Hameye Cissé président du comité de crise dans l’affaire Boukary Daou : « Nous nous battons pour la démocratie et pour la liberté de la presse »

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Au cours d’une conférence de presse tenue, le 19 mars 2013, à la Maison de la presse, quelques minutes après une assemblée générale des Directeurs de publications et Directeurs de radios, élargie aux journalistes, il a été porté à la connaissance de l’opinion nationale et internationale que les journalistes maliens, pour protester contre le traitement réserver à leur confrère Boukary Daou, Directeur de publication du Journal Le Républicain, ont décidé de maintenir le mot d’ordre de la non couverture médiatique de toutes les activités du gouvernement jusqu’à nouvel ordre.

Makan koné et Hamèye Cissé
Makan koné et Hamèye Cissé (à droite)

Après l’inculpation et  l’incarcération de Boukary Daou, Directeur de publication du journal Le Républicain, le comité de crise, au cours d’une conférence de presse, a fait savoir que la non-couverture des actualités institutionnelles continue jusqu’à nouvel ordre. Concernant, la requête contre l’Etat pour séquestration, Hamèye Cissé, Président de la commission, a déclaré que les avocats se préparent au mieux pour introduire la requête pour séquestration de notre confrère pendant neuf jours à la sécurité d’Etat. Par rapport à l’inculpation et l’incarcération du  confrère Boukary Daou, il a souligné : «Nous prenons les choses de manière positive, par ce qu’aujourd’hui l’affaire est au moins judiciarisée. Il y a une procédure judiciaire qui a été enclenchée et c’est sur la base de la loi portant régime de presse et délit de presse qu’il va être jugé. Donc, on s’est dit qu’il y a une partie du combat qui est gagnée, mais il doit continuer». Tout en soulignant plus loin que les harcèlements, les intimidations et la pression sur la presse continuent. Selon le conférencier, la presse a besoin de sortir de cet étau d’intimidations et de harcèlements pour faire correctement son travail. En s’adressant à l’ensemble des journalistes, le conférencier a demandé à ce que les confrères restent mobiliser, souder et solidaire jusqu’à la libération de Boukary Daou et par rapport au mot d’ordre. Au delà de la procédure judicaire, le président a mis l’accent sur les conditions de détention de notre confrère dans les locaux de la sécurité d’Etat. Il a fait savoir que notre confrère à déjà beaucoup payé pour la publication d’une lettre ouverte, même s’il y a des choses à dire sur cela dessus. Donc nous nous sommes dit que c’est déjà trop pour qu’on le tienne encore dans le lien de la détention préventif. Par ailleurs, le comité de crise a fait savoir pleinement  qu’il croit en la justice malienne. Pour conclure, le président du comité de crise, Hamèye Cissé a lancé un appel à l’endroit des confrères de continuer la mobilisation de l’opinion nationale et internationale, afin qu’elle continue à soutenir la presse par ce qu’elle se bat pour la démocratie et pour la liberté de presse.

Ousmane Baba Dramé

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9 COMMENTAIRES

  1. Un an de transgression de règles de barbaries et de régression de libertés.

    Il y’a un an, le monde entier regardait abasourdi, de jeunes officiers subalternes de l’armée malienne, transformer une mutinerie spontanée contre le régime incompétent, corrompu et médiocre d’ATT, en un coup d’état des plus stupides en Afrique contemporaine.

    En effet, le cadre démocratique arraché dans le sang, par le peuple souverain du Mali, 20 ans plutôt, permettait aux maliens de régler le problème de la mauvaise gouvernance d’ATT par l’arsenal juridique offert par la constitution du 25/02/1992.

    Il suffisait d’élire un nouveau président par le scrutin qui était prévu le 29/04/2012 de lui faire parachever la construction institutionnelle du pays par la mise en place de la Haute Cour de Justice de la république, et de juger tous ceux qui ont abusé de la république de par leur position dirigeante.

    Les forces vives de la nation pouvaient valablement et dans le cadre du droit obliger nos autorités judiciaires à aller dans ce sens dans l’intérêt supérieur du Mali.

    Mais hélas, l’agitation inutile et stupide des soldats sans vision qui ne comprennent rien au fonctionnement d’un état, a conduit à la violation flagrante de notre constitution, à l’effondrement de l’état, à la cassure de la chaîne de commandement de l’armée malienne et à la prise des trois régions du nord de notre pays et une bonne partie de celle de Mopti et même de Ségou par les groupes armés rebelles et islamistes.

    La transition politique incrédule, issue d’un accord-cadre contre-nature, mijoté entre la médiation de la Cedeao et la junte de Kati, va d’hésitations en hésitations, d’impuissance en incompétence à assurer la stabilité et la sécurité dans le pays.

    L’armée se déchire dans une guerre inopportune de bérets, la police se chamaille pour des grades non méritées, la classe politique et la société civile montrent toute leur carence à prendre de la hauteur quand la nation est menacée et en danger.

    Les maliens, frappent à sang leur propre président jusque dans son bureau.

    Premiers ministres, politiques, journalistes, anciens ministres passent au Moulinex de la nouvelle anarchie de Kati et ses cohortes encagoulées.

    Au même moment, les populations du nord se réfugient en masse dans les pays voisins, si elles ne sont pas victimes de lapidations, flagellations, amputations des membres inférieurs et supérieurs, ou tout simplement privées de télévision, de sport et de centre de loisirs.

    Les mausolées d’une valeur patrimoniale inestimable pour toute l’humanité partent en fumée, perdues à jamais.

    La gouvernance chaotique de la transition politique, succède donc à l’irresponsabilité d’une gouvernance insouciante du régime d’ATT.

    Les mutins de Kati, qui nous disaient en mars 2012 qu’ils sont venus pour lutter contre la rébellion, se terrent désormais à Kati quand les armées étrangères combattent à Kidal les derniers bastions islamistes du pays.

    Désormais, ils sont réduits à faire la honteuse police des journalistes et des opinions divergentes, sous le couvert de la sécurité “d’état” et de la “justice” dans le pays sous les regards impuissants de Dioncounda et de Diango, héritier d’un Cheick Modibo Diarra sorti par la fenêtre d’une transition incrédule et inutile pour le pays.

    Pire ils s’arrogent le droit des rémunérations indécentes et non méritées, aux yeux et à la barbe des maliens frappés de plein fouet par cette crise inutile dont ils sont pourtant les premiers artisans.

    La France qui joue la sécurité plus que la démocratie, devance les États-Unis dans ce dossier malien et prend l’initiative des opérations Serval et panthère, tout en catalysant les initiatives africaines de la Misma avec une mention honorable au Tchad et à son armée de combat, parfait antidote d’une armée de motos “Djakarta” à Bamako et Kati.

    Les gens n’ont pas les mêmes valeurs !

    C’est pour cela le quai d’Orsay a compris qu’il doit exiger une libération ” immédiate” du directeur de publication du journal Le républicain, interpellé par la sécurité “d’état” et qui se retrouve incarcéré pour dit-on incitation à la “désobéissance”.

    Ouh quelle procédure!

    Après tout quand le pays des droits de l’homme prend le leadership dans un pays sans droit, le minimum qu’on peut attendre de lui, est d’exiger le respect des libertés fondamentales du citoyen dont la liberté d’opinion et celle de la presse qui va avec.

    Ah oui, Jules Ferry avait raison, “Rayonner sans agir, sans se mêler aux affaires du monde pour une grande nation, c’est abdiquer”.

  2. CE QUE NOUS NE COMPRENONS PAS AVEC LES JOURNALISTES MALIENS, C EST QUE PERSONNE D ENTRE EUX EVOQUENT OU SAVENT “LE DEMENTI FORMEL” EN MATIERE DE JOURNALISME. JE VOUS RENVOIE A L ‘AFFAIRE “WATER GATE” QUI A FAIT CHUTER EN PlEIN MANDAT LE PRESIDENT AMERICAIN NIXON. ALORS IL VAUT MIEUX FAIRE CE “DEMENTI FORMEL” AVANT LE DEALINE ET PUBLIER UN ARTICLE AUSSI IMPORTANT DANS LE CONTEXTE QUE NOUS SAVONS. IL FAUT APPRENDRE CELA MESSIERUS LES JPOURNALISTES MALIENS-IL Y VA DE LA CREDIBLITE DE CE QUE VOUS DITES-SINON LE JOURNALISME DEVIENT UN METIER FORT BANAL- QUAND BIEN MEME ON SAIT QU’IL EST TROP SERIEUX COMME UNE ARME QUI TUE.

  3. POUR SOUTENIR LA LIBERTÉ DE LA PRESSE ET BAKARY DAOU IL FAUT QUE TOUS LES ORGANES DE PRESSE UNANIMEMENT REPRENNENT LA LETTRE DU SOLDAT EN PREMIÈRE PAGE C’EST ÇA QU’IL FAUT FAIRE ET PAS CRIER SUR LES TOITS EN DISANT QUE NOUS SOMMES SOLIDAIRE
    QUAND IL Y A UN MONSTRE DEVANT VOUS IL FAUT S’UNIR ET LE COMBATTRE LE VISAGE DECOUVERT

  4. Ces même bien comme ça, contunier à ne pas couvrir lactuatité . Si Certains journalistes malien pouvaient se taire, nous n’allons plus assistez à des intoxications médiatiques.

  5. Certains journalistes maliens essaient de faire pression sur la justice. Ces des gents sans moralité qui tire leurs sources d’information auprès des rumeurs et des politiques qui veulent faire mal à ce Pays(Mali) et s’acharnent sur les gens pour avoir de l’argent.
    Cette affaire dite « Boucary »est un prétexte pour certains Journalistes de faire leurs attaques sans fondement à l’égard soit de l’Etat où des citoyens maliens. Tous leurs combats est de ne pas être sanctionnés pour leurs abus. Fini l’impunité messieurs les journalistes car Dieu veille sur le Mali
    Mettez vous en cause et ce dire pourquoi la population malien ne nous ne fond pas confiance ? Travaillé correctement

  6. Ce que je ne comprends pas c’est que toutes les procédures normales menant à l’inculpation du journaliste ayant été respectées et nous sommes dans un état de droit, après tout les gens continuent à s’agiter!Oubien on fait confiance à la justice de son pays ou on le quitte!Aujourd’hui c’est un journaliste.J’imagine tout le bruit que cela ferait le jour où un ancien président sera poursuivi dans notre pays!Pourtant dans des pays de réference en matière de droit, des politiques, journalistes…sont interpellés en longueur d’années!Sinon tout le monde sait qu’aujourd’hui au Mali, la profession de journaliste est devenue aussi banale que tout le monde peut exercer pour échapper au chômage, les vrais professionnels du métier peuvent en témoigner.Et puis être journaliste aussi ne veut pas dire je peux raconter tout ce qu’on veux même sans preuve. 😉

    • Les gens qui font du tapage se trouvent leur clavier,mais en realite si tu vois que Mr Daou croupit au lycee technique,c’est qu’il est coupable dans l’affaire.Sinon on’a interpele le Mr sans brutalite,esnuite il a ete amene au QG de la SE(equivalent de la CIA),apres on l’a remis a la justice.Le verdict est amer,mais le journaliste en question n’a pas du tout raison de publier un tel article,a l’ere actuelle.Ou etait-il lorsque Sanogo faisait le coup d’Etat?Ils ont tous acclame ce pusch sans exception,maintenant ils se cherchent,car l’etau se reserre autour d’eux.C’est outrecuidant de tirer la sonnette d’alarme,que la liberte de la presse n’est pas toujours au Mali,malgre le depart de GMT.Ce qui n’est pas tolere,c’est la liberte de prejudice,fondee sur de mauvaise intention.Je finis pour dire,qu’est-ce que Mr Daou pensait avoir en publiant un tel article?si ce n’est une insurrection totale a bko,qui allait terminer par des morts.La justice a ete bien rendue,n’en deplaise aux agitateurs.

  7. Je pense que DIONKISS et son gars sur Sanogobitch,redresseront la presse malienne en leur apprenant la methode de publication militaire.Le QG de d’apprentissage de cette methode se situe entre la SE et le lycee technique.

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