La procédure de mise en conformité des radios privées émettant sur la base d’arrêté interministériel et d’autorisation provisoire lancée
La Haute autorité de la communication (HAC) a procédé, le lundi 12 juin dernier, au lancement de l’Appel à candidature pour l’établissement et l’exploitation de radios et de télévisions privées, de services privés de diffusion ainsi que la procédure de mise en conformité des radios privées émettant sur la base d’arrêté interministériel et d’autorisation provisoire. Cette cérémonie de lancement s’est déroulée à l’hôtel Radisson blu, en présence de plusieurs invités de marque du monde de la communication et de certains corps diplomatiques accrédités au Mali dont l’Ambassadeur du Royaume du Maroc au Mali, Hassan Naciri.
C’est devant ce beau monde que le président de la Haute autorité de la communication (HAC) Fodiè Touré, a souhaité la bienvenue. Ainsi, dans le cadre de la mise en conformité au cadre législatif et règlementaire des services privés de communication audiovisuelle, la Haute autorité de la communication (HAC) s’est fixé des objectifs précis qu’elle a insérés dans un chronogramme d’activités s’étalant sur le second semestre de l’année 2017 et le début de l’année 2018, précise Fodiè Touré. La mise en conformité, dira-t-il, concernera les services privés de radio qui exercent conformément aux textes. Il s’agit de 387 radios qui émettent sur la base d’arrêté interministériel et de 94 radios émettant sur la base d’autorisation provisoire. “Il sera accordé aux premières un délai de 6 mois et aux secondes 4 mois, mais tous les deux délais courant à partir du 3 juillet 2017. Les promoteurs desdites radios peuvent enlever les dossiers auprès du Secrétariat permanent de la HAC”, a déclaré Fodiè Touré.
Depuis le mardi 13 juin 2017, il y a eu l’Appel à candidature pour l’établissement et l’exploitation de 57 radios privées réparties sur toute l’étendue du territoire. Cela à raison de 5 fréquences dans le district de Bamako, 2 dans chaque capitale régionale et une seule dans chaque chef-lieu de cercle.
L’Appel à candidature pour l’établissement et l’exploitation des sociétés de diffusion de service audiovisuel a été aussi lancé. “Les dossiers de ces appels à candidature sont disponibles auprès du Secrétariat permanent de la HAC à compter du 13 juin pour les radios et les sociétés de diffusion et à partir du 13 juillet pour les télévisions privées” a précisé le président de la HAC.
Selon Fodiè Touré, cette cérémonie de lancement coïncide aussi avec la fin des travaux de la première session ordinaire de la Haute autorité de la communication (HAC) au titre de l’année 2017. L’occasion était donc bonne pour lui de faire le point de cette session. “L’importance des points inscrits à son ordre du jour nécessite la tenue immédiate d’une session extraordinaire pour les épuiser. La session avait pour objet, outre la mise en œuvre des résolutions issues de la session ordinaire de 2016, de renforcer les capacités de la HAC, de multiplier ses interventions sur le terrain et de régler les situations litigieuses”, a-t-il déclaré.
Retrait de 234 fréquences autorisées mais non exploitées
Il faut préciser que la Haute autorité de la communication a également conduit à son terme l’opération de retrait de services aux 47 radios émettant sans autorisation. Selon Fodiè Touré, “une autre radio récemment identifiée dans le district de Bamako émettait dans les mêmes conditions. Les missions d’investigation et d’audit se poursuivront respectivement au niveau de la Haute autorité de la communication et de l’Autorité malienne de régulation des télécommunications et de la poste (Amrtp), pour l’identification et le retrait de services à toute radio émettant sans autorisation”. La HAC a également procédé au retrait de 234 fréquences autorisées, mais non exploitées.
“Dans les semaines à venir, la HAC définira des cadres précis de collaboration avec l’Ortm, l’Autorité malienne de régulation des télécommunications/TIC et de la poste (Amrtp) et la Société malienne de transmission et de diffusion (Smtd). Elle poursuivra les rencontres sectorielles avec les associations professionnelles des médias et approfondira ses relations avec les partenaires techniques et financiers. Dans un tout autre domaine relatif à l’amélioration du cadre législatif et règlementaire, nous avons procédé à la relecture de textes relatifs à la Carte de presse, à l’Aide à la Presse et à la Presse en ligne” révèle le président de la HAC.
En tout cas, le président de la Haute autorité de la communication nourrit beaucoup d’ambitions. C’est dans ce cadre que la HAC projette l’organisation d’un séminaire thématique sur la régulation des médias en période électorale, sous la haute impulsion du Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga. Cette rencontre prévue courant octobre 2017 permettra de mieux outiller les hommes de médias sur les élections générales de 2018.
A.B. HAÏDARA