privée du Tchad.
«Nous avons entendu avec ravissement les propos du président Déby, selon lesquels “un monde sans presse est comme un corps sans âme”, commente Samory Ngaradoumbé. Je vous assure, ça nous rassure ici au Tchad et surtout dans le milieu de la presse indépendante, dans la mesure où ces trois dernières années, il y a eu un durcissement du pouvoir envers les médias privés libres.
Aussi faut-il le rappeler, lors de sa prise du pouvoir en 90, le président Deby avait tenu un langage similaire: ‘Je ne vous apporte ni or ni argent, mais la liberté’, poursuit le directeur de l’Observateur. Pris au pied de la lettre, comme vous savez, cette formule bien épicée à l’époque, a permis à l’éclosion et au foisonnement des journaux et autres radios privées.
Ainsi, nous espérons et comptons bien qu’on n’aura plus à redire sur ce jugement très positif sur les médias. Et ceci nous conforte et nous permettra surtout d’exercer notre métier dans l’apaisement.»
Par RFI
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