HAC : la presse s’insurge contre l’éviction de Bassidiki Touré

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Le décret portant nomination des membres de la Haute Autorité de la Communication (Hac) a été publié sans le nom de Bassidiki Touré, le représentant de la presse écrite. Ce qui suscite une incompréhension auprès des professionnels des médias qui s’interrogent sur cette omission volontaire ou involontaire du nom du directeur de publication du journal Le Guido.

Élu en novembre dernier par les groupements professionnels des médias, à l’instar de 02 autres de ses confrères pour siéger à la Haute Autorité de la Communication (Hac), le nom de Bassidiki Touré ne figure pourtant pas sur le décret de nomination publié.

Ce qui a surpris l’ensemble des professionnels des médias. Surtout que les autorités, notamment le gouvernement, n’ont jusqu’ici donné aucune explication à cet état de fait, nonobstant l’instance de la Maison de la presse.

La publication du décret sans le nom du représentant de la presse écrite à la Hac et par ailleurs directeur de publication du journal Le Guido est un mauvais signal envoyé aux professionnels des médias par les autorités de la transition. La presse qui se sent déjà lésée par les gouvernants aura du mal à accepter une Hac sans son représentant qu’elle a élu en bonne et due forme.

Surtout que cet imbroglio à la Hac vient s’ajouter à l’absence du non-paiement de l’aide à la presse par les autorités depuis le début de la transition. Une situation qui reste déjà au travers de la gorge des professionnels de la presse. Il faut au passage indiquer que l’aide à la presse n’est pas une aumône mais un droit pour la presse puisqu’elle est inscrite dans la loi 00-046 du 7 juillet 2000 portant régime de la presse et délit de presse. C’est pourquoi elle continue de réclamer son paiement.

Pour sortir de cette impasse et aplanir tous les différends, les autorités, à défaut de prendre un décret personnel pour le sieur Bassidiki Touré, doivent tout faire pour le réintégrer. À tout le moins dire tout simplement pourquoi Bassidiki Touré ne peut siéger à la Hac.

Déjà, le sieur Bassidiki Touré a déposé un recours auprès de la Cours Suprême afin d’être remis dans ses droits. Quant aux faîtières de la presse, elles se réservent le droit d’enclencher des actions dans les semaines à venir.

Abdrahamane SISSOKO

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